NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a commencé lundi la semaine de Thanksgiving par une séance de progression hésitante, soutenue par les secteurs sensibles à la conjoncture en raison des espoirs de campagnes de vaccination à venir contre le COVID-19, mais les difficultés de certains poids lourds de la cote ont freiné la hausse.

L'indice Dow Jones a gagné 327,79 points (1,12%) à 29.591,27.

Le S&P-500, plus large, a pris 20,05 points, soit 0,56%, à 3.577,59.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a progressé plus difficilement, de 25,66 points (0,22%) à 11.880,63 points, après avoir été longtemps dans le rouge.

Après l'alliance Pfizer-BioNTech et Moderna, AstraZeneca a fait état à son tour lundi de résultats encourageants pour son candidat vaccin contre le COVID-19, efficace à 70% environ en moyenne et jusqu'à 90%.

La perspective d'une prochaine mise à disposition de ces vaccins fait espérer aux investisseurs que la crise du coronavirus approche de son terme, et avec elle les restrictions à travers le monde qui pèsent sur l'activité économique.

Les marchés voient aussi d'un bon oeil l'intention prêtée au président américain élu Joe Biden de nommer Janet Yellen au poste de secrétaire au Trésor.

L'ancienne présidente de la Réserve fédérale est connue des investisseurs, ce qui les rassure, et elle pourrait favoriser l'adoption d'un nouveau plan de soutien à l'économie américaine, pense Jake Dollarhide, directeur général de Longbow Asset Management.

Tous ces facteurs favorisent le retour des investisseurs vers les valeurs cycliques, d'autant que la croissance de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis a accéléré en novembre et dépassé les attentes.

Boeing a été le principal soutien du Dow avec un gain de 5,97% et le groupe pétrolier Chevron (6,11%) a affiché la plus forte progression de l'indice, d'autant qu'il a bénéficié du rebond continu des cours du pétrole, comme son concurrent Exxon Mobil (+6,55%).

Les valeurs bancaires se sont aussi distinguées, comme JPMorgan (2,88%) ou Goldman Sachs (2,45%), tandis que le spécialiste des cartes de crédit Visa a pris 2,1%.

A l'inverse, les géants du numérique, refuges des investisseurs depuis le début de la crise, ont souffert comme Apple (-2,97%) ou Alphabet (-0,51%).

Les volumes devraient être limités durant toute la semaine en raison de la fête de Thanksgiving jeudi aux Etats-Unis. Wall Street sera fermée ce jour là et connaîtra une séance écourtée vendredi.

(version française Bertrand Boucey)

par Chuck Mikolajczak