Le Joint Committee on Taxation estime que la nouvelle taxe ajoutera environ 222 milliards de dollars aux coffres du gouvernement américain au cours des 10 prochaines années.

Voici quelques détails clés sur son fonctionnement.

Jusqu'à présent, une multitude de déductions, de crédits et de failles dans le code fédéral des impôts a permis à certaines entreprises de ne déclarer aucun revenu ou un revenu négatif aux autorités fiscales

tout en déclarant d'importants bénéfices aux actionnaires.

Le président Joe Biden a à plusieurs reprises pointé du doigt Amazon pour avoir payé peu ou pas d'impôt fédéral sur le revenu malgré des milliards de dollars de bénéfices.

La nouvelle taxe s'appliquerait probablement à environ 150 des plus grandes entreprises du monde.

Il s'agit notamment de sociétés pharmaceutiques et de grandes entreprises comme Amazon, Apple, Exxon Mobil et Nike. C'est ce qu'affirment plusieurs groupes de réflexion qui soutiennent la nouvelle taxe.

Les entreprises devront calculer leurs impôts selon deux régimes : l'impôt sur le revenu de 21 % et l'impôt minimum sur les sociétés de 15 % -- et payer la facture la plus élevée.

L'impôt entrerait en vigueur en 2023 et toucherait les entreprises dont les revenus comptables atteignent en moyenne 1 milliard de dollars pendant trois années consécutives.

Elle s'appliquerait également aux sociétés étrangères qui gagnent 100 millions de dollars de revenu comptable aux États-Unis.

Le "revenu comptable" désigne les bénéfices qu'elles déclarent aux actionnaires avant les effets des déductions et des crédits d'impôt.

Il existe encore des moyens pour les entreprises de réclamer des crédits et des déductions dans le cadre de l'impôt minimum.

Elles comprennent le report des pertes des années précédentes pour compenser les revenus futurs, ou l'obtention de crédits pour les dépenses de recherche et de développement.

Les déductions sur les investissements en capital tels que les machines, les véhicules et les bâtiments seront également préservées.

Le revenu comptable est calculé sur la base des revenus que les entreprises déclarent aux actionnaires.

Selon les experts, le nouvel impôt pourrait inciter les entreprises à réduire le revenu comptable qu'elles déclarent.