NEW YORK, 22 septembre (Reuters) - L'enjeu des discussions sur l'Iran en marge de l'Assemblée générale des Nations unies est de savoir s'il est possible de relancer un processus de désescalade dans le Golfe, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Une éventuelle rencontre entre les présidents américain Donald Trump et iranien Hassan Rohani "n'est pas le sujet numéro un", a-t-il dit. "Le sujet numéro un, c'est est-ce qu'on peut reprendre un itinéraire de désescalade avec les différents acteurs ?"

"C'est le message qui va être transmis aux intéressés que le président de la République (Emmanuel Macron) et moi-même auront l'occasion de rencontrer dans les jours qui viennent", a poursuivi le chef de la diplomatie française.

Huit jours après les attaques contre des installations majeures de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, le chef de la diplomatie français a redit que la revendication des rebelles Houthis du Yémen manquait de crédibilité.

Ryad affirme que l'Iran est derrière les frappes contre les sites d'Abkaïk et de Khouraïs.

Ces attaques, a ajouté Jean-Yves Le Drian lors d'un point de presse au siège new-yorkais des Nations unies, marquent un tournant dans la crise que traverse le Golfe depuis plusieurs mois.

Appelant l'Iran à revenir pleinement à ses engagements pris dans le cadre de l'accord de juillet 2015 sur son programme nucléaire, il a également prôné l'ouverture de négociations plus larges intégrant notamment la question des programmes iraniens de missiles.

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