* Le Dow Jones cède 1,61%, le S&P-500 1,90% et le Nasdaq 2,53%

2 août (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse vendredi, sa deuxième séance consécutive de recul, et le Nasdaq Composite a confirmé qu'il était en territoire de correction, alors que les investisseurs s'inquiètent de l'affaiblissement des marchés du travail aux Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a cédé 1,61%, ou 648,32 points, à 39.699,65 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 103,56 points, soit 1,90%, à 5.343,12 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 434,25 points (2,53%) à 16.759,89 points. Il affiche une baisse de 10% par rapport à son sommet de clôture en juillet.

Sur la semaine, le S&P 500 a cédé 2,06%, le Nasdaq 3,35% et le Dow Jones 2,11%.

L'économie américaine a créé moins d'emplois qu'attendu en juillet, mais le chômage a progressé plus que prévu, a montré le rapport mensuel du département du Travail publié vendredi.

Ces données ont renforcé les craintes d'un ralentissement économique plus rapide que prévu et d'une erreur de la part de la Réserve fédérale qui a maintenu ses taux lors de sa réunion de politique générale qui s'est achevée mercredi.

Selon l'outil FedWatch du CME, les anticipations d'une réduction des taux de 50 points de base lors de la réunion de la Fed en septembre ont grimpé à 69,5%, contre 22% lors de la session précédente, .

"Il est évident que le chiffre de l'emploi fait la Une, mais il semble que nous soyons officiellement entrés dans un monde rationnel où les mauvaises nouvelles économiques sont considérées comme mauvaises plutôt que (...) bonnes", a déclaré Lamar Villere, gestionnaire de portefeuille chez Villere & Co, à la Nouvelle-Orléans.

"La Fed va réduire ses taux d'intérêt et nous nous y sommes tous adaptés, c'est en quelque sorte établi. Maintenant, on se demande plutôt si elle n'a pas attendu trop longtemps. Avons-nous une récession sur les bras ?"

Ajoutant une pression supplémentaire, les résultats trimestriels décevants d'Amazon et d'Intel ont pénalisé le Nasdaq Composite, qui a chuté de plus de 10% par rapport à son sommet de clôture en juillet.

Ce phénomène confirme ainsi que l'indice subit une correction après les inquiétudes croissantes concernant les valorisations des géants technologique dans une économie affaiblie.

L'indice de volatilité CBOE, également connu sous le nom de "jauge de la peur" à Wall Street, a dépassé son niveau moyen à long terme de 20 points pour toucher 29,66, son plus haut niveau depuis mars 2023.

L'indice de référence S&P et le Dow Jones ont tous deux subi leur plus forte baisse en deux jours depuis près de deux ans.

L'indice Russell 2000 des petite capitalisation a chuté pour atteindre un plus bas de près d'un mois et a connu sa plus forte baisse sur deux jours depuis juin 2022.

Celui des semi-conducteurs Philadelphia SE Semiconductor Index a touché un plus bas de trois mois après avoir enregistré sa plus forte baisse en deux jours depuis mars 2020.

Sur les 11 principaux indices sous-sectoriels du S&P 500, seuls les biens de consommation de base ont progressé. Celui de la consommation discrétionnaire est en tête des baisses, Amazon ayant pesé.

Parmi les valeurs qui terminent dans le vert, Apple a progressé (+0,69%) après avoir enregistré des ventes d'iPhone supérieures aux prévisions au troisième trimestre et prévu d'autres gains, en misant sur l'IA. (Version française Kate Entringer)