BEYROUTH - Le gouvernement syrien a annoncé hier un bref arrêt des combats près de Damas et dans la province de Lattaquié à partir de samedi, sans faire mention d'une trêve à Alep, où les combats sont les plus intenses.

Le nouveau "régime de calme" a commencé aujourd'hui à 01h00. Il durera 24 heures dans la capitale et dans ses faubourgs de la Ghouta orientale et 72 heures dans les zones rurales du nord de la province de Lattaquié, précise l'armée syrienne dans un communiqué.

Les combats se sont intensifiés ces derniers jours dans ces deux secteurs. Le communiqué de l'armée ne parle pas d'Alep où les combats sont les plus meurtriers.

Cette agglomération, qui était avant la guerre la plus grande ville de Syrie, est divisée en secteurs tenus par les rebelles et zones tenues par le gouvernement. Mercredi soir, une frappe aérienne sur un hôpital de la ville, l'hôpital Al Qods, a fait 50 morts, dont six médecins, selon un dernier bilan publié vendredi par Médecins sans frontières (MSF).

D'après Kadri Djamil, un représentant de l'opposition syrienne cité par les agences de presse russes, la nouvelle trêve s'appliquera également à Alep. Aucune confirmation de cette information n'a pu être obtenue.

Une source militaire syrienne a annoncé que cette trêve ne concernerait pas Alep parce qu'il y a "des terroristes qui n'ont pas cessé de frapper la ville et ses habitants", a dit cette source. "Il y a un grand nombre de martyrs à Alep, c'est la raison pour laquelle la situation est différente là-bas", a-t-elle ajouté.

Damas décrit cette accalmie comme une tentative de sauver l'accord de "cessation des hostilités" mis en place en février qui ne concerne pas la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique et du Front al Nosra.

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ANKARA - Les réformateurs partisans du président iranien Hassan Rohani espèraient consolider hier leur percée à l'issue du second tour des élections législatives.

Le premier tour, qui s'est déroulé le 26 février, a permis au camp présidentiel de gagner du terrain au Parlement, sans pour autant remporter la majorité des 290 sièges.

Les réformateurs ont également progressé à l'Assemblée des experts, l'instance religieuse chargée notamment de désigner le guide suprême de la Révolution islamique.

Le ministre de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a déclaré hier à la télévision que les votants devaient élire 68 députés dans les circonscriptions où les candidats n'ont pas obtenu 25% des suffrages exprimés au premier tour.

La télévision publique, citant le ministère de l'Intérieur, a indiqué dans la soirée que le dépouillement avait débuté dans la quasi-totalité des 21 provinces du pays.

Le taux de participation est "bon", a-t-elle ajouté sans donner de chiffres, et les résultats sont attendus aujourd'hui.

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DUBLIN - Les deux grands partis de la droite irlandaise, le Fianna Fail et le Fine Gael, ont trouvé un accord leur permettant de former un gouvernement minoritaire, ont annoncé hier les deux formations politiques dans un communiqué.

L'accord prévoit que le Fine Gael dirige le gouvernement et que le Fianna Fail s'abstienne de voter sur les grands sujets.

"Le Fine Gael et le Fianna Fail ont trouvé un accord politique permettant de faciliter la formation d'un gouvernement minoritaire mené par le Fine Gael", ont dit les deux partis.

Le Fine Gael, le parti du Premier ministre sortant, Enda Kenny, doit encore convaincre six députés pour obtenir une majorité au Parlement. Il devra pour cela courtiser les 14 députés indépendants qui y siègent, les autres formations du pays ayant refusé de former une coalition avec le Fine Gael.

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OSLO - Treize personnes sont mortes hier dans le crash d'un hélicoptère Super Puma d'Airbus Helicopters près de Bergen, la deuxième ville de Norvège, a-t-on appris auprès des sauveteurs norvégiens.

L'appareil, un bimoteur déjà impliqué dans plusieurs accidents, transportait onze passagers et deux membres d'équipage et revenait de la plate-forme pétrolière Gullfaks B exploitée par Statoil, dont la production a été interrompue pour une durée indéterminée.

"L'hélicoptère est complètement détruit", a déclaré un porte-parole du centre de coordination des secours du sud de la Norvège.

Onze corps ont été retrouvés et les deux autres personnes à bord sont présumées mortes, a-t-il dit.

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ATHENES - Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a informé la Grèce que les ministres des Finances de la zone euro se réuniraient le 9 mai pour tenter de relancer les négociations entre Athènes et ses créanciers étrangers, a déclaré jeudi son porte-parole.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait invité mercredi l'Eurogroupe à fixer rapidement une date pour sa prochaine réunion sur la Grèce afin de ne pas entretenir l'incertitude sur la capacité du pays à tenir ses engagements financiers.

