Zurich (awp) - Raiffeisen reconnaît les manquements soulevés par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) dans l'affaire Pierin Vincenz, l'ancien directeur général du groupe bancaire saint-gallois. L'établissement souligne avoir déjà ordonné une série de mesures qui vont dans le sens de celles demandées par la Finma, dont le renouvellement du conseil d'administration.

Le gendarme financier a publié jeudi les conclusions de la procédure d'examen approfondi ("enforcement") lancée en octobre 2017. Dans un communiqué distinct, la banque dit adhérer aux conclusions de l'autorité de surveillance.

Raiffeisen a ainsi "gravement violé l'obligation de supervision" et s'est "insuffisamment penchée sur les lacunes graves dans la gouvernance d'entreprise". "Nous allons veiller à ce que de tels manquements ne se reproduisent pas", affirme le vice-président Pascal Gantenbein, cité dans le communiqué.

Les mesures que la Finma appelle de ses voeux ont déjà été initiées il y a deux ans, assure la coopérative saint-galloise. Elles ont permis une réduction substantielle des conflits d'intérêt. La transformation de Raiffeisen en société anonyme est à l'étude.

Les cinq démissions annoncées ou effectives au conseil d'administration dans le sillage de l'affaire Vincenz constituent la preuve du renouvellement en cours au sein de cette instance. Deux nouveaux administrateurs seront proposés à l'élection lors de l'assemblée générale de samedi.

Ancien directeur de Raiffeisen entre 1999 et 2016, Pierin Vincenz est soupçonné de gestion déloyale et fait l'objet d'une procédure pénale. Il détenait plusieurs mandats auprès de conseils d'administration, notamment en tant que président (1999 à 2017) d'Aduno, détenu à plus de 25% par Raiffeisen.

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