BARCELONE - Le conducteur de la camionnette qui a foncé dans la foule jeudi après-midi à Barcelone, faisant 13 morts, pourrait toujours être vivant et en fuite, a déclaré hier la police catalane.

Cette dernière remet ainsi en cause les affirmations des médias espagnols, selon lesquels le chauffeur de la fourgonnette fait partie des cinq hommes abattus dans la nuit de jeudi à vendredi dans la station balnéaire de Cambrils, au sud de Barcelone, où une autre attaque à la voiture bélier a fait un mort.

L'enquête se concentre sur une maison à Alcanar, une localité au sud de Barcelone. Cette maison a été détruite par une explosion mercredi peu avant minuit. La police pense que ce bâtiment était utilisé pour préparer un ou plusieurs attentats de grande ampleur à Barcelone, peut-être à l'aide des bonbonnes de gaz qui y étaient entreposées.

Toutefois, l'explosion, apparemment accidentelle, de mercredi soir a contraint les conspirateurs à revoir leurs plans à la baisse pour organiser à la hâte des opérations plus "rudimentaires", a expliqué le chef de la police catalane.

La police a arrêté quatre personnes âgées de 21 à 34 ans, en lien avec les deux attaques : trois Marocains et un Espagnol de Melilla, enclave espagnole au Maroc. Trois autres suspects ont été identifiés et n'ont pas été retrouvés.

La police espagnole a transmis aux autorités françaises le signalement d'un utilitaire blanc de location dont le conducteur est recherché, a-t-on appris de source policière, confirmant une information du Parisien. D'après le quotidien français, le véhicule en question, un Renault Kangoo blanc, aurait été loué par des personnes recherchées par la police espagnole et il est "susceptible d'avoir franchi la frontière".

Vingt-huit Français ont été blessés dont huit gravement dans cette double attaque qui a frappé la Catalogne, selon un bilan donné hier par le ministre français des Affaires étrangères, en déplacement à Barcelone.

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TURKU, Finlande - Deux personnes sont mortes et huit autres ont été blessées hier après avoir été poignardées par un homme sur la grand-place de la ville de Turku en Finlande, a annoncé la police.

Cette dernière a arrêté l'agresseur présumé après l'avoir blessé par balles à une jambe. Les enquêteurs ignorent l'identité et les motivations de l'assaillant, apparemment d'origine étrangère, et doivent encore déterminer s'il y a d'autres suspects.

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WASHINGTON/HAGERSTOWN, Maryland - Donald Trump a limogé hier son conseiller stratégique Steve Bannon, l'un des architectes de sa victoire à l'élection présidentielle américaine en novembre dernier et l'un des promoteurs au sein de la Maison blanche d'une vision protectionniste et nationaliste pour les Etats-Unis.

Ce départ de Steve Bannon, un an et un jour après son enrôlement en tant que chef de la campagne présidentielle de Donald Trump, est le dernier rebondissement en date dans la vie tumultueuse que connaît la Maison blanche depuis plusieurs semaines, entre rivalités de personnes, antagonismes idéologiques et mises à l'écart soudaines, le tout sur fond d'enquête officielle pour des soupçons de collusion entre l'entourage du président américain et la Russie.

Son limogeage intervient en outre au terme d'une semaine au cours de laquelle Donald Trump a paru de plus en plus isolé, aussi bien vis-à-vis du reste de la classe politique que des milieux d'affaires et de la société américaine en général, pour ses propos renvoyant dos à dos suprémacistes blancs et contre-manifestants antiracistes après les violences survenues à Charlottesville, en Virginie.

Durant ses quelques mois passés à la Maison blanche, Steve Bannon, 63 ans, a joué un rôle essentiel dans certaines des initiatives les plus controversées du président américain, de l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants de certains pays musulmans à la sortie de l'accord de Paris sur le climat en passant par la remise en cause de pactes commerciaux ou encore la lutte contre l'immigration clandestine.

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NAIROBI - La coalition de l'opposition kényane a déposé hier soir un recours devant la Cour suprême pour contester les résultats de l'élection présidentielle qu'elle estime truquée.

Le président sortant Uhuru Kenyatta a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du 8 août par 1,4 million de suffrages. Mais le chef de l'opposition Raila Odinga estime que ce résultat est faux. Il n'a pas pour l'instant présenté de preuve de ses allégations.

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CARACAS - L'Assemblée constituante vénézuélienne, élue en juillet à la demande du président socialiste Nicolas Maduro, s'est arrogé hier le pouvoir législatif détenu par l'Assemblée nationale où l'opposition est majoritaire.

En pratique, cette décision ne change pas grand chose à la situation dans la mesure où la Cour suprême, dominée par les socialistes, a retiré son pouvoir au Parlement et a remis en cause la quasi-totalité des lois qu'il a voté depuis sa victoire aux élections législatives de 2015.