Une réunion prévue hier a été annulée, l'Eurogroupe expliquant avoir besoin d'un délai supplémentaire pour débattre des deux plans de réformes censés débloquer de nouveaux prêts.

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ALGER - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika est rentré hier à Alger après un bref séjour à Genève où il a subi des examens médicaux, annonce la présidence de la République dans un communiqué adressé à l'agence de presse officielle algérienne APS.

Abdelaziz Bouteflika, qui est âgé de 79 ans, s'était envolé pour Genève dimanche dernier pour y subir "des contrôles médicaux périodiques", selon la terminologie employée par les médias d'Etat.

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WASHINGTON - Le bombardement par l'aviation américaine d'un hôpital tenu par Médecins sans frontières (MSF) à Kunduz, l'an dernier en Afghanistan, n'est pas assimilable à un crime de guerre et s'explique par une succession d'erreurs, conclut un rapport d'enquête militaire présenté hier par le Pentagone.

Quarante-deux personnes ont été tuées et 37 autres blessées dans la destruction de l'établissement le 3 octobre dernier dans la ville du nord de l'Afghanistan.

"L'enquête a conclu que certains membres du personnel n'avaient pas respecté les règles de l'engagement et le droit des conflits armés. Cependant, l'enquête n'en conclut pas que ces manquements constituent un crime de guerre", a déclaré à la presse le général Joseph Votel, commandant de l'US Central Command, le Commandement central américain qui couvre notamment le Moyen-Orient.

L'officier a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'un crime de guerre parce qu'aucun militaire ne savait qu'un hôpital était visé. Selon les conclusions de l'enquête, l'incident a été causé par des "erreurs humaines non intentionnelles, des erreurs de procédure et des défauts d'équipement".

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PARIS - Les débordements de ces derniers jours en marge des mouvements sociaux donnent lieu à un débat entre une partie de la droite, qui appelle à l'interdiction des manifestations, et le gouvernement selon qui il ne faut pas céder à "l'énervement".

Lors d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme du Code du Travail, 214 personnes ont été interpellées jeudi partout en France, selon le ministère de l'Intérieur, et 78 policiers et gendarmes ont été blessés - dont un a été touché à la tête par un pavé.

Ces chiffres, auxquels il faut ajouter les quelques dizaines d'interpellations depuis le début des "Nuits debout" il y a un mois à Paris, alimentent l'exaspération de forces de l'ordre déjà très sollicitées en cette période d'état d'urgence.

Ce régime, instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015, justifie selon des responsables de droite une interdiction de cortèges jugés incontrôlables.

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PARIS - La croissance de l'économie française a accéléré au premier trimestre, la consommation des ménages, qui n'avait pas progressé autant depuis fin 2004, et le dynamisme de l'investissement des entreprises donnant de la substance au "ça va mieux" martelé par François Hollande depuis quinze jours.

L'Insee a fait état en première estimation d'une hausse de 0,5% du produit intérieur brut sur janvier-mars, là où les économistes attendaient +0,4%, tout en confirmant celle de 0,3% enregistrée au dernier trimestre 2015.

La France a ainsi fait mieux sur le premier trimestre que la Grande-Bretagne (+0,4%) mais un peu moins que l'ensemble de la zone euro (+0,6%).

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SYDNEY - Manuel Valls a annoncé un prêt pouvant aller jusqu'à 200 millions d'euros pour venir en aide à la Société Le Nickel (SLN), premier employeur de Nouvelle-Calédonie en grande difficulté.

L'enveloppe sera mise à la disposition des autorités du territoire, qui la répercuteront sur cette filiale du groupe français Eramet frappée par la chute des cours mondiaux du nickel, a précisé le Premier ministre français, lors d'une déplacement en Nouvelle-Calédonie.

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PARIS - Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a sauvé hier sa rémunération, malgré un vote sanction de l'assemblée générale des actionnaires, dont l'Etat français.

Les actionnaires ont voté à 54% contre cette rémunération, qui a atteint 7,2 millions d'euros pour l'exercice 2015.

Ce montant intègre un salaire fixe de 1,23 million d'euros, une part variable de 1,78 million et 4,18 millions sous forme de stock-options et de bonus différés.

L'Etat actionnaire à 19,74% a voté contre la résolution fixant cette rémunération comme il l'avait fait en conseil d'administration, a fait savoir le ministère de l'Economie