À Paris, le CAC 40, qui restait sur cinq séances d'affilée dans le rouge, gagne 0,29% (14,52 points) à 5.004,77 points à 10h45 GMT et à Francfort, le Dax avance de 0,24%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,25%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,36% et le Stoxx 600 0,32%.

A Londres, le FTSE recule de 0,12% et a désormais effacé tous les gains engrangés depuis le 1er janvier. La livre se traite non loin de ses plus hauts de six mois, toujours favorisée par l'annonce de législatives anticipées début juin au Royaume-Uni.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse, de 0,15% environ pour le Dow Jones et de 0,3% pour le Nasdaq. Outre une nouvelle salve de résultats, les investisseurs aux Etats-Unis attendent le "Livre beige" de la Réserve fédérale, à 18h00 GMT.

L'indice Stoxx européen des banques (+1,28%), après six séances consécutives de baisse, affiche la meilleure performance sectorielle, devant l'automobile (+1,07%) et le compartiment des ressources de base (+1,06%), porté par la hausse des cours des métaux.

Plus forte hausse du Stoxx 600, Banco Popular prend 8% et à Paris, Société générale, Crédit agricole et BNP Paribas enregistrent des hausses allant de 1,59% à 2,88%.

Du côté des matières premières, ArcelorMittal prend 3,29%.

Parmi les baisses les plus marquées du jour figurent des sociétés dont les résultats déçoivent, à l'instar du groupe de luxe britannique Burberry, qui cède 5,5%, ou du distributeur en ligne allemand Zalando (-5,5%).

Au sein du CAC, L'Oréal (+0,69%) bénéficie de trimestriels légèrement meilleurs qu'attendu.

Ces différents facteurs atténuent en partie l'impact du risque politique à quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle française. Un sondage Ipsos Sopra-Steria pour le Cevipof et Le Monde publié mercredi donne les quatre principaux candidats dans une fourchette serrée, Emmanuel Macron étant crédité de 23% d'intentions de vote, devant Marine Le Pen (22,5%), François Fillon (19,5%) et Jean-Luc Mélenchon (19%).

L'écart de rendement (spread) entre les obligations souveraines françaises et allemandes à dix ans se réduit légèrement, autour de 70 points de base.

Parallèlement, les rendements des titres allemands d'échéances courtes sont en hausse après la publication d'une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) qui montre une détérioration de la liquidité et des conditions de financement des banques. Le rendement allemand à deux ans est en hausse de quatre points de base à -0,818%, le cinq ans remonte à -0,487%.

Sur le marché des devises, l'euro se replie légèrement face au dollar après avoir touché un plus haut de trois semaines à 1,0725. Le billet vert reste fragilisé par les doutes sur la capacité de Donald Trump à tenir rapidement ses promesses d'allègements d'impôts, et donc à favoriser la remontée de l'inflation, ce qui contribue à faire baisser les rendements obligataires américains.

Le pétrole est en légère hausse après les déclarations du secrétaire général de l'Opep sur la volonté de l'organisation de faire baisser les stocks mondiaux et de favoriser la stabilisation du marché. Le Brent a repassé les 55 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) les 52,50 dollars.

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)