* Le S&P 500 et le Nasdaq attendus en hausse grâce aux prévisions de Nvidia

* Le secteur "tech" en profite aussi

* Fitch met la note AAA des Etats-Unis sous surveillance

* L'euro ébranlé par une récession technique en Allemagne

par Laetitia Volga

PARIS, 25 mai (Reuters) - Les Bourses européennes reculent légèrement à mi-séance jeudi tandis que Wall Street est attendue en ordre dispersé, entre l'optimisme suscité par les prévisions de Nvidia sur l'intelligence artificielle et les craintes liées au plafond de la dette américaine.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,3% pour le Dow Jones tandis que le Standard & Poor's-500 est indiqué en hausse de 0,56% et surtout le Nasdaq de 1,83%.

Ces deux derniers devraient bénéficier des annonces de Nvidia, qui a fait état mercredi d'une prévision de chiffre d'affaires trimestriel supérieure de plus de 50% aux attentes des analystes, ce qui lui permet de bondir de 24% dans les transactions en avant-Bourse.

Si le secteur technologique européen profite de cet élan porteur, ce n'est pas suffisant pour sortir les Bourses de la zone rouge.

À Paris, le CAC 40 cède 0,33% à 7.229,79 points vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,17% et le FTSE, à Londres, 0,23%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,07%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,19% et le Stoxx 600 de 0,03%.

L'agence de notation Fitch a placé la note triple A des Etats-Unis sous surveillance, avant une possible dégradation si aucun accord n'est conclu à Washington sur le relèvement du plafond de la dette d'ici la date butoir à laquelle la première économie mondiale se retrouverait en défaut de paiement.

"J'espère que Fitch est consciente des conséquences d'une telle décision et qu'elle le fait presque uniquement pour essayer de mettre la pression", a déclaré Rob Carnell chez ING.

Car si les négociateurs côtés démocrate et républicain ont fait part de discussions productives, aucune avancée concrète n'a été enregistrée pour le moment.

Redoutée depuis plusieurs mois, la récession est désormais réalité en Allemagne. L'économie s'y est contractée de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année, selon la deuxième estimation publiée par Destatis, après une baisse de 0,5% au quatrième trimestre. Une succession de deux trimestres marqués par un recul du PIB correspond à la définition d'une récession technique.

La deuxième estimation de la croissance américaine au deuxième trimestre est attendue à 12h30 et le consensus Reuters table sur une confirmation d'une hausse de 1,1% en rythme annualisé.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Le compartiment des valeurs technologiques gagne 2,16% dans le sillage de Nvidia. Parmi les titres qui le composent, STMicroelectronics gagne 1,32% et ASML 5,28%.

CHANGES

L'annonce d'un récession technique en Allemagne en début d'année affecte l'euro, qui cède 0,22% à 1,0724 dollar.

"Nous avons vu des données macroéconomiques divergentes entre les pays des deux côtés de l'Atlantique cette semaine et, bien que l'Allemagne ne soit pas l'euro, la dynamique de l'économie est étonnamment faible", a déclaré Stefan Mellin chez Danske Bank en rappelant les dernières données de l'Ifo et des PMI.

Le billet vert, valeur refuge par excellence, bénéficie des craintes d'un défaut de paiement des Etats-Unis et évolue au plus haut depuis la mi-mars face un panier de grandes devises.

Les analystes d'ING font valoir que le dollar est aussi soutenu par les anticipations - renforcées par le compte rendu de la Fed - d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt américains cet été face au niveau toujours élevé de l'inflation.



TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans prend quatre points de base à 3,7632%, proche d'un pic de plus de deux mois, et son équivalent allemand, référence pour la zone euro, affiche une hausse de trois points à 2,486%, au plus haut depuis 11 mois.

PÉTROLE

Le marché du pétrole est en baisse, le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie Alexandre Novak ayant écarté la perspective de nouvelles réductions de l'offre de l'Opep+ lors de la réunion du 4 juin.

Le Brent cède 1,82% à 76,93 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2% à 72,85 dollars.

Ils avaient gagné plus de 3% sur les deux séances précédentes après la mise en garde du ministre saoudien de l'Energie contre les investisseurs pariant sur une baisse des cours.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 25 MAI: PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT USA 12h30 PIB (2e estimation) T1 +1,1% +1,1% * USA 12h30 Inscriptions au chômage sem. au 20 245.000 242.000

mai * estimation précédente

(Laetitia Volga, édité par)