Pourquoi Lombard Odier défend une approche prudente et sélective des marchés émergents
Dès lors, "si le dollar se stabilise voire baisse légèrement et si les tensions commerciales s'apaisent, les fondamentaux des marchés émergents ne sont en aucun cas aussi préoccupants que ne le suggèrent les évolutions boursières récentes ou le sentiment des investisseurs", assure la stratège macro Stéphanie de Torquat.
Bien sûr, les marchés émergents restent vulnérables à une éventuelle dégradation massive des conditions du commerce mondial ou à un bond du dollar. Mais les fondamentaux des pays qui se sont attaqués ces dernières à leurs déséquilibres leur donnent des marges de manœuvre. "Du reste, la reprise n'a que 3-4 ans d'âge dans les pays émergents, alors qu'elle court depuis quasiment une décennie aux Etats-Unis. Les pressions inflationnistes sont donc rares et les taux d'intérêt demeurent à des niveaux très bas – offrant aux banques centrales une marge de manœuvre pour défendre leurs monnaies", rappelle l'experte de Lombard Odier.