ANKARA - Recep Tayyip Erdogan a revendiqué sa victoire personnelle à l'élection présidentielle en Turquie et celle de son parti AKP aux élections législatives au terme du plus grand défi électoral qu'il ait eu à relever en quinze années de pouvoir.

Le président de la commission électorale Sadi Guven a confirmé le succès d'Erdogan dès le premier du scrutin présidentiel après le dépouillement de 97% des bulletins de vote.

Les résultats officieux fournis par la télévision turque donnaient eux aussi un succès du candidat sortant et de son parti avec son allié nationaliste du MHP.

Le parti laïc d'opposition CHP n'a pas reconnu sa défaite dans l'immédiat après avoir affirmé que, selon son décompte, Erdogan n'avait pas obtenu la majorité absolue lors du premier tour.

Le chef de l'Etat turc n'a pas attendu les confirmations et a rapidement quitté Istanbul pour Ankara afin de prononcer son discours de victoire depuis le balcon du siège de l'AKP vers 03h00 du matin.

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BRUXELLES - Angela Merkel s'est prononcée à l'issue d'un sommet européen restreint sur la crise migratoire en faveur d'accords bilatéraux, en l'absence de consensus sur cette question qui menace son gouvernement.

Emmanuel Macron a quant à lui jugé ce sommet "utile" dans la mesure où il a permis d'évacuer des solutions "non-conformes" aux valeurs européennes.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de 16 pays européens dont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche et Malte ont assisté à cette réunion informelle organisée à la dernière minute par la Commission européenne pour désamorcer ce dossier éminemment sensible avant le Conseil européen des 28 et 29 juin.

Les "28" donneront à cette occasion leur feu vert à un renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'UE et de l'aide financière aux pays d'origine, mais ont renoncé à essayer de s'entendre sur la répartition des demandeurs d'asile.

Sous pression de l'aile droite de sa majorité, qui réclame un durcissement de la politique migratoire, la chancelière allemande a elle-même reconnu dès vendredi qu'il n'y aurait pas de solution commune fin juin.

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NEW YORK - Donald Trump envisage d'interdire à des entreprises chinoises d'investir dans des entreprises technologiques américaines et d'empêcher de nouveaux transferts de technologie vers la Chine, rapporte le Wall Street Journal citant une source informée du projet, dimanche.

Le département du Trésor américain préparerait un texte empêchant les entreprises qui sont détenues à au moins 25% par des capitaux chinois d'acquérir des entreprises impliquées dans "la technologie industrielle importante", précise le WSJ.

Le projet n'est pas finalisé pour l'instant et le plafond de l'interdiction pourrait être inférieur à ce chiffre de 25%, ajoute le journal citant des personnes informées des discussions.

Des dispositions sont prises par le conseil national de la sécurité et par le département du Commerce pour "renforcer" les contrôles des exportations afin que des technologies industrielles importantes ne puissent être transférées en direction de la Chine.

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WASHINGTON - Donald Trump a réclamé l'expulsion immédiate et sans procédure judiciaire des immigrés clandestins aux Etats-Unis.

"Nous ne pouvons pas laisser tous ces gens envahir notre pays. Quand quelqu'un arrive, nous devons immédiatement, sans juges ni tribunaux, les renvoyer d'où ils viennent. Notre système est une parodie de bonne politique d'immigration et de droit. La plupart des enfants viennent sans parents", écrit le président américain sur Twitter.

Donald Trump a signé mercredi un décret qui a mis fin à la politique de séparation des enfants de migrants du reste de leurs familles à la frontière américano-mexicaine. Les images de ces enfants détenus dans des cages ont provoqué une vague d'indignation aussi bien aux Etats-Unis qu'à l'étranger.

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ADEN - Les miliciens chiites Houthis ont déployé des renforts dimanche dans la ville portuaire yéménite d'Hodeïda, où les troupes de la coalition arabe se rapprochent du centre, ce qui fait craindre aux Nations unies une catastrophe humanitaire.

La coalition arabe, dominée par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, est passée le 12 juin à l'offensive contre cette ville des bords de la mer Rouge âprement défendue par le rebelles pro-iraniens.

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PARIS - Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a salué l'interpellation samedi soir par la DGSI de dix "individus liés à l'ultra-droite soupçonnés de préparer un passage à l'acte".

Ces dix personnes, âgées de 32 à 69 ans et interpellées en Charente-Maritime, à Paris et en région parisienne, mais aussi en Corse du Sud, en Haute-Vienne et dans le Cher, étaient surveillées depuis plusieurs mois par la DGSI, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

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PARIS - L'objectif du gouvernement reste que la croissance de l'économie française atteigne 2% cette année, a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

"Le ministre de l'Economie tient à sa prévision de croissance telle qu'elle a été envoyée à l'UE: 2% de croissance, ça reste notre objectif", a déclaré Bruno Le Maire lors du Grand Jury Le Figaro-LCI-RTL.

Le ministre avait déclaré mercredi que le gouvernement ne réviserait pas ses prévisions de croissance, mais il avait alors évoqué l'hypothèse inférieure retenue lors de la construction du budget 2018 à l'automne dernier, qui a depuis été revue en hausse à 2% dans le programme de stabilité transmis en avril à la Commission européenne.