ELKO, Nevada - Donald Trump a annoncé hier qu'il allait discuter avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salman, de la mort de Jamal Khashoggi, et qu'il n'excluait pas de prendre des sanctions contre Ryad.

S'exprimant devant la presse dans l'Etat du Nevada, le président américain a ajouté qu'il n'était pas satisfait de la réponse apportée par l'Arabie saoudite sur la mort du journaliste et dissident saoudien.

Après deux semaines de dénégation, l'Arabie saoudite a reconnu dans la nuit de vendredi à hier la mort du journaliste et opposant saoudien, disparu le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul. Ryad nie avoir ordonné son assassinat et assure que Khashoggi a été tué au cours d'une rixe.

Vendredi soir, Donald Trump avait jugé cette explication "crédible", précisant que ce qui s'est passé était inacceptable.

PARIS - La France condamne "avec la plus grande fermeté" le "meurtre" du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et réclame que la lumière soit faite sur les circonstances de son décès afin d'établir "l'ensemble des responsabilités", a annoncé hier soir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Si "la confirmation de la mort de M. Jamal Khashoggi est un premier pas vers l'établissement de la vérité", les autorités françaises estiment qu'une "enquête exhaustive et diligente" est nécessaire "pour établir l'ensemble des responsabilités et permettre que les responsables (...) répondent de leurs actes", est-il ajouté dans le communiqué.

BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel a jugé insuffisantes les informations sur les circonstances du décès de Jamal Khashoggi données par les autorités saoudiennes.

"Nous attendons de la transparence de la part de l'Arabie saoudite sur les circonstances de son décès (...). Les informations disponibles sur les événements au consulat d'Istanbul sont insuffisantes", a déclaré Angela Merkel dans un communiqué co-signé avec son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas.

Dans une interview à la télévision allemande, Heiko Maas a déclaré par ailleurs que l'Allemagne ne devait pas accepter la vente d'armes à l'Arabie saoudite tant que la lumière n'était pas faite sur les circonstances de sa mort.

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ELKO, Nevada - Le président américain Donald Trump a déclaré hier que les Etats-Unis allaient se retirer du traité signé en 1987 avec la Russie sur le contrôle des forces nucléaires à portée intermédiaire (INF), après que plusieurs représentants américains ont dit que Moscou ne respectait pas le traité.

Washington croit savoir que la Russie, en violation du traité INF, met au point un système terrestre de lancement de missiles qui lui permettrait de mener des frappes nucléaires en Europe, ce que Moscou dément.

"La Russie n'a, malheureusement, pas respecté l'accord, donc nous allons y mettre fin et nous en retirer", a déclaré Donald Trump aux journalistes après un meeting de campagne républicain dans le Nevada.

Signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, le traité INF vise au démantèlement des missiles lancées du sol dont la portée est située dans une fourchette de 500 à 5.500 km.

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VARSOVIE - Les Polonais votent aujourd'hui lors d'élections municipales et régionales qui pourraient permettre au parti nationaliste au pouvoir, Droit et Justice (PiS), d'étendre son influence en vue des législatives prévues l'an prochain.

Le PiS, arrivé au pouvoir en 2015 en s'engageant d'accroître fortement les dépenses sociales et de défendre les valeurs traditionnelles dans la vie publique, conserve une importante cote de popularité malgré un contentieux avec Bruxelles et des accusations de basculement vers l'autoritarisme.

Toutefois le parti au pouvoir ne contrôle qu'une petite minorité des mairies et ne dispose de la majorité que dans une seule assemblée provinciale - sur les 16 que compte la Pologne.

Un gain du PiS dans les grandes villes, traditionnellement des bastions centristes, confirmerait la montée du populisme en Pologne, un motif d'inquiétude pour Bruxelles à l'approche des élections européennes de mai prochain.

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LONDRES - A un peu plus de cinq mois du retrait britannique de l'Union européenne, des centaines de milliers de partisans du maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE ont défilé dans les rues de Londres pour réclamer un second référendum sur le Brexit, la plus importante manifestation à ce jour des "Remainers.

Les organisateurs ont estimé que 700.000 personnes avaient participé à cette marche, la plus vaste en Grande-Bretagne depuis une manifestation contre la guerre en Irak en 2003.

L'un des organisateurs de l'événement a revendiqué le droit des Britanniques à changer d'avis car la sortie du Royaume-Uni de l'UE aura selon lui des conséquences pour plusieurs générations.

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PARIS - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dit vouloir reconquérir "mètre carré par mètre carré" la souveraineté républicaine dans les quartiers où règnent une tension extrême et une grande violence.

"Partout où l'on voit que la République recule, il faut agir", dit Christophe Castaner dans un entretien au Journal du dimanche. "Quand vous mettez 30 policiers de plus dans un quartier, ça change tout - des policiers que j'ai rencontrés sur le terrain me l'ont dit", ajoute-t-il.

Christophe Castaner, nommé mardi dernier au ministère de l'Intérieur, annonce qu'il présentera dans quelques jours un budget en hausse de 3,5% - "c'est +0,8% en moyenne pour l'ensemble des ministères", précise-t-il au JDD.

L'ancien délégué général de La République en marche se dit par ailleurs favorable à une "politique ferme contre l'immigration irrégulière".

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PARIS - La cote de popularité du chef de l'Etat Emmanuel Macron stagne à 29% de satisfaits, selon la dernière livraison du baromètre mensuel de l'Ifop pour le Journal du Dimanche.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, gagne quant à lui sept points, avec désormais 41% d'opinions favorables.

"C'est la première fois depuis le début du quinquennat qu'on a un écart assez net de popularité, et même un déséquilibre entre Macron et Philippe", note Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop dans le JDD. "Il y a une sorte de petit état de grâce d'Édouard Philippe", ajoute-t-il.

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PARIS - Radio France a annoncé hier dans un message publié sur Twitter porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon, au lendemain des propos virulents tenus par le chef de file de La France insoumise (LFI) et mettant en cause ses journalistes.

Dans des vidéos postées vendredi matin sur son compte Facebook, le député des Bouches-du-Rhône a appelé ses soutiens à harceler les journalistes de la radio publique.

Ces déclarations intervenaient après la publication par la cellule investigation de France Info de ce que le chef de file de La France insoumise a décrit comme des "soi-disant révélations" visant à "faire croire qu'il y a eu de la surfacturation" par la société Mediascop dirigée par sa conseillère en communication Sophia Chikirou, érigée selon lui en "bouc émissaire" par les médias.

Jean-Luc Mélenchon estime faire l'objet d'une "offensive politique" à l'origine selon lui des perquisitions organisées en début de semaine chez lui et dans son entourage, ainsi que des auditions qui ont suivi.