* En Europe, le CAC 40 gagne 1,24% et le Stoxx 600 0,77%
    * Wall Street dans le vert à mi-séance
    * Le PIB américain au T3 révisé en hausse, à 2,3% en rythme annualisé
    * L'appétit pour le risque reste fragile sur fond de pandémie

    par Claude Chendjou
    PARIS, 22 décembre (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse
mercredi, tandis que Wall Street évoluait également dans le vert à mi-séance,
l'appétit pour le risque enregistré la veille se confirmant malgré une certaine
prudence au regard de la dégradation de la situation sanitaire. 
    À Paris, le CAC 40         a fini sur un gain de 1,24% à 7.051,67 points. Le
Footsie britannique         a pris 0,41% et le Dax allemand          0,95%. 
    L'indice EuroStoxx 50             a avancé de 0,83%, le FTSEurofirst 300
         0,68% et le Stoxx 600          0,77%.
    Le président américain Joe Biden a annoncé mardi l'ouverture aux Etats-Unis
de centres fédéraux supplémentaires de vaccination et de dépistage du COVID-19
afin de lutter contre la flambée des contaminations provoquées par le variant
Omicron du coronavirus             .
    En Europe, l'Allemagne, l'Ecosse, l'Irlande, le Portugal et les Pays-Bas ont
décidé d'imposer de nouvelles restrictions sanitaires, tandis que la France
s'est dit mercredi pour sa part prête à prendre de nouvelles mesures.
                                                   
    En Grande-Bretagne, la barre des 100.000 nouveaux cas de contamination en 24
heures a été franchie.              
    L'attrait pour les actions enregistré mardi se confirme mais les marchés
restent globalement calmes à quelques jours de Noël.
    "Ce sera une humeur très prudente pour les actions et non une euphorie à
l'approche de Noël", prédit Susannah Streeter, analyste investissement et
marchés chez Hargreaves Lansdown. 

    
    VALEURS EN EUROPE
    Aux valeurs en Europe, la tendance a été animée essentiellement par les
sociétés de livraison de repas. Delivery Hero          , en tête du Stoxx 600, a
bondi de 7,37%, après l'annonce de la cession de sa marque Foodpanda au Japon et
le retrait de cette dernière de plusieurs villes d'Allemagne.
    Son concurrent Just Eat Takeaway           a avancé de 0,67% à la faveur
d'un accord avec One Stop, une chaîne de magasins de proximité britannique
appartenant à Tesco          (-0,32%).
    A Paris, Airbus          a gagné 4,0% après une nouvelle commande par la
France de 169 hélicoptères "Guépard" pour un montant de 10 milliards d'euros.
               
    Sur le SBF120, McPhy           , choisi pour un projet d'électrolyse au
Portugal, a pris de 6,84%.  
    A Londres, le groupe minier Rio Tinto        , en baisse de près de 1%, a
pesé sur le Footsie, dans le sillage du repli des contrats à terme sur le
minerai de fer en raison des inquiétudes sur le plan sanitaire.  
    Coté fusions-acquisitions, le suédois Lundin Energy           a chuté de
11,44% et le norvégien Aker BP            de 6,85% après l'annonce du rachat des
activités de pétrole et de gaz du premier par le second.
    Sur le plan sectoriel, les valeurs technologiques         (+1,65%), en tête,
ont soutenu la tendance haussière.
   
   
    A WALL STREET 
    Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones        prend 0,51%, le
Standard & Poor's 500        0,74% et le Nasdaq         0,88%.
    Tesla          bondit de plus de 7%. Le directeur général du groupe, Elon
Musk, a déclaré mardi avoir vendu "suffisamment d'actions" pour atteindre son
objectif de céder 10% du capital du constructeur automobile.              
    Dans la santé, Merck         avance de 1,2% malgré l'annulation par la
France de sa commande pour le traitement antiviral développé par le laboratoire
américain.             
    
    
    LES INDICATEURS DU JOUR 
    Aux Etats-Unis, la croissance de l'économie au troisième trimestre a été
révisée en légère hausse, à 2,3%, mais elle témoigne d'un important
ralentissement dans un contexte de pandémie de COVID-19, ont confirmé mercredi
les statistiques définitives du produit intérieur brut (PIB) publiées par le
département du Commerce.             
    La confiance du consommateur s'est cependant légèrement améliorée en
décembre aux Etats-Unis, à 110,8 après 109,5 précédemment, montre l'enquête
mensuelle du Conference Board.
    
    
    CHANGES
    Sur le marché des changes, le dollar        cède du terrain (-0,41%) face à
un panier de devises internationales, les cambistes se montrant moins
pessimistes sur les prévisions économiques mondiales malgré la propagation du
variant Omicron.
    L'euro       , en hausse de 0,35%, remonte nettement au-dessus de 1,13
dollars.
    Robert Holzmann, l'un des membres du conseil des gouverneurs de la Banque
centrale européenne, a déclaré mercredi que l'institution pourrait selon lui
relever ses taux à la fin de 2022.             

    
    TAUX
    Le rendement des bons du Trésor à dix ans             recule de 2,3 points
de base à 1,4635% Bund à après avoir frôlé la veille 1,5%, le point le plus haut
en une semaine.  
    Celui du Bund allemand à dix ans             a terminé en revanche en hausse
de près d'un point à -0,295%, tandis que son équivalent français de même
échéance             a avancé de 1,6 points à 0,075%.

    
    PÉTROLE
    Le marché pétrolier progresse, soutenu par des anticipations d'une
amélioration de la demande.  
    Les stocks de brut aux Etats-Unis ont baissé de 4,7 millions de barils à
423,6 millions de barils au cours de la semaine du 17 décembre alors que le
consensus était d'une contraction de 2,7 millions de barils, a annoncé l'Agence
américaine d'information sur l'énergie (EIA). Les investisseurs ont en outre le
regard désormais tourné vers la réunion du 4 janvier de l'Opep et de ses alliés.
    Le baril de brut léger américain (WTI)        gagne 1,11% à 71,91 dollars et
celui du Brent         0,92%, à 74,66 dollars.
    
    A SUIVRE JEUDI:              

    (Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

 (Reportage Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)