PARIS, 16 octobre (Reuters) - Réactions enregistrées vendredi soir après le meurtre d'un professeur de collège au nord-ouest de Paris :

JEAN-MICHEL BLANQUER, ministre de l'Education nationale :

"Ce soir, c’est la République qui est attaquée avec l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs, un professeur.

"Je pense ce soir à lui, à sa famille.

"Notre unité et notre fermeté sont les seules réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste.

"Nous ferons face." (sur Twitter)

CHARLIE HEBDO, dans un communiqué diffusé via Twitter

"Charlie Hebdo fait part de son sentiment d’horreur et de révolte après qu’un enseignant dans l’exercice de son métier a été assassiné par un fanatique religieux. Nous exprimons notre plus vif soutien à sa famille, à ses proches ainsi qu’à tous les enseignants.

"L’intolérance vient de franchir un nouveau seuil et ne semble reculer devant rien pour imposer sa terreur à notre pays. Seule la détermination du pouvoir politique et la solidarité de tous mettront en échec cette idéologie fasciste.

"Cet acte immonde endeuille notre démocratie mais doit nous rendre plus combatifs que jamais pour défendre notre Liberté."

MARINE LE PEN, présidente du Rassemblement national :

"Un professeur décapité pour avoir présenté les caricatures de Charlie Hebdo: nous en sommes, en France, à ce niveau de barbarie insoutenable. L’islamisme nous mène une guerre : c’est par la force que nous devons le chasser de notre pays.

"Toutes nos pensées aux proches de la victime et à la communauté enseignante, confrontés à cette horreur." (sur Twitter)

JEAN-LUC MÉLENCHON, chef de file et président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale :

"Ignoble crime à #Conflans ! En fait l'assassin se prend pour le dieu dont il se réclame. Il salit sa religion. Et il nous inflige à tous l'enfer de devoir vivre avec les meurtriers de son espèce." (sur Twitter)

BRUNO RETAILLEAU, président du groupe LR au Sénat :

"Les mots sont dérisoires pour décrire la colère suite à l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine; tout comme le seront les bougies et les discours. Il faut faire vraiment la guerre contre le poison de l’islam radical. Il faut lui faire la guerre vraiment pour l’éradiquer enfin.

"La nation devra rendre hommage à ce professeur pour avoir eu le courage de remplir sa mission d’éducateur. Ce courage lui a coûté la vie et il est mort dans des conditions atroces à cause de la haute idée qu’il se faisait de sa mission. Honneur à lui." (sur Twitter)

XAVIER BERTRAND, président LR de la région Hauts-de-France :

"La barbarie islamiste s'en est pris à un des symboles de notre République : l’Ecole. Ces terroristes veulent nous faire taire, nous mettre à genoux. Qu’ils sachent que nous ne plierons pas : ils ne nous interdiront jamais de lire, écrire, dessiner, penser, enseigner." (sur Twitter)

AURÉLIEN TACHÉ, député LaRem du Val d'Oise, sur Franceinfo :

"Je suis sous le choc de cet acte absolument ignoble. La ville d'Eragny est jointe à celle de ma circonscription.

Ce qu'a fait ce professeur, c'était courageux.

Mon message ce soir, c'est ne laissons pas nos professeurs seuls. Il faut qu'on ait un gigantesque plan d'éducation populaire pour pouvoir faire comprendre à nos jeunes que les caricatures ne sont pas une insulte à qui que ce soit."

OLIVIER FAURE, premier secrétaire du Parti socialiste :

"Un enseignant a montré des caricatures de Mahomet à sa classe. Pour cela, il a été la cible du terrorisme islamiste. Notre intransigeance doit être totale contre la barbarie fanatique qui voudrait nous imposer son ordre.

"Mes pensées vont aux proches de la victime. Gratitude à nos forces de l’ordre pleinement mobilisées sur le terrain. A nos enseignants je veux dire tout mon soutien. L'école est le premier rempart républicain contre le séparatisme. Nous sommes à vos côtés pour tenir bon." (sur Twitter)

FRANçOIS HOLLANDE, qui était président lors des attentats islamistes de 2015-2016 :

"Avec l’assassinat effroyable d’un professeur, la République et son école sont à nouveau la cible du terrorisme islamiste. Plus que jamais, nous devons être unis face à la barbarie et à l’obscurantisme. Mes pensées vont à la famille de l’enseignant et à toute la communauté éducative."

BERNARD CAZENEUVE, ancien Premier ministre, qui était ministre de l'Intérieur lors des attentats islamistes de 2015-2016 :

"Ce 16 octobre 2020 est un jour du chagrin pour la France. De tout mon coeur et de toute mon âme, je pense à ce professeur assassiné par le fondamentalisme islamiste, à sa famille, ses proches, ses collègues, ses élèves.

"L'école de la République a été ciblée et à travers elle, notre Nation de citoyens. Dans le chagrin et face à la violence, les mots peinent à venir et pourtant il faut dire et agir en disant notre détermination à défendre la République." (sur Twitter)

LAURENT BERGER, secrétaire général de la CFDT :

"L'horreur absolue. Il avait enseigné la liberté d’expression car l’école forme aussi des citoyens. Hommage à lui ! Et pensées pour ses proches, ses collègues, ses élèves. Ne laissons jamais la barbarie s’en prendre à nos valeurs communes." (sur Twitter)

A L'ASSEMBLÉE NATIONALE,

Les députés ont interrompu leurs débats et se sont levés. "Nous avons appris avec effroi l’abominable attentat qui s’est produit cet après-midi à Conflans-Sainte-Honorine", a dit le président de séance, Hugues Ranson. "Au nom de la représentation nationale, en notre nom à tous, je tiens à saluer la mémoire de la victime de cette terrible agression." (Bureau de Paris)