GUATEMALA, 12 août (Reuters) - Le conservateur Alejandro Eduardo Giammattei est arrivé en tête du second de l'élection présidentielle au Guatemala, selon les premiers résultats du scrutin, portant sur 42% des bureaux de vote.

Giammattei recueillait 58% des suffrages, montrent les résultats préliminaires publiés sur le site du tribunal électoral, devant la candidate de centre gauche Sandra Torres, avec 42%.

Le futur dirigeant devra faire face à un défi majeur après la signature d'un accord impopulaire avec les Etats-Unis visant à lutter contre l'immigration clandestine, sous la pression du président Donald Trump. Les deux candidats ont dénoncé cet accord.

Un sondage publié cette semaine par le journal guatémaltèque Prensa Libre montre que plus de huit personnes interrogées sur dix sont opposés à l'idée que le pays accueille des migrants étrangers en vue de leur accorder l'asile.

La violence rampante et le mécontentement de la population envers la corruption et l'impunité dans ce pays de 17 millions d'habitants a conduit un nombre de plus en plus grand de Guatémaltèques à chercher à émigrer aux Etats-Unis.

Le président Morales, qui ne pouvait se représenter, est entré en fonctions en janvier 2016 en promettant d'éradiquer la corruption. Son mandat prend fin en septembre.

Légèrement favori dans les derniers sondages avant le scrutin, Giammattei, un chirurgien, propose la peine de mort pour certains criminels et s'est engagé à bâtir un "mur d'investissement" à la frontière entre le Guatemala et le Mexique pour limiter l'immigration.

Sandra Torres, candidate du parti UNE, promet quant à elle de déployer l'armée dans les rues pour lutter contre les narco-trafiquants et entend s'attaquer à la pauvreté en développant les programmes sociaux. (Sofia Menchu et Diego Oré; Arthur Connan pour le service français)