"La présence de l'Etat dans Renault est une décision de l'Etat (...) si l'Etat souhaite rester dans Renault à 15%, c'est un fait, si l'Etat souhaite changer, c'est sa décision", a-t-il déclaré lors d'une audition devant la commission des Finances et la commission des Affaires économiques.

"(Le niveau actuel de) 15%, il est ce qu'il est, nous ne choisissons pas nos actionnaires, nous avons les actionnaires que nous avons, nous traitons avec eux et nous intégrons leurs préoccupations dans le management de l'entreprise", a-t-il ajouté.

Mais Carlos Ghosn a également estimé que l'Etat n'avait pas forcément besoin d'être actionnaire d'une entreprise pour faire entendre ses priorités, à savoir l'emploi et l'activité.

"Le rôle de l'Etat est fort, qu'il soit actionnaire ou pas. En France, comme en Chine ou au Japon, l'Etat a des moyens qui sont clairs", a-t-il déclaré.

Il en veut pour preuve que lors de la crise de 2008-2009, les pouvoirs publics sont venus à la rescousse de Renault, mais aussi de PSA, alors que l'Etat n'était pas à l'époque actionnaire du groupe sochalien.

"Je me félicite que nous ayons un actionnaire de long terme (...) il est là, il est stable, il est présent", a-t-il poursuivi. "Ceci étant dit, est-ce que c'est indispensable au fonctionnement de l'entreprise ? L'entreprise ne choisit pas ses actionnaires, elle a les actionnaires qu'elle a et elle fait avec."

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)