L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 0,45%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro s'octroie 0,69% et le Stoxx 600 avance de 0,58%.

Wall Street a connu lundi sa pire séance en pourcentage depuis décembre, un repli précipité par la baisse du yuan à un plus bas record, sous le seuil clé de 7 yuans pour un dollar, considérée par l'administration américaine comme une manipulation de devise, ce que Pékin a démenti avec vigueur.

La Banque populaire de Chine (BPC) a cependant fixé mardi un taux pivot pour le yuan au-dessus du niveau attendu par le marché, ce qui a été interprété comme la marque d'une volonté de stabiliser sa devise. Elle a par la suite assuré qu'elle souhaitait maintenir le yuan à un niveau "raisonnable et équilibré".

"La décision de la BPC de fixer la taux pivot au-dessus des attentes est le principal catalyseur du sentiment des marchés financiers aujourd'hui et elle contre l'accusation de manipulation des changes de Washington", a déclaré Derek Halpenny chez MUFG.

Autre motif de soutien pour le marché, l'annonce d'une hausse plus marqué que prévu des commandes à l'industrie en Allemagne au mois de juin, même si ce rebond ne modifie pas le tableau général d'un ralentissement.

VALEURS EN EUROPE

En tête du CAC et de l'EuroStoxx 50, Vivendi grimpe de 6%, sa plus forte hausse en pourcentage depuis 2016, après avoir annoncé négocier la vente d'une participation de 10% du capital de sa filiale Universal Music Group (UMG) au chinois Tencent. Il permet au compartiment des médias (+1,21%) d'afficher la meilleure performance sectorielle en Europe.

Plusieurs changements de recommandations animent la cote parisienne avec notamment LVMH qui prend 2,71% et Air France-KLM qui s'adjuge 2,85% après un relèvement de Bernstein sur les deux titres. Eutelsat lâche 0,74% après une dégradation d'HSBC à "conserver".

A Francfort, Beiersdorf gagne 3,93% après avoir confirmé ses prévisions annuelles tandis que Metro perd 7,18% après que le véhicule d'investissement du Tchèque Daniel Kretinsky a annoncé lundi soir qu'il ne relèverait pas son offre de 5,8 milliards d'euros sur le groupe de distribution.

Les valeurs pétrolières, secouées par le durcissement du conflit commercial ces derniers jours, ne profitent pas du rebond : leur indice sectoriel prend seulement 0,02% et freine la progression du Footsie à Londres où BP perd 0,95% et Royal Dutch Shell 1,21%.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des Treasuries se stabilisent, le 10 ans évoluant à 1,7428% après avoir atteint dans la matinée un plus bas depuis novembre 2016 à 1,672%.

En zone euro, les rendements des emprunts d'Etat continuent de reculer en raison de l'inquiétude suscitée par les tensions commerciales. Le 10 ans allemand a inscrit un nouveau plus bas historique à -0,544%.

CHANGES

Le yuan reprend 0,4% après avoir cédé près de 2,7% en trois jours et touché un plus bas record autour de 7,14 pour un dollars.

Le yen, dopé par des achats refuge au cours des séances précédentes, retombe logiquement. La devise japonaise cède 0,38% à 106,34 pour un dollar après avoir atteint 105,51 ce mardi en Asie, son plus haut niveau depuis janvier.

L'euro, relégué au second plan, est stable autour de 1,12 dollar et l'indice dollar, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de six devises de référence, est également quasi inchangé.

La livre sterling remonte de son côté à 1,22 dollar mais reste proche du creux de deux ans et demi touché la semaine dernière à 1,2077.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse après les fortes baisses des dernières séances mais leur rebond reste modéré face au risque d'intensification des tensions sur le commerce.

Le baril de Brent remonte à 59,84 dollars mais reste proche d'un plus bas de sept mois atteint plus tôt à 59,07 dollars. Le brut léger américain gagne 0,27% se rapprochant de 55 dollars le baril.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga