Les principales Bourses européennes sont reparties à la baisse mardi en début de séance, le rebond amorcé lundi n'ayant pas résisté à la persistance des risques sanitaire, économique et politique.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,43% à 4.822,44 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,72% et à Londres, le FTSE abandonne 0,45%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,5%, le FTSEurofirst 300 de 0,42% et le Stoxx 600 de 0,47%.

Les places européennes ont fini en hausse lundi, profitant de la tendance positive à Wall Street et d'un bon indicateur chinois pour effacer une partie des lourdes pertes de la semaine dernière.

L'embellie a cependant été de courte durée dans un environnement de marché toujours perturbé par la recrudescence des cas de contamination par le coronavirus.

"Sans une éclaircie sur le front sanitaire ou pharmaceutique, la désillusion de septembre - qui peut encore passer pour une phase de consolidation - pourrait aussi bien se révéler rapidement comme une tendance automnale de fond", lit-on dans une note de la société de gestion Fidelity International.

Il faudra suivre ce mardi les chiffres de l'inflation en Allemagne en septembre (12h00 GMT) qui pourraient relancer les débats au sein de la Banque centrale européenne (BCE) sur l'attitude à adopter face à des prix qui refusent de décoller.

VALEURS EN EUROPE

La plupart des indices sectoriels européens sont repartis à la baisse avec un repli particulièrement marqué pour les compartiments des secteurs et des loisirs (-0,81%) et de l'automobile (-1%), en première ligne dans la crise sanitaire.

Aux valeurs individuelles, Air France-KLM perd 5% après une dégradation par HSBC de son conseil sur la valeur, à "alléger" contre "conserver".

Du côté de l'actualité des entreprises, le feuilleton Veolia et Suez continue. Le fonds Amber, actionnaire d'Engie (-1,84%), a exhorté le conseil d'administration de l'énergéticien français à prendre une décision définitive d'ici mercredi au sujet de l'offre de Veolia (-1,64%) sur l'essentiel de sa participation dans Suez (-0,75%).

A la hausse, Tarkett bondit de 18,9% et prend la tête de l'indice parisien SBF 120 après avoir dit anticiper des résultats annuels supérieurs aux attentes du marché.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo s'est retournée pour finir en hausse de 0,12% après avoir été pénalisée par le secteur des télécoms à la suite de l'annonce par Nippon Telegraph and Telephone (NTT) de son projet de prendre le contrôle total de son unité de téléphonie mobile, Docomo, et de la retirer de la cote, une opération énorme qui pourrait atteindre 4.000 milliards de yens (32,6 milliards d'euros).

Ailleurs en Asie, la tendance a été positive avec une progression de 0,4% pour l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon).

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en nette hausse lundi grâce à un regain d'appétit des investisseurs pour certains secteurs parmi les plus touchés par la récession provoquée par la pandémie de coronavirus.

L'indice Dow Jones a gagné lundi 1,51%, ou 410,1 points, à 27.584,06.

Le S&P-500, plus large, a pris 53,14 points, soit 1,61%, à 3.351,6 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de 203,96 points (1,87%) à 11.117,53 points.

Wall Street est ainsi repartie après une semaine difficile marquée par un quatrième repli hebdomadaire consécutif pour le S&P-500 et le Dow Jones, leur plus longue séquence de baisse depuis un an.

L'énergie, la finance et l'industrie, qui ont fortement souffert de la crise sanitaire, ont affiché lundi les plus forts gains en pourcentage parmi les grands indices sectoriels du S&P-500.

Les contrats à terme signalent pour l'instant une ouverture en baisse modérée.

CHANGES/TAUX

Le dollar recule légèrement face à un panier de référence et le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans perd un peu de terrain pour repasser en dessous de 0,66%. Son équivalent allemand suit le mouvement dans les premiers échanges en Europe pour redescendre à -0,54%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont repartis à la baisse, pénalisés par des craintes pour l'évolution de la demande. Le baril de Brent perd 0,4% à 42,27 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,5% à 40,38 dollars.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Patrick Vignal