* Le CAC 40 a perdu 0,56% et le Stoxx 600 0,82% 
    * Wall Street conserve ses gains après une ouverture en hausse 
    * Powell réaffirme la détermination de la Fed à juguler l'inflation
    * Les PMI européens et américains déçoivent

    par Laetitia Volga
    PARIS, 23 juin (Reuters) - Après une tentative de rebond à la mi-journée
sous l'impulsion de Wall Street, les Bourses européennes ont finalement terminé
en baisse jeudi sous l'effet des craintes liées à la conjoncture économique.   
    À Paris, le CAC 40         a perdu 0,56% à 5.883,33 points. Le Footsie
britannique         a cédé 0,97% et le Dax allemand          a reculé 1,76%. 
    L'indice EuroStoxx 50             a baissé de 0,82%, le FTSEurofirst 300
         de 0,8% et le Stoxx 600         , qui a touché un creux depuis février
2021, a cédé 0,82%.
    Cet indice de référence en Europe affiche un recul de 18,6% depuis son pic
de clôture du 5 janvier, ce qui le rapproche de la zone de 'marché baissier',
défini par une baisse de 20% par rapport un récent plus haut.
    Les indices européens se sont redressés en cours de séance alors que Wall
Street était en hausse, mais les préoccupations monétaire et économique ont eu
raison de ce bref rebond.    
    La publication des indices PMI a justement conforté ces craintes: la
croissance de l'activité économique dans la zone euro a ralenti plus nettement
que prévu en juin du fait de l'impact de l'inflation.
                                    
    La séance a également été animée par la deuxième audition au Congrès
américain de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale. Après avoir
reconnu la veille que la durcissement monétaire fait peser un risque de
récession, il a redit, cette fois devant les représentants, que l'engagement de
la Fed était "inconditionnelle".             
        
    VALEURS 
    Au niveau sectoriel, les valeurs cycliques ont particulièrement souffert:
celui de l'automobile         reculant de 3,64% et celui des banques         de
3,35%, ce dernier étant affecté par le repli des rendements obligataires. 
    BNP Paribas          , Crédit agricole           et Société générale
          ont perdu de 3,97% à 5,51%. A Francfort, Deutsche Bank            a
chuté de 12,19%.
    Atos           a grimpé de 6,18%, profitant des informations de BFM Business
selon lesquelles l'État serait favorable à un rapprochement avec Thales
         , en baisse 0,98%.             
    Valneva         , dont la cotation a été suspendue une large partie de la
journée, a gagné 19,62% après avoir reçu un avis positif du Comité des
médicaments à usage humain de l'Agence européenne des médicaments pour une
autorisation de mise sur le marché en Europe de son candidat vaccin contre le
COVID-19.             
    
    A WALL STREET
    Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sur une note
positive: le Dow Jones        prenait 0,5%, le Standard & Poor's 500        0,8%
et le Nasdaq Composite         1,5%.

    LES INDICATEURS DU JOUR 
    Aux Etats-Unis, la croissance de l'activité du secteur privé a ralenti en
juin à 51,2, au plus bas depuis cinq mois, le niveau élevé de l'inflation et la
baisse de confiance des ménages ayant freiné la demande dans tous les secteurs.
             
    Les inscriptions au chômage ont diminué un peu moins qu'attendu la semaine
dernière à 229.000.             
    
    CHANGES
    Les rendements des emprunts d'Etat ont fortement baissé sur fond de craintes
économiques: celui du Bund allemand à dix ans             a touché en séance un
creux de deux semaines à 1,39%.
    Aux États-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans             perd près
de 12 points de base à 3,0405%
    
    TAUX
    Le dollar progresse de 0,27% face à un panier de devises de référence
      . 
    L'euro       , en perte de 0,52%, se traite à 1,051 dollar, pénalisé par les
mauvais chiffres des indices PMI, qui amènent certains cambistes à anticiper un
resserrement monétaire moins agressif de la part de la Banque centrale
européenne.    
    
    PÉTROLE
    Le marché pétrolier recule, les investisseurs reconsidérant l'impact d'une
récession éventuelle de l'économie et des hausses de taux des grandes banques
centrales sur la demande de brut.
    Le Brent         perd 0,55% à 111,12 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI)        0,76% à 105,38 dollars.
        
    A SUIVRE :              
    

 (Rédigé par Laetitia Volga et Valentine Baldassari, édité par Nicolas Delame)