* En Europe, le CAC 40 a gagné 1,87% et le Stoxx 600 1,51%
* Wall Street dans le vert à mi-séance, bond de Lululemon
* Le risque d'un défaut sur la dette américaine écarté
* Le rapport sur l'emploi américain offre une lecture contrastée
par Claude Chendjou
PARIS, 2 juin (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en nette
hausse vendredi et Wall Street était également dans le vert à mi-séance, les
nouvelles en provenance des Etats-Unis de l'adoption par le Congrès de l'accord
sur la dette du pays et du ralentissement de l'inflation salariale ayant
alimenté l'appétit pour le risque.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 1,87% à 7.270,69 points. Le
Footsie britannique a avancé de 1,56% et le Dax allemand a pris
1,25%.
L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 1,55%, le FTSEurofirst 300
de 1,47% et le Stoxx 600 de 1,51%.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a accusé un repli de 0,70%, tandis
que le Stoxx 600 a gagné 0,94%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 1,83%, le
Standard & Poor's 500 de 1,34% et le Nasdaq de 1,01%.
Dans le rapport mensuel contrasté sur l'emploi aux Etats-Unis publié par le
département du Travail, les investisseurs ont surtout noté le ralentissement de
la croissance du salaire horaire moyen à 0,3% en mai après +0,5% en avril et une
progression de celui-ci sur un an limitée à 4,3% contre +4,4% précédemment. Ils
ont aussi salué la remontée du taux de chômage à 3,7% et minimisé pour le moment
la portée des créations de postes supérieures aux attentes (339.000 contre
190.000 prévus par Reuters) en les comparant notamment aux chiffres révisés
d'avril (294.000).
Pour Art Hogan, stratège marchés chez B Riley Wealth, le rapport sur
l'emploi américain devrait conforter la Fed dans sa double stratégie de maîtrise
de l'inflation et d'un atterrissage en douceur de l'économie.
Edward Moya, analyste marchés chez Oanda, estime pour sa part que ce rapport
va accentuer la pression sur la Fed à deux semaines de sa réunion de politique
monétaire, le marché du travail restant, selon lui, toujours trop dynamique.
En attendant, les marchés monétaires tablent très largement sur un statu quo
sur les taux pour la réunion des 13 et 14 juin, selon le baromètre Fedwatch de
CME Group.
Avant le rapport sur l'emploi, l'optimisme des marchés était déjà alimenté
par l'adoption par le Sénat américain, après la Chambre des représentants, du
projet de loi prévoyant une suspension provisoire du plafond de la dette du
pays, ce qui écarte le spectre d'un défaut de paiement des Etats-Unis.
A WALL STREET
Le distributeur d'articles de sport Lululemon Athletica bondit de
12,38% après le relèvement de sa prévision annuelle de ventes et de bénéfices.
Dans son sillage, Nike prend 3,95%.
Dell (+4,15%) et Broadcom (+1,98%) sont également dans le
vert après leurs résultats trimestriels.
Amazon gagne 1,81% après une information selon laquelle le géant du
commerce en ligne discute avec des opérateurs télécoms pour proposer des
services mobiles "low-cost" aux Etats-Unis. Verizon Communications ,
T-Mobile US et AT&T abandonnent de 3,7% à 8,5%, tandis que Dish
Network bondit de près de 14%.
VALEURS EN EUROPE
Pratiquement tous les compartiments du Stoxx 600 paneuropéen ont fini dans
le vert, les meilleures performances étant pour l'immobilier (+3,98%),
les ressources de base (+4,23%) et l'automobile (+2,89%).
A Paris, Renault (+5,03%) a fini en tête du CAC 40, tandis
qu'Unibail-Rodamco (+5,35%) et ArcelorMittal (+4,66%) ont
complété le podium.
Les prévisions de Lululemon ont tiré Adidas (+5,82%) et Puma
(+6,35%), permettant à l'indice de la distribution en Europe
d'avancer de 2,19%.
Le spécialiste de la santé animale Dechra Pharmaceuticals a bondi de
7,64% après l'annonce de son rachat par le fonds suédois EQT pour 4,46 milliards
de livres (5,6 milliards de dollars ou 5,1 milliards d'euros).
CHANGES
Le dollar repart à la hausse, de 0,39% face à un panier de devises de
référence après une chute la veille de 0,62%, sa pire séance en près d'un mois,
dans des anticipations d'une pause sur les taux de la Fed.
L'euro s'affiche à 1,0721 dollar (-0,37%) après avoir touché en séance
1,07695, son plus haut niveau depuis environ une semaine, Christine Lagarde, la
présidente de la BCE ayant déclaré jeudi que l'institution avait encore du
chemin à faire dans la remontée de ses taux d'intérêt.
TAUX
Le rendement de l'OAT français à dix ans a fini sur un gain de
plus de quatre points de base, à 2,85%, et celui du Bund allemand de même
échéance a avancé d'environ six points, à 2,30%.
L'écart de rendement (spread) entre ces deux obligations est
restée globalement stable alors que l'agence de notation Standard & Poor's doit
rendre dans la soirée son avis sur la dette française, un mois après un premier
avertissement de sa concurrente Fitch à l'encontre de Paris.
Le rendement des Treasuries à dix ans progresse de 6,5 points de
base, à 3,6754%, le rapport sur l'emploi américain étant diversement interprété.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont tirés par l'accord sur la dette américaine avant
la réunion très attendue de l'Opep+ dimanche.
Le Brent prend 1,8% à 75,62 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,78% à 71,35 dollars le
baril.
A SUIVRE LUNDI:
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
Point marchés-L'Europe finit dans le vert, soulagement sur la dette et l'emploi aux USA
