À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,83% à 6.104,73 points, un pic de près d'un mois. Le Footsie britannique a gagné 0,47% et le Dax allemand a pris 0,89% à 13.749,78, un plus haut de clôture.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,75% et le FTSEurofirst 300 de 0,58%. Le Stoxx 600 a gagné 0,63% à 431,16 points, un record.

L'épidémie de coronavirus a fait 97 morts supplémentaires mardi en Chine continentale, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires chinoises, ce qui porte à 1.113 décès dans le pays depuis le début de l'épidémie.

Sur la journée de mardi, 2.015 cas de contamination ont été recensés, soit le plus faible nombre depuis fin janvier.

"Les actions européennes ont augmenté leurs gains pour marquer de nouveaux records car il semble que le coronavirus soit traité comme un rhume léger plutôt que comme quelque chose qui pourrait bouleverser la reprise mondiale (...) Deux jours consécutifs de baisse du nombre de nouveaux cas en Chine est le moteur de l'optimisme des marchés", a résumé Neil Wilson chez Markets.com.

VALEURS

Les secteurs délaissés récemment en raison des inquiétudes liées aux conséquences économiques du coronavirus sont à nouveaux attractifs aux yeux des investisseurs. Les compartiments de l'automobile et des ressources de base ont pris respectivement 3,8% et 2,56%.

Michelin a affiché la deuxième plus forte hausse du CAC 40 (+6,23%). L'équipementier automobile a été devancé de peu par Kering (+6,27%) qui a publié un chiffre d'affaire trimestriel supérieur aux attentes tout en prévenant que l'épidémie de coronavirus pourrait peser sur le secteur du luxe.

Soutenu également par des trimestriels meilleurs que prévu, le brasseur néerlandais Heineken, numéro deux mondial du secteur, s'est octroyé 5,21%.

En revanche, les résultats de la banque néerlandaise ABN Amro (-5,83%) et de Bic (-5,30%) ont déçu.

A WALL STREET

Au moment de la clôture européenne, Wall Street était orientée à la hausse: le Dow Jones gagnant 0,7% et le Standard & Poor's 500 progressant de 0,51%. Ces deux indices ont signé des records peu après l'ouverture. Le Nasdaq Composite prenait de son côté 0,64%.

"Les estimations du coup porté par l'épidémie à l'économie chinoise sont très variées mais les économistes sont majoritairement confiants en ce qui concerne l'impact sur l'économie américaine", a déclaré Randy Frederick, en charge du trading et des dérivés chez Charles Schwab.

L'indice S&P de l'énergie grimpe d'environ 1%, parmi les plus fortes hausses sectorielles, soutenu par le redressement des cours pétroliers.

PÉTROLE

Le ralentissement du rythme de propagation du coronavirus, qui laisse espérer que la demande chinoise de brut reparte, permet au brut d'accélérer sa progression.

Le Brent gagne plus de 3% à 55,76 dollars le baril et le brut léger américain avance de 2,52% à 51,2 dollars.

Ils ont maintenu leurs gains après la publication des statistiques hebdomadaires de l'Energy Information Administration, la hausse plus forte que prévu des stocks de brut américain ayant été compensée par le baisse inattendue des stocks d'essence.

CHANGES

L'"indice dollar" monte face à un panier de devises internationales mais il reste sous son pic de quatre mois atteint mardi.

"Le marché est assez confiant sur le fait que la Chine soit en mesure de contrôler le virus même si cela peut prendre un certain temps (...) Le fait qu'il n'y pas eu tant de morts en dehors de la Chine réconforte les marchés", a déclaré Steve Englander, chez Standard Chartered.

L'euro recule dans le même temps sous 1,09 dollar.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini la séance en hausse, à -0,378%, et son équivalent américain reprend quatre points de base à 1,6282%.

Outre l'apaisement sur le front sanitaire chinois, le mouvement haussier est amplifié par les déclarations jugées rassurantes du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui a redit devant la commission bancaire du Sénat sa confiance dans la solidité de l'économie américaine.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les investisseurs ont pris connaissance d'une baisse plus forte que prévu de la production industrielle en zone euro mais l'unique statistique du jour n'a eu aucun impact sur la tendance des marchés.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Belot)

par Laetitia Volga