MANCHESTER, Grande-Bretagne - Dix-neuf personnes sont mortes et une cinquantaine d'autres blessées hier à Manchester dans ce que la police britannique pense être un attentat.

La police considère cet incident comme un "acte terroriste", et deux sources américaines avancent qu'un kamikaze est soupçonné.

Une spectatrice a déclaré à Reuters avoir ressenti une énorme déflagration alors qu'elle quittait l'enceinte. Dans les instants qui ont suivi, la foule s'est mise à crier et à courir pour s'échapper.

Ariana Grande, la chanteuse qui se produisait, est indemne, a précisé un de ses porte-parole.

---

JERUSALEM - Après deux jours passés en Arabie saoudite, Donald Trump est arrivé hier en Israël, deuxième étape de sa tournée marathon de neuf jours à l'étranger où il espère relancer le processus de paix israélo-palestinien.

Le chef de la Maison blanche, qui s'est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, verra aujourd'hui le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en Cisjordanie.

Donald Trump a exigé que l'Iran cesse immédiatement son soutien militaire et financier aux "terroristes et (aux) milices", affirmant que les inquiétudes inspirées par Téhéran contribuaient à rapprocher Israël et de nombreux pays arabes.

Même s'il a abordé le conflit israélo-palestinien, promettant sans entrer dans les détails de tout faire pour favoriser un accord de paix, le président américain est ainsi resté sur la thématique qui a dominé au cours du week-end la première étape de sa tournée de neuf jours, en Arabie saoudite.

Sur le plan des symboles, le président américain s'est par ailleurs rendu au mur des Lamentations. Il est aussi allé dans l'église du Saint-Sépulcre.

Après Israël et la Cisjordanie, Donald Trump se rendra demain au Vatican, puis le lendemain en Belgique pour un sommet de l'Otan, avant d'achever sa tournée par le sommet du G7 en Sicile, les 26 et 27 mai.

---

BRUXELLES - Les créanciers internationaux de la Grèce ne sont pas parvenus à trouver d'accord sur le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce, a annoncé hier le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.

"Nous avons eu cet après-midi une discussion approfondie sur la question de la soutenabilité", a déclaré le Néerlandais lors d'une conférence de presse. Les différentes parties estiment toutefois avoir enregistré des progrès en vue du déblocage de cette tranche d'aide "avant l'été", a-t-il ajouté.

Ce versement est vital pour les finances publiques grecques qui devront rembourser plusieurs emprunts en juillet.

Selon Jeroen Dijsselbloem, le Fonds monétaire international pourrait s'impliquer dans le plan de soutien à la Grèce sous trois semaines, indiquant que le Fonds et les ministres des Finances de la zone euro étaient "très proches d'un accord" sur les termes d'un allègement de la dette grecque.

À PARIS, l'entourage d'Emmanuel Macron a rapporté que le président français avait rappelé lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras sa volonté de trouver un accord pour alléger le poids de la dette grecque.

---

WASHINGTON - Michael Flynn, éphémère conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a informé hier la commission du Renseignement du Sénat américain qu'il refuserait d'être auditionné dans le cadre de l'enquête sur une possible ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis.

L'ancien général a invoqué le cinquième amendement de la Constitution qui garantit contre toute obligation d'avoir à témoigner contre soi-même, comme l'a rapporté initialement l'agence Associated Press, citant des sources proches de Flynn.

---

PARIS - Emmanuel Macron s'entretiendra aujourd'hui avec les organisations syndicales et patronales avant d'engager les réformes sociales controversées qu'il espère boucler au pas de charge et qui constitueront le premier test politique de son quinquennat.

Le président veut présenter durant l'été un projet de loi d'habilitation pour pouvoir, par ordonnances, simplifier le droit du travail, décentraliser la négociation sociale en donnant plus de place aux accords majoritaires d'entreprises et de branches, et encadrer les décisions des prud'hommes.

Des promesses de campagne vues comme autant de casus belli par certains syndicats, qui avaient mené en 2016 une longue bataille dans la rue contre la réforme du droit du travail menée par le gouvernement de François Hollande.

---

PARIS - La campagne pour les élections législatives des 11 et 18 juin a commencé hier dans un contexte de mue lié à l'irruption de La République en marche (LREM) d'Emmanuel Macron, aux difficultés des partis traditionnels et aux nouvelles règles de non cumul des mandats.

Quelque 6.500 candidats en lice pour constituer l'Assemblée de 577 députés ont trois semaines pour convaincre plus de 47 millions d'électeurs de confirmer, ou non, leur choix de l'élection présidentielle.

Dans un entretien à Paris-Normandie, le nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, espère l'émergence d'une majorité claire sous peine de laisser les "marchandages entre partis" ressusciter un "certain esprit de la IVe République".

---

PARIS - Le groupe EDF a démenti les informations de BFMTV, qui affirmait hier qu'il aurait un plan visant à repousser à 2050 l'objectif d'abaisser à moins de 50% la part du nucléaire dans la production électrique.

"EDF dément formellement les rumeurs malveillantes sur l'existence d'un plan secret fixant à 2050 l'objectif de 50%", écrit le groupe sur son compte Twitter. "EDF s'inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique."

Le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a confirmé pour sa part l'objectif de voir la part de l'électricité d'origine nucléaire passer de 75% à 50% en 2025 et assuré que la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) serait fermée.

---

WASHINGTON - Ford a confirmé hier le départ de son directeur général, Mark Fields, remplacé par James Hackett, le patron de la division en charge du développement de véhicules autonomes, un limogeage que plusieurs sources expliquent par des inquiétudes croissantes sur la performance boursière et les perspectives industrielles du deuxième constructeur automobile américain.

Ford a dégagé l'an dernier un bénéfice record de 1,2 milliard de dollars en Europe mais après une année 2016 record, le constructeur fait face au ralentissement du marché automobile américain.

Sa capitalisation boursière, au cours de clôture de vendredi, n'atteignait plus que 43 milliards de dollars, huit milliards de moins que celle du constructeur de voitures électriques Tesla.

La semaine dernière, le constructeur a annoncé son intention de supprimer 1.400 emplois en Amérique du Nord et en Asie, ce qui n'est selon les journaux qu'une petite fraction des 20.000 suppressions de postes qui pourraient être annoncées en tout.