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Hausse en vue à Wall Street, au lendemain d'une séance négative



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A Paris, le CAC 40 perd 0,45% et le Stoxx 600 européen près de 0,7%



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La Banque d'Angleterre à surveiller



par Laetitia Volga

PARIS, 23 mars (Reuters) - Les Bourses européennes reculent mercredi à mi-séance et Wall Street devrait rebondir après avoir été refroidie la veille par les annonces de la Réserve fédérale et celles de la secrétaire d'Etat au Trésor.

D'après les contrats à terme sur les indices new-yorkais, Wall Street devrait reprendre de 0,17% à 0,88% au lendemain d'un recul d'environ 1,6%.

À Paris, le CAC 40 cède 0,45% à 7.099,19 vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,57% et à Londres, le FTSE de 0,88%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,7%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 0,37% et le Stoxx 600 perd 0,73%.

Face aux tensions récentes sur les marchés financiers, la Fed a opté mercredi pour une hausse de taux modérée et si la banque centrale a laissé entendre que la fin du cycle de relèvements pourrait approcher, son président, Jerome Powell, a souligné que le scénario central n'incluait pas d'éventuelle baisse de taux cette année.

Il a également indiqué que les tensions bancaires pourraient déclencher un resserrement des conditions de crédit, avec des implications "significatives" pour l'économie.

"L'impression donnée par Powell a enlevé au marché tout espoir de voir les taux d'intérêt baisser plus tard dans l'année", a déclaré Stuart Cole, chef macroéconomiste chez Equiti Capital.

"Il semble que le message que les banques centrales ont donné jusqu'à présent, à savoir que le retour de l'inflation à l'objectif est leur priorité, reste le message qu'elles vont délivrer malgré les faillites bancaires."

Les marchés ont en outre mal réagi aux déclarations de la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen qui a écarté une extension de la garantie des dépôts bancaires au-delà de la limite actuelle de 250.000 dollars, une possibilité qui avait profité aux valeurs du secteur récemment.

Les investisseurs vont suivre la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) après celles plus tôt de la banque centrale suisse et de Norvège, qui ont toutes deux relevé leur taux directeur.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

La majorité des secteurs sont dans le rouge, à commencer par celui des banques dont l'indice Stoxx perd 2,05%.

Citigroup a abaissé sa recommandation sur le secteur, en avertissant que le rythme rapide des hausses de taux d'intérêt continuerait à peser sur l'activité économique et les bénéfices.

"Les fondamentaux du secteur bancaire en Europe semblent sains. Mais la crise de confiance actuelle pourrait limiter l'appétit des banques pour le risque et réduire le flux de crédit", ont déclaré ses stratèges.

A Paris, BNP Paribas perd 1,73% et Société générale 1,68%.

En tête du CAC 40, Sanofi s'octroie 5,29%, le groupe pharmaceutique ayant annoncé que le Dupixent, développé avec Regeneron, avait atteint tous ses critères d'évaluation dans un essai de phase III sur la "bronchite du fumeur".



CHANGES

Le dollar se stabilise contre un panier de six devises internationales après avoir enchaîné cinq séances de baisse et atteint dans la matinée un creux de sept semaines.

Les contrats à terme sur les taux des fonds fédéraux intègrent une probabilité d'environ 50% d'une hausse d'un quart de point de l'objectif de la Fed cette année, alors que pour l'Europe les marchés voient un resserrement d'environ un demi-point de plus.

Cette divergence profite à l'euro qui monte à 1,087 dollar, soit un gain de 0,14%.

Le franc suisse monte légèrement face au dollar après la décision de la BNS de relever son taux directeur de 50 points de base tandis que la couronne norvégienne est montée à son plus haut niveau en trois semaines après que la Norges Bank a porté son principal taux à 3%.

TAUX

Les rendements obligataires de référence sont en baisse des deux côtés de l'Atlantique, à 3,4884% pour le dix ans américain et à 2,275% pour celui du Bund allemand de même échéance.

PÉTROLE

Après la mise en garde de Jerome Powell sur les conditions du crédit aux Etats-Unis et l'augmentation inattendue des stocks de brut américain la semaine dernière - au plus haut depuis deux ans - le marché pétrolier cède du terrain.

Le Brent perd 0,6% à 76,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,8% à 70,33 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 23 MARS : PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT USA 12h30 Inscriptions au chômage sem. au 18 197.000 192.000

mars

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)