BOGOTA - Le candidat de droite, Ivan Duque, a remporté dimanche l'élection présidentielle en Colombie face à son rival de gauche, Gustavo Petro, une victoire de nature à rassurer les milieux d'affaires, mais qui suscite des interrogations sur l'avenir de l'accord de paix conclu avec les rebelles marxistes.

Ivan Duque, candidat du Centre démocratique, mouvement fondé en 2013 par l'ancien président Alvaro Uribe a remporté 54% des suffrages. Il succède pour un mandat de quatre ans à Juan Manuel Santos, qui ne pouvait se représenter.

Gustavo Petro, qui avait campagne sur un changement du modèle économique de la Colombie, a obtenu 41,8% des voix.

C'étaient les premières élections depuis l'accord de paix conclu en 2016 avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) qui a mis fin à la guérilla qu'elles menaient contre le pouvoir. Cette guerre civile a fait plus de 220.000 morts et déplacé des millions de personnes.

Le jeune président élu - il est âgé de 41 ans - n'a pas caché qu'il souhaitait des modifications à l'accord de paix de 2016, qu'il juge trop avantageux pour les rebelles marxistes. Cet accord a valu le prix Nobel de la paix au président Santos.

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TOKYO - Un tremblement de terre d'une magnitude de 6,1 a frappé lundi la région d'Osaka dans l'ouest du Japon, faisant deux morts selon un premier bilan.

Un homme de 80 ans est décédé après avoir été écrasé par un mur, selon la radio-télévision publique NHK. La presse japonaise évoque aussi la mort d'une fillette de deux ans.

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VALENCE, Espagne - Les migrants à bord du navire humanitaire Aquarius sont arrivés en Espagne et ont été accueillis par des responsables locaux et par les services de la police espagnole qui ont commencé à recueillir leurs identités et des informations personnelles.

Avant l'Aquarius, deux autres navires appartenant au même convoi étaient parvenus dimanche dans le port espagnol. A eux trois, ils transportaient 629 migrants, dont 123 mineurs non accompagnés, tous récupérés au large des côtes libyennes.

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre libyen, Fayez Sarraj, pour évoquer le contrôle des flux migratoires entre la Libye et l'Europe.

"Ils ont décidé dès à présent (...) de renforcer encore leur coopération pour mieux maîtriser les flux migratoires et lutter plus efficacement contre les filières criminelles de traite des êtres humains", dit un communiqué de l'Elysée.

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PRESPES, Grèce - Les ministres grec et macédonien des Affaires étrangères ont signé dimanche l'accord conclu cette semaine pour mettre fin au contentieux sur le nom de l'ancienne république yougoslave.

L'ancienne république de la Fédération de Yougoslavie portera le nom de "République de Macédoine du Nord".

Ce texte devra ensuite être ratifié par les parlements nationaux et une approbation par référendum devra être obtenue en Macédoine, ce qui n'est pas acquis. Des centaines de manifestants nationalistes se sont d'ailleurs réunis à Skopje, la capitale macédonienne, pour protester contre cet accord.

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KABOUL - Les taliban ont annoncé dimanche qu'ils allaient reprendre les combats à la fin du cessez-le-feu pour les festivités de l'Aïd el Fitr, alors que la présidence afghane a pour sa part décidé de prolonger cette trêve.

Les taliban sont intervenus dimanche dans plusieurs villes d'Afghanistan pour participer aux fêtes de l'Aïd el Fitr, marquant la fin du mois du ramadan.

D'après eux, le cessez-le-feu de trois jours, qui devait se terminer dimanche soir, a permis de prouver l'unité au sein de leur mouvement et son "soutien national" à travers le pays.

Une explosion s'est produite dimanche devant les locaux du gouverneur de la province de Nangarhar dans l'est du pays. L'attaque a fait 10 morts et une trentaine de blessés. Samedi, un attentat à la voiture piégée, revendiqué par l'Etat islamique a tué 36 personnes à Nangarhar.

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MAIDUGURI, Nigeria - Vingt personnes sont mortes et 48 ont été blessées dans des explosions samedi dans l'Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria, théâtre d'une insurrection des rebelles islamistes de Boko Haram, a annoncé dimanche soir la police. Ces attentats n'ont pas été revendiqués.

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PARIS - La vice-présidente déléguée des Républicains, Virginie Calmels, qui reproche au président du parti, Laurent Wauquiez, de vouloir imposer sa seule ligne à la tête de la formation et de ne pas être assez rassembleur, a été limogée dimanche soir, annonce un communiqué de LR.

Dans une interview au Parisien Dimanche, la numéro deux du parti réitère ses critiques sur "l'absence de débat" sur le contenu d'un tract LR empruntant aux slogans du Front national, ce qui lui a valu des attaques de la part de la garde rapprochée du président Laurent Wauquiez.

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a salué le "courage" et les "convictions" de son adjointe à la mairie.

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PARIS - Le gouvernement lance lundi une nouvelle phase de son projet de transformation de l'économie française avec la présentation en conseil des ministres d'un projet de loi destiné à favoriser la croissance des entreprises tout en associant davantage les salariés à leurs résultats.

Après la réforme du Code du travail et les baisses de prélèvements sur les entreprises, ce texte - au coeur d'un Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte) et qui sera complété par des mesures non législatives - vise à renforcer leur compétitivité et à faciliter leur financement, mais aussi à développer l'intéressement, la participation et l'actionnariat salarié.

Il prévoit aussi des privatisations. Des participations de l'Etat pourraient être cédées dans ADP, Engie et la Française des Jeux (FDJ).

Initialement prévue le 18 avril, la présentation du projet de loi "Pacte" a été plusieurs fois reportée ces dernières semaines, alimentant les doutes sur la volonté de l'exécutif de lancer ce plan de cessions dans un contexte social tendu.

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PARIS - La grève se poursuit lundi à la SNCF, au premier jour des épreuves du baccalauréat. La direction de la SNCF prévoit la circulation de trois TGV sur quatre, deux Transilien sur trois, trois TER sur cinq et un Intercités sur deux.

La société a décidé d'activer son dispositif "Spécial Exams" pour la première journée des épreuves du bac "afin de prendre en charge et d’acheminer dans les meilleures conditions les candidats". Priorité est donnée à la circulation de trains jugés stratégiques en fonction des lieux et des heures des épreuves, qui feront l'objet d'un "suivi opérationnel spécifique".

Dans une interview au Parisien-Dimanche, la ministre des Transports Elisabeth Borne dénonce la "grève politique" de la CGT-Cheminots et de Sud Rail à la SNCF et les appelle à sortir de leur "posture" et "revenir à la raison". Elle souligne que la réforme de la SNCF a été votée et qu'elle s'appliquera.

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PARIS - General Electric devra acquitter les pénalités prévues s'il ne respecte pas son engagement de création nette de 1.000 emplois d'ici fin 2018 en France pris lors du rachat des activités énergie d'Alstom il y a trois ans, a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Le groupe américain a fait savoir cette semaine que cet engagement était "hors d'atteinte", invoquant un "environnement difficile du fait de l'évolution défavorable de ses marchés historiques dans le secteur de l’énergie", en précisant que, à fin avril, seuls 323 emplois nets avaient été créés.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a invité GE à "se conformer au mieux" à ses promesses. L'accord de 2015 prévoit des pénalités de 50.000 euros par emploi non créé.

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PARIS - L'ancien PDG de Carrefour aurait dû renoncer à la totalité de ses indemnités de départ, déclare le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui a appelé l'Afep et le Medef à mieux faire respecter les règles de leur code de bonne conduite sur les rémunérations des dirigeants d'entreprise.

"Quand on a échoué, on s'en va sans gloriole. Il a 500.000 euros de retraite par an, 40.000 euros de retraite par mois, je pense que ça suffit et il aurait dû renoncer à son package de sortie de 13 millions d'euros, à la totalité, pas uniquement quatre millions", a-t-il dit sur France 3.

L'ex-PDG de Carrefour Georges Plassat a renoncé samedi à une partie de ses indemnités de départ après le tollé sur le montant de celles-ci, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, jugeant leur niveau "choquant" au vu de la "situation dégradée" dans laquelle les anciens dirigeants ont laissé le groupe.