(Actualisé avec précisions sur Disney, citation analyste, volumes)

* Le Dow a gagné 1,47%, le S&P-500 1,26%, le Nasdaq 0,89%

* Les financières en vue, l'énergie seul secteur en baisse

* Disney à un record après l'annonce d'une "Reine des Neiges 2"

* Intel perd 4,7% après avoir réduit ses prévisions de ventes

par Ryan Vlastelica

NEW YORK, 12 mars (Reuters) - Wall Street a connu jeudi un rebond généralisé après deux séances de baisse, aidée par le repli du dollar et la bonne tenue des valeurs bancaires alors que les technologiques sont restées à la traîne après une révision à la baisse des prévisions de chiffre d'affaires d'Intel.

L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a pris 259,83 points ou 1,47% à 17.895,22 et le Standard & Poor's 500 a gagné 25,71 points (1,26%) à 2.065,95, les deux indices repassant ainsi en territoire positif depuis le début de l'année même si le S&P reste à 2,4% de sa clôture record du 2 mars.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a limité son avance à 43,35 points ou 0,89% à 4.893,29 mais il garde une avance de 2,4% depuis le début de l'année, contre moins de 0,5% pour le Dow et le S&P-500.

Le S&P-500, baromètre des gérants américains, avait reculé sur huit des 11 dernières séances dans la crainte d'une hausse des taux de la Réserve fédérale dès juin prochain, un sentiment conforté par les chiffres vigoureux de l'emploi publiés vendredi dernier.

Les ventes au détail de février, en baisse pour le troisième mois consécutif alors qu'un rebond était attendu, ont toutefois redonné jeudi l'espoir que la Fed continuera de se montrer patiente.

Le dollar a du coup cédé du terrain après avoir touché pendant la nuit un plus haut de 12 ans face à l'euro, dans des échanges nerveux à une semaine de la prochaine réunion monétaire de la Fed. Au moment de la clôture, l'euro/dollar regagnait environ 0,9% à 1,0636 après être tombé sous 1,05 dans les échanges en Asie pour la première fois depuis janvier 2003.

Les ventes au détail aux Etats-Unis n'avaient plus baissé pendant trois mois consécutivement depuis 2012. "Cela ne change pas forcément la donne pour la Fed et je continue de penser qu'elle cessera la semaine prochaine de parler de patience (dans son communiqué de politique monétaire) pour préparer le terrain à une hausse de taux en milieu d'année", dit Justin Lederer, analyste chez Cantor Fitzgerald à New York.

"Cela dit, si on a d'autres statistiques décevantes, la hausse de taux pourrait être différée."

Neuf des dix grands indices sectoriels S&P ont fini en hausse à Wall Street, menés par le secteur financier qui a gagné 2,19% au lendemain des résultats des tests de résistance annuels auxquels la Réserve fédérale soumet les grandes banques. Citigroup, qui a cette fois obtenu l'autorisation d'augmenter la rénumération de ses actionnaires après en avoir été empêché deux fois en trois ans, a notamment pris 3,34%.

DISNEY À LA FÊTE, INTEL SANCTIONNÉ

Aux technologiques, Intel a jeté un froid en sabrant sa prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours. Le numéro un mondial des semi-conducteurs, qui évoque notamment une demande plus faible que prévu de PC professionnels, a été sanctionné d'un recul de 4,73%, la plus forte baisse du Dow Jones, entraînant dans son sillage Microsoft (-2,29%).

L'indice du secteur high tech a néanmoins progressé de 0,53%, aidé par des valeurs comme Apple (+1,81%) ou Facebook (+1,75%) qui, elles, surfent sur la vague du mobile.

L'indice des valeurs de l'énergie, en repli de 0,46%, a été le seul à terminer dans le rouge, reflétant une nouvelle baisse des cours du pétrole. Le brut léger américain a cédé 2,3% sur le marché new-yorkais Nymex jeudi.

En tête des hausses du Dow Jones, Disney s'est adjugé 4,16% à 107,17 dollars, après un record à 107,33. Le géant du divertissement a annoncé préparer une suite à son film à succès "Frozen" (La Reine des Neiges) et a fixé au 26 mai 2017 la date de sortie du prochain opus de la Guerre des Etoiles. Mattel, qui fait des jouets avec la licence de Frozen, a pris 4,20% dans la foulée.

Parmi les valeurs de second rang, le vendeur de parquets Lumber Liquidators a bondi de 10,24% à 36,08 dollars après avoir défendu énergiquement la sûreté de ses produits pour le sol, mise en cause récemment par l'émission "60 Minutes" de CBS.

Sur le front des fusions et acquisitions, le câblo-opérateur Charter Communications s'est adjugé 5,94% en réaction à des informations lui prêtant l'intention de mettre la main sur un autre acteur du secteur, Bright House Networks.

Quelque 6,5 milliards de titres ont changé de mains sur les différents marchés actions américains contre une moyenne de 6,6 milliards depuis le début du mois, selon les données de BATS Global Markets.

(Avec Caroline Valetkevitch, Véronique Tison pour le service français)