PARIS - Une large majorité des Français déclarent avoir davantage confiance en Edouard Philippe qu'en Emmanuel Macron, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et franceinfo publié hier.

Priés de dire qui, entre le Premier ministre et le président de la République, "vous donne le plus confiance", 55% des sondés répondent le premier, 29% le second et 16% ne se prononcent pas.

Odoxa a testé plusieurs ministres pour savoir si les sondés souhaitaient qu'ils restent au gouvernement à la faveur du prochain remaniement.

Jean-Yves Le Drian, Jean-Michel Blanquer, Bruno Le Maire, Frédérique Vidal, Florence Parly, Marlène Schiappa et Christophe Castaner bénéficient d'une proportion de réponses positives supérieure à celle des réponses négatives.

La proportion des réponses négatives est plus importante pour Nicole Belloubet, Gérald Darmanin, Françoise Nyssen, Jacques Mézard, Muriel Pénicaud et Stéphane Travert.

PARIS - De "nombreux" socialistes ont été approchés en vue du remaniement ministériel mais ont refusé d'entrer au gouvernement pour ne pas offrir de caution de gauche à la politique économique et sociale d'Emmanuel Macron, a déclaré hier le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

Le "patron" du PS a dit en avoir été informé par certaines personnes contactées, tel le président socialiste du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein, qui a fait publiquement savoir qu'il avait refusé un poste.

Le remaniement, d'abord attendu avant le Conseil des ministres qui s'est tenu mercredi, aura finalement lieu au plus tôt ce soir, après le retour d'Emmanuel Macron d'Arménie, a annoncé l'Elysée, précisant que le chef de l'Etat veut "prendre tout le temps nécessaire" pour former "une équipe cohérente et de qualité".

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LONDRES - La Première ministre britannique, Theresa May, a réuni hier soir son cabinet restreint pour l'informer de l'imminence de la conclusion d'un accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, selon le Financial Times.

Londres et Bruxelles ont multiplié ces derniers jours les signaux encourageants, laissant penser qu'un accord définissant les modalités du divorce et la nature des liens entre le Royaume-Uni et le bloc communautaire était à portée de main.

A six mois du Brexit, programmé le 29 mars à 23h00 GMT, plusieurs personnalités britanniques ont cependant adressé des mises en garde, soulignant que des sujets d'importance n'avaient selon eux toujours pas trouvé de solution.

Le parti unioniste irlandais, dont dépend Theresa May pour avoir une majorité à la chambre des Communes, a ainsi prévenu hier qu'il pourrait s'associer à une motion de censure si May franchit la ligne rouge qu'il s'est fixée.

Le DUP ne veut pas entendre parler de l'idée - défendue par les Européens - d'un "backstop", ou clause de sauvegarde, qui, pour ne pas rétablir de frontière "dure" entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, prévoirait d'instaurer des contrôles sur les marchandises entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.

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PANAMA CITY, Floride - La tempête Michael prenait hier soir la direction de la Caroline du Nord et de la Virginie, où de fortes précipitations étaient attendues, après avoir traversé la Géorgie et dévasté le nord-ouest de la Floride.

Michael a causé la mort d'au moins sept personnes, selon un bilan provisoire dressé par les autorités.

D'abord classé en ouragan de catégorie 4 - le plus violent à frapper la Floride depuis 80 ans - quand il a touché terre mercredi dans la région de Panhandle, Michael a été rétrogradé en tempête tropicale à mesure de sa progression dans les terres. Ses vents soufflaient hier à une vitesse maximale de 95 km/h, après avoir atteint jusqu'à 250 km/h.

Plus de 950.000 commerces et habitations étaient privés d'électricité hier dans les Etats de Caroline, de Floride, de Géorgie et d'Alabama.

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WASHINGTON/ISTANBUL - La Turquie a prévenu les autorités américaines qu'elle disposait d'enregistrements audio et vidéo prouvant que le journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi a été tué à l'intérieur du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, rapporte le Washington Post, citant des représentants américain et turc.

Le président américain Donald Trump a accentué mercredi soir la pression sur l'Arabie saoudite, demandant à Ryad de fournir des informations sur la disparition Khashoggi, qui s'était exilé l'an dernier aux Etats-Unis et n'a plus donné signe de vie depuis qu'il s'est rendu le 2 octobre dernier au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul.

L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux Etats-Unis a pris la direction de Ryad et le département d'Etat a fait savoir qu'il s'attendait à ce que le diplomate lui fournisse de plus amples informations dès son retour sur le sol américain.

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WASHINGTON - La dirigeante de Goldman Sachs, Dina Powell, a dit au président américain Donald Trump qu'elle ne souhaitait pas être candidate à la succession de Nikki Haley comme ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, a-t-on appris hier auprès d'une source au courant du dossier.

Donald Trump a déclaré mardi qu'il songeait à Dina Powell, ancienne conseillère de la Maison blanche, pour succéder à Nikki Haley, qui quittera ses fonctions d'ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu à la fin de l'année.

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BERLIN - Le bloc conservateur CDU-CSU de la chancelière allemande Angela Merkel et le Parti social-démocrate (SPD), son partenaire de coalition, reculent dans les intentions de vote, montre une enquête d'opinion publiée hier.

Les conservateurs sont mesurés à 26% (-3 points) et le SPD à 15% (-3 points), selon un sondage de DeutschlandTrend pour ARD, soit le niveau mensuel le plus bas jamais mesuré pour une coalition, précise la chaîne de télévision.

Cette enquête d'opinion a été diffusée à trois jours d'élections régionales en Bavière où la CSU, qui a gouverné la Bavière de façon quasi-ininterrompue depuis l'après-guerre, devrait perdre sa majorité absolue au parlement régional.

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PARIS - Edouard Philippe a pointé du doigt hier la responsabilité de certaines communes dans les déconvenues fiscales de contribuables dont la taxe d'habitation n'a pas baissé de 30% cette année comme promis par l'exécutif, voire a augmenté.

Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a rappelé quant à lui les conditions pour bénéficier du dégrèvement, en particulier les conditions de ressources qui excluent 20% des foyers de cette mesure.

"La taxe d'habitation a effectivement baissé pour 80% des contribuables sauf lorsque des communes, informées de ce que la mesure s'accompagnait d'un dégrèvement, ont choisi, librement sans doute, de remonter leur taux", a souligné le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat.

Après 30% cette année, un dégrèvement de 65% sera appliqué en 2019, toujours sous conditions de ressources, et un troisième de 100% en 2020. Ces dégrèvements sont calculés en prenant en compte les taux votés par les collectivités en 2017 et ne concernent que les résidences principales.

Emmanuel Macron a annoncé qu'une réforme de la fiscalité locale permettrait après 2020 de supprimer la taxe d'habitation pour l'ensemble des contribuables.