* En Europe, le CAC 40 gagne 0,79% et le Stoxx 600 0,43%

* Wall Street dans le vert à mi-séance

* De nombreux indicateurs jeudi incitent à la prudence

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Le scénario principal est celui d'une baisse des taux de la Fed de 25 pb en septembre



PARIS, 14 août (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi, les investisseurs se positionnant pour une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre après un indicateur d'inflation américain conforme aux attentes.

À Paris, le CAC 40 a progressé de 0,79% à 7.333,36 points, tandis que le Dax allemand s'est hissé de 0,38% et le Footsie britannique

s'est renforcé de 0,56%.

L'indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,61%, tandis que le FTSEurofirst 300 inscrivait un gain de 0,4% et que le Stoxx 600 prenait 0,43%.

L'inflation CPI a progressé de 0,2% sur un mois en juillet, un chiffre conforme aux attentes qui rassure les investisseurs sur la dynamique des prix outre-Atlantique et fait espérer une baisse des taux prochaine de la Fed.

Dans le détail néanmoins, l'inflation des prix du logement demeure élevée et a accéléré de nouveau en juin, expliquant en partie la réaction mitigée des actifs risqués. Les loyers ont progressé de 0,5% sur un mois et l'équivalent loyer pour les propriétaires de 0,4%.

Les opérateurs estiment par ailleurs que la Fed se décidera pour une baisse de 25 points de base, probable à 60% selon les marchés monétaires positionnés la semaine dernière pour une baisse plus importante, de 50 points de base.



L'ajustement des perspectives de taux contribue à limiter le recul des rendements et fait pression sur le dollar, dont le cours a profité de l'écart de taux important entre les Etats-Unis et le reste du monde, ces deux dernières années.

"Ces chiffres renforceront les attentes d'un indicateur d'inflation PCE pour juillet en hausse de 0,2% sur un mois, voire de 0,1%, ce qui rendra certaine une baisse des taux de la Fed au vu du ralentissement des marchés de l'emploi et de la faiblesse des enquêtes auprès des entreprises", résume James Knightley, chef économiste US chez ING.

"La question sera celle de la magnitude" de cette baisse, le rapport sur l'emploi pour le mois d'août étant la dernière pièce manquante du puzzle, ajoute l'économiste.

Une certaine prudence demeure par ailleurs avant la publication jeudi d'une salve d'indicateurs d'activité, dont les chiffres hebdomadaires du chômage, qui éclaireront sur l'état des marchés du travail américain, ce alors que les derniers indicateurs d'emploi ont fait craindre une récession outre-Atlantique et déclenché une vente massive d'actifs risqués.

Les indicateurs d'activité Philly Fed et Empire State, ainsi que la production industrielle, seront publiés jeudi.

A WALL STREET

Wall Street est en progression prudente à mi-séance après des chiffres d'inflation plaidant pour une baisse plus modérée qu'espéré du taux directeur de la Fed en septembre. Le secteur technologique est par ailleurs sous la pression d'Alphabet , le département américain de la Justice réfléchissant à scinder Google.

A l'heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une progression de 0,4% pour le Dow Jones , contre 0,3% pour le Standard & Poor's 500 et 0,08% pour le Nasdaq Composite .

VALEURS

Valneva a progressé de 5,3%, en tête du SBF 120 pour la deuxième séance consécutive après ses résultats au premier semestre, bien accueillis par les investisseurs.

Bavarian Nordic a bondi de plus de 12,3% après que la société de biotechnologie danoise a déclaré mardi avoir reçu une commande de l'Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA) pour son vaccin contre la variole du singe.

Straumann a grimpé de 13,4% après que le fabricant d'implants dentaires a annoncé la vente de sa division d'alignement dentaire DrSmile et revu à la hausse ses perspectives pour l'ensemble de l'année.

RWE a abandonné 5,5%, les investisseurs s'inquiétant du possible achat d'un opérateur américain de centrales électriques au gaz.

UBS a pris 5,29% après avoir fait état mercredi d'un bénéfice net au deuxième trimestre bien au-dessus des attentes.

Thyssenkrupp a fait état mercredi d'une perte nette au troisième trimestre en raison de coûts plus élevés que prévu dans ses activités autour des technologies d'usines, et a reculé de 6,3%.

Hapag-Lloyd a fait état mercredi d'un plongeon de 75% de son bénéfice net au premier semestre, et a chuté de 4%.

Carlsberg a relevé mardi ses perspectives annuelles de croissance organique mais a fait état d'un chiffre d'affaires moins bon que prévu au deuxième trimestre, ce qui a fait ployer le titre de 4%.

TAUX

Les rendements reculent outre-Atlantique après les chiffres d'inflation publiés mercredi aux États-Unis, les opérateurs se positionnant pour une baisse du taux directeur de la Réserve fédérale en septembre.

A l'heure de la clôture en Europe, le rendement du Treasury à dix ans

décline de 3,8 pb à 3,8163%, tandis que le rendement du titre à deux ans est stable à 3,935%.

Le rendement du dix ans allemand est inchangé à 2,176%, celui du taux à deux ans est stable à 2,345%.

CHANGES

Le dollar est en net repli face à l'euro et au reste des devises, les cambistes pariant sur une diminution de l'écart de taux entre États-Unis et reste du monde à court terme.

Le dollar recule de 0,14% face à un panier de devises de référence , l'euro se hisse de 0,33% à 1,1028 dollar, et la livre sterling perd 0,09% à 1,2845 dollar.

PÉTROLE

Le brut s'érode après les chiffres de l'Energy Information Administration américaine, qui montrent que 1,4 million de barils ont été stockés la semaine dernière, alors que le marché s'attendait à un retrait de 2,2 millions de barils.

Le Brent recule de 0,57% à 80,23 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'affaiblit de 0,98% à 77,58 dollars.

A SUIVRE JEUDI: (Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)