* En Europe, le CAC 40 perd 0,42% et le Stoxx 600 0,32%
    * Wall Street en ordre dispersé à mi-séance
    * Pelosi à Taïwan pèse sur les actions

    2 août (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, la
venue de Nancy Pelosi à Taïwan ravivant les inquiétudes concernant les relations
diplomatiques entre la Chine et les Etats-Unis et favorisant l'aversion au
risque ainsi que le recul des rendements obligataires.  
    À Paris, le CAC 40         a terminé en baisse de 0,42% à 6.409,8 points. Le
Footsie britannique         a perdu 0,06% et le Dax allemand          0,23%. 
    L'indice EuroStoxx 50             a cédé 0,59%, le FTSEurofirst 300         
0,20% et le Stoxx 600          0,32%.
    La visite de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis,
arrivée à Taipei à 22h45 (heure locale( et accueillie par le ministre taïwanais
des Affaires étrangères, a été immédiatement dénoncée par Chine, qui la qualifie
de "grave violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la
Chine".             
    Les investisseurs suivront de très près la rencontre entre Nancy Pelosi et
la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, à Taipei, qui se tiendra mercredi.      
    Les prises de bénéfices après la forte hausse des marchés actions le mois
dernier sont aussi source de préoccupations après la meilleure performance
mensuelle du Stoxx 600 en juillet depuis novembre 2020. L'indice a été notamment
porté par de bons résultats d'entreprises et l'espoir d'un ralentissement du
resserrement monétaire opéré par la Réserve fédérale.
    "N'importe quelle source d'inquiétude géopolitique peut conduire les traders
a prendre un peu leurs bénéfices après les gains réalisés la semaine dernière",
a déclaré Jack DeGan, directeur des investissements chez Harbor Advisory.
    L'indice de volatilité CBOE       , également connu sous le nom "d'indice de
la peur" a atteint 24,31 points, son niveau le plus élevé depuis près d'une
semaine. 
    
    
    VALEURS EN EUROPE
    En Europe, la finance         et les nouvelles technologies         ont
accusé les plus grosses pertes à -1,83% et -1,56% respectivement, tandis que le
compartiment de l'énergie         a pris 0,57%, soutenu par le géant pétrolier
BP        qui a terminé en hausse (+2,80%) après la publication de son plus
important bénéfice trimestriel en 14 ans, l'augmentation de son dividende et le
montant de son programme de rachats d'actions.
    Le fabricant néerlandais de produits chimiques de spécialité DSM           a
perdu 3,4%, l'absence de relèvement de ses perspectives de résultats sur l'année
et la prise de profits des investisseurs pesant sur sa performance.
    Eutelsat Communications          a pris quant à lui 5,45%.
    
    A WALL STREET 
    Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé,
le Dow Jones        cédant 0,48% avec entre autres Caterpillar         en baisse
de 3,64% après des ventes trimestrielles décevantes et la suspension de ses
opérations en Russie, tandis que le Standard & Poor's 500        étaitn
quasiment stable et que le Nasdaq Composite         prenait 0,17%.
           
    CHANGES
    Le regain de craintes géopolitiques amène les investisseurs à se tourner
vers les valeurs refuges, comme les emprunts d'Etat ou le yen.
    Le billet vert gagne 2% face à un panier de devises de référence       ,
tandis que l'euro évolue en baisse de 0,64% à 1,0199 dollar       .
    
    TAUX
    Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans             gagne plus
de quatre points de base à 2,692%.
    Celui du Bund allemand à dix ans            , à 0,7820%, prend deux points
de base.
    Outre les relations sino-américaines, un resserrement monétaire moins
agressif de la Fed dans les mois à venir alimente les spéculations des marchés
qui contribuent au recul des rendements obligataires américains.
    
    PÉTROLE
    Le Brent         monte de 1,03% à 101,06 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI)        de 0,91% à 94,74 dollars.
    La réunion entre l'Opep et ses alliés, dont la Russie, se tiendra mercredi
et selon des sources, ceux-ci devraient confirmer leurs objectifs de production
pour septembre bien que les débats pourraient aussi aborder une modeste
augmentation de l'offre.   
        
    A SUIVRE MERCREDI :              
    

 (Rédigé par Olivier Cherfan, édité par Jean-Michel Bélot)