Lisbonne (awp/afp) - Le produit intérieur brut (PIB) portugais a augmenté de 0,5% au premier trimestre, soutenu notamment par l'investissement, contre une hausse de 0,4% sur les trois derniers mois de 2018, selon une première estimation officielle publiée mercredi.

En glissement annuel, l'activité économique a progressé de 1,8% entre janvier et mars, après une augmentation de 1,7% au dernier trimestre 2018, a précisé l'Institut national des statistiques (Ine) dans un communiqué.

Cette croissance est tirée surtout par la demande intérieure, en particulier grâce à une "nette accélération de l'investissement", tandis que la demande extérieure a été pénalisée par une hausse des importations plus marquée que celle des exportations, a expliqué l'office statistique.

Il y a un mois, le gouvernement portugais a revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2019 à 1,9%, contre un précédent pronostic de 2,2%.

L'exécutif socialiste reste tout de même plus optimiste que la Commission européenne ou la Banque du Portugal, qui tablent sur un PIB en hausse de 1,7% cette année, soit un net ralentissement comparé à la croissance de 2,1% en 2018.

L'année dernière, l'activité économique avait déjà commencé à ralentir par rapport à 2017 (+2,8%), en raison d'un essoufflement des exportations dans un contexte de ralentissement de la croissance de la zone euro.

La hausse du PIB portugais de 0,5% en variation trimestrielle est en ligne avec les attentes des analystes. Dans ses prévisions de printemps, la Commission européenne anticipait même une hausse légèrement inférieure de 0,4%.

Grâce à une embellie conjoncturelle, le gouvernement arrivé au pouvoir en 2015 grâce au soutien de la gauche radicale a continué à assainir les comptes publics tout en mettant fin à plusieurs mesures d'austérité mises en oeuvre par le précédent gouvernement de droite.

A environ cinq mois des élections législatives prévues le 6 octobre, le Parti socialiste du Premier ministre Antonio Costa caracole en tête des sondages, mais n'est pas encore crédité des voix suffisantes pour constituer une majorité absolue au Parlement.

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