* C.A. E1.452 mlns au T1, croissance organique 4,1%

* Publicis prévoit un ralentissement au T2 et une accélération au S2

* Le groupe espère faire "aussi bien" en 2012 qu'en 2011 en termes de marge

* Le titre perd 3%, plus forte baisse du CAC 40 (Actualisé avec cours de Bourse et commantaires d'analyste)

par Cyril Altmeyer

PARIS, 19 avril (Reuters) - Publicis a annoncé jeudi s'attendre à une accélération de sa croissance au second semestre à la faveur du dynamisme des marchés à forte croissance, des Etats-Unis et du numérique.

Le troisième groupe publicitaire mondial a réalisé un chiffre d'affaires de 1.452 millions d'euros au premier trimestre, donnant une croissance organique de 4,1%, portée notamment par un bond de 10,3% dans les pays émergents.

Publicis s'attend à un deuxième trimestre qui "marquera le pas", les annonceurs se réservant pour la seconde partie de l'année, notamment marquée par les Jeux olympiques de Londres et les élections aux Etats-Unis.

"Ce n'est pas une perte de substance et cela n'a rien à voir avec une réduction des investissements", a déclaré à des journalistes le président du directoire, Maurice Lévy, qui a réaffirmé sa volonté de surperformer le marché cette année.

En Bourse, le titre accuse à 9h30 la plus forte baisse du CAC 40, avec un repli de 3,04% à 38,90 euros quand la Bourse de Paris progresse de 0,76% au même moment.

CM-CIC Securities juge l es perspectives de la société un " p eu m olles" sur le d euxième trimestre e t une tonalité " m oins optimiste".

" Le groupe ne devrait pas remettre en cause ses ' guidances ' (prévisions, NDLR) de progression de l'activité supérieure à celle du marché et de s t abilité de la rentabilité", estime l'intermédiaire.

PAS DE GROSSE OPÉRATION EN VUE

L'agence ZenithOptimedia, filiale de Publicis, table sur une croissance du marché publicitaire mondial à 4,8% cette année.

Maurice Lévy a également dit vouloir faire "aussi bien" que l'année dernière en termes de marge opérationnelle. Publicis l'avait améliorée de 0,2 point à 16,0% à la suite d'un important effort de réduction des coûts.

Publicis, qui se classe derrière le britannique WPP et l'américain Omnicom, ne prévoit pas d'acquisition transformante dans les mois à venir, a précisé Maurice Lévy.

"Nous allons continuer à investir (...) modérément dans les acquisitions", a-t-il dit, parlant d'"ajustements territoriaux" sauf événement imprévisible sur les marchés émergents ou la consolidation du numérique.

"Ceux qui rêvent que nous allons lancer une grosse opération (...), je les rassure : nous n'avons pas de projet de ce genre".

Publicis a révélé dans son document de référence 2011 que Maurice Lévy recevrait près de 16,2 millions d'euros au titre de rémunérations variables différées accumulées depuis 2003, provoquant une polémique en pleine campagne électorale. (voir )

Maurice Lévy a défendu ce bonus le week-end dernier sur RTL, expliquant qu'il s'agissait d'une "rémunération différée" des performances du groupe accumulée pendant neuf ans et regrettant la récupération de cette affaire par les candidats à la présidentielle.

Dans une tribune publiée dans Le Monde en août dernier, Maurice Lévy avait lancé l'idée d'une contribution des plus riches en France, avant d'être rejoint par une quinzaine d'autres dirigeants de grandes entreprises. et (avec Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Matthieu Protard)

Valeurs citées dans l'article : WPP PLC, PUBLICIS GROUPE SA, Omnicom Group Inc., Dentsu Inc