* En Europe, le CAC 40 perd 0,8% et le Stoxx 600 1,3%
    * Wall Street dans le rouge à mi-séance, tous les secteurs baissent
    * Omicron suscite des craintes pour la reprise économique mondiale
    * Le plan de 1.750 milliards de dollars de Joe Biden menacé

    par Claude Chendjou
    PARIS, 20 décembre (Reuters) - Les Bourses européennes ont enchaîné lundi
une deuxième séance consécutive dans le rouge, tandis que Wall Street se
repliait également à mi-parcours, les marchés d'actions étant pénalisés par
l'aversion au risque dans un contexte d'inquiétudes sur la propagation de
variant Omicron du coronavirus. 
    À Paris, le CAC 40         a fini en recul de 0,82% à 6.870,1 points. Le
Footsie britannique         a perdu 0,99% et le Dax allemand          1,88%. 
    L'indice EuroStoxx 50             a baissé de 1,3%, le FTSEurofirst 300
         de 1,41% et le Stoxx 600          de 1,38%.
    L'instauration depuis dimanche d'un nouveau confinement aux Pays-Bas pour
freiner l'épidémie de COVID-19 a accentué les inquiétudes des investisseurs
alors que la menace de nouvelles mesures de restrictions en Europe plane sur la
période cruciale des fêtes de fin d'année en prévision de la diffusion du
variant Omicron.                          
    "La vitesse à laquelle le virus se propage fait craindre que les
gouvernements n'imposent des restrictions plus strictes qui pourraient
restreindre les mouvements et entraver l'activité économique", note David
Madden, analyste marchés chez CMC Markets.
    
    
    VALEURS EN EUROPE
    En Europe, le plongeon des cours pétroliers, lié à des craintes sur la
demande mondiale, a pesé sur la tendance. Le compartiment du pétrole et du gaz
        a accusé une baisse de 1,73%, tandis que les groupes comme TechnipFMC
        , Eni          et BP        ont céder de 2,2% à 3,8%.
    Les valeurs liées au secteur du transport et des loisirs, particulièrement
exposées par la menace de nouvelles restrictions sanitaires, ont également été
délaissées. Leur indice sectoriel         sur le Stoxx 600 a reflué de 1,74%. Le
voyagiste TUI          et la compagnie aérienne Lufthansa           ont
abandonné respectivement 0,6% et 1,96%.
    A contre-courant de la tendance, BNP Paribas           a avancé de 0,4% à la
faveur de la cession de ses activités de banque commerciale aux Etats-Unis pour
16,3 milliards de dollars (environ 14,5 milliards d'euros).             
    Dans la santé, Ipsen          a plongé de 7,3%, son rival indien Cipla
          ayant obtenu le feu vert de la Food and Drug administration,
l'autorité sanitaire aux Etats-Unis, pour un traitement concurrent du
Somatuline, le produit phare du groupe français.             
    Toujours dans la santé, le groupe danois Novo Nordisk            a chuté de
11,7% en raison de problèmes de production de son nouveau médicament contre
l'obésité. 

    
    A WALL STREET 
    Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones        reculait de 1,81%, le
Standard & Poor's 500        de 1,77% et le Nasdaq         de 1,87%. 
    Les indices pâtissent à la fois des inquiétudes liées au variant Omicron et
du risque d'un échec au Sénat américain du plan de 1.750 milliards de dollars de
Joe Biden après la décision du démocrate Joe Manchin de ne pas apporter son
soutien à ce projet. 
    Goldman Sachs a abaissé lundi ses prévisions trimestrielles de croissance
économique aux Etats-Unis pour 2022, estimant que ce projet de réformes sociales
étaient désormais en danger.              
    Sur le plan sectoriel, tous les compartiments du S&P-500 évoluent dans le
rouge, les replis les plus marqués étant pour l'énergie         et la finance
       , qui abandonnent chacun près de 3%. 
    Le secteur du tourisme souffre aussi avec notamment le croisiériste Carnival
        qui perd près de 3% après la publication d'un chiffre d'affaires
inférieur aux attentes. 
    Novavax          (-3,3%) ne profite pas du feu vert de l'Agence européenne
des médicaments et de la Commission européenne à son vaccin contre le COVID-19.
                         
    Côté fusions-acquisitions, le rachat par Oracle          de Cerner         
(+%), entreprise spécialisée dans les données médicales, pour 28,3 milliards de
dollars (25 milliards d'euros) n'est pas du goût des investisseurs. L'action du
géant américain des logiciels professionnels recule de 3,6% après avoir déjà
perdu plus de 6% lors de la diffusion des premières informations de presse sur
ce projet de rachat.             

    
    CHANGES
    Sur le marché des changes, l'indice dollar       , victime d'une liquidation
des positions à l'approche de la fin de l'année, reflue de 0,2% face à un panier
de grandes devises internationales mais reste proche de son pic de l'année à
96,9 points, inscrit le 24 novembre. 
    L'euro       , en hausse de 0,47%, se traite à 1,1291 dollar. 
    La livre sterling recule de 0,26% face au dollar à 1,3209       , le
gouvernement britannique ayant refusé lundi d'exclure la possibilité de
restreindre les rassemblements à quelques jours de Noël et du Nouvel an. 

    
    TAUX
    Le rendement des bons du Trésor à dix ans             cède 1,7 point à
1,3851% en réaction au risque d'un échec du plan de Joe Biden.
    Le taux du Bund allemand à dix ans            , tombé en séance à un creux
de près de deux semaines, a fini pour sa part pratiquement stable, à -0,364%.
    Son équivalent français             a également terminé quasiment inchangé,
à -0,009%.

    
    PÉTROLE
    Le marché du pétrole souffre des craintes d'une baisse de la demande
mondiale dans un contexte de nouvelles restrictions liées à la propagation du
virus. 
    Le baril de Brent         plonge de 5,14% à 69,74 dollars et le brut léger
américain        de 6,18% à 66,48 dollars.


    A SUIVRE MARDI:              
   
    (Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

 (Reportage Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)