NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira demain pour évoquer les violences à Jérusalem.

La France, l'Egypte et la Suède ont pris l'initiative de demander la tenue de cette réunion "afin d'envisager d'urgence comment il serait possible d'appuyer les appels en faveur d'une désescalade à Jérusalem", a dit sur Twitter le représentant permanent de la Suède à l'Onu, Carl Skau.

Un Palestinien a été tué hier lors d'affrontements aux abords de Jérusalem. Sa mort porte à sept le nombre de personnes tuées en deux jours de violences. Vendredi, trois Palestiniens et trois Israéliens ont perdu la vie dans les violences.

Celles-ci trouvent leur origine dans l'installation par les autorités israéliennes de portiques de détection de métaux à l'entrée de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.

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CARACAS - L'opposition a lancé un appel à une nouvelle grève générale au Venezuela, mercredi et jeudi, maintenant sa campagne de protestation contre le pouvoir du président Nicolas Maduro.

Le pays a été paralysé une première fois jeudi dernier lors d'une grève nationale organisée pour obtenir la tenue d'une élection présidentielle anticipée et, dans l'immédiat, l'abandon d'un projet d'assemblée constituante.

Cette Constituante doit être élue le 30 juillet, un vote qui, a assuré le président Maduro hier soir, se tiendra comme prévu. L'opposition prévoit, outre la grève nationale de deux jours, d'organiser des manifestations lundi et vendredi.

Hier, les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de jeunes manifestants qui défilaient à Caracas, la capitale. Des heurts ont opposé pendant des heures protestataires masqués armés de cocktails Molotov et forces de l'ordre.

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VARSOVIE - Le gouvernement polonais est resté ferme hier, malgré les critiques venues de l'étranger l'accusant de vouloir remettre en cause l'indépendance de la justice.

Le projet de réforme de la Cour suprême présenté par le parti Droit et justice (PiS) au pouvoir a été adopté au Sénat, malgré les mises en garde de ses détracteurs et de l'Union européenne.

Le texte, qui doit encore être promulgué par le président Andrzej Duda, allié du PiS, prévoit la mise à la retraite et le remplacement des juges de la Cour suprême, à l'exception de ceux choisis par une commission judiciaire désignée par le parlement.

Le projet a soulevé l'indignation des magistrats, des mouvements de défense des droits de l'homme et de l'opposition et donné lieu à de vastes manifestations. Elles se sont poursuivies hier soir, dans plusieurs dizaines de villes, dont Varsovie, Cracovie, dans le Sud, ou encore Poznan, dans l'Ouest.

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BEYROUTH - Des avions de l'armée de l'air syrienne ont bombardé des secteurs proches de Damas, la capitale, en dépit d'une trêve censée être entrée en vigueur hier midi, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'organisation basée à Londres et qui rend compte du conflit en Syrie grâce à un réseau d'informateurs sur le terrain dit que six bombardements ont touché les villes de Douma et Aïn Tema dans la Ghouta orientale, un secteur aux mains de la rébellion.

La Ghouta orientale, qui s'étend à partir des faubourgs est et nord-est de Damas, est assiégée par les forces gouvernementales depuis 2013.

La télévision d'Etat syrienne a annoncé qu'un cessez-le-feu y avait pris effet hier à midi (09h00 GMT) et que toute violation de cette trêve entraînerait "une réponse appropriée".

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MANILLE - Le siège par les forces gouvernementales aux Philippines de la ville de Marawi occupée par des islamistes radicaux est entré dans un troisième mois sans qu'aucune issue n'apparaisse à une crise qui a fait plus de 500 morts.

Le président Rodrigo Duterte s'est dit disposé à attendre un an avant de réduire à néant la résistance de quelques dizaines de combattants déterminés se réclamant de l'organisation Etat islamique (EI), qui ont attaqué la plus grande ville de l'île de Mindanao le 23 mai.

Le Parlement philippin a approuvé l'extension de la loi martiale jusqu'à la fin de l'année sur Mindanao, une île de 22 millions d'habitants située dans le sud de l'archipel.

La prise de Marawi - une localité de 200.000 habitants - par des combattants ralliés à l'EI, dont plusieurs dizaines en provenance de pays voisins et du Proche-Orient, fait craindre un ancrage du groupe fondamentaliste sunnite en Asie du Sud-Est.

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PARIS - Emmanuel Macron perd dix points de popularité en un mois dans le baromètre de l’exécutif réalisé par l’Ifop pour Le Journal du dimanche, la plus forte baisse d'un président après trois mois de pouvoir, à l'exception de Jacques Chirac en 1995.

La satisfaction des Français envers son action reste toutefois majoritaire, à 54%, mais les premières mesures prises par le gouvernement ont mis fin à l'état de grâce, selon l'institut de sondages. Le Premier ministre Edouard Philippe perd quant à lui huit points, à 56% de satisfaits.

"Pour Emmanuel Macron, l’entrée dans l’atmosphère est brutale", a commenté Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop. "Il subit le contrecoup de griefs divers, provenant de secteurs différents de la société."

La démission du chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, mécontent de la baisse de son budget, a joué un rôle dans cette baisse mais d’autres causes sont invoquées.

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PARIS - La ministre des Armées, Florence Parly, annonce dans Le Journal du dimanche le "dégel" dès le mois de juillet d'1,2 milliard d'euros de crédits pour le ministère de la Défense en 2017 afin que la baisse du budget décidée par le gouvernement n'ait aucun impact pour le fonctionnement des armées.

Emmanuel Macron s'est efforcé jeudi dernier de rassurer des militaires déstabilisés par la démission de leur chef d'état-major mécontent des économies de 850 millions d'euros décrétées pour 2017 en leur promettant que le ministère des Armées serait le seul à bénéficier d'une augmentation des crédits en 2018.

Le président français a réaffirmé que l'armée bénéficierait en 2018 d'une enveloppe augmentée d'1,8 milliard d'euros, la plus importante hausse de ces 15 dernière années, pour que le budget atteigne 34,2 milliards d'euros, avec en ligne de mire les 2% du PIB en 2025, soit 50 milliards d'euros.

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PARIS - Le gouvernement envisage de faire baisser l'ensemble des aides au logement de cinq euros par mois à partir du 1er octobre.

Cette baisse concernerait non seulement les aides personnalisées au logement (APL) mais aussi les allocations de logement familiale (ALF) et les allocations de logement sociale (ALS). En tout, ce sont plus de six millions de bénéficiaires qui devraient voir leurs allocations diminuer.

Les APL bénéficient à 2,6 millions de foyers, dont 800.000 étudiants, et représentent environ 18 milliards d'euros de dépenses pour les caisses de l'Etat.

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PARIS - Le Front national, réuni pendant deux jours en séminaire pour trancher les grandes orientations, a choisi hier d'entretenir suffisamment le flou sur son avenir pour ménager les sensibilités de chacun et de s'en remettre à ses militants.

Le parti d'extrême droite a annoncé qu'une "grande consultation" serait lancée en septembre afin d'acter "de nouvelles modalités et un nouveau calendrier, afin de retrouver, de manière successive et sur la durée d'un quinquennat, nos différentes souverainetés".

Ce texte, qui ne mentionne ni le changement de nom du parti ni la question de sa gouvernance, ne précise pas quels points les adhérents auront à trancher.

Le parti se déchire entre la ligne ni droite-ni gauche du vice-président Florian Philippot qui place l'hostilité à l'euro au-dessus de tout, et ses adversaires internes, pour qui le FN ne gagnera qu'à la condition de revenir au triptyque sécurité-immigration-identité et de réaliser l'union des droites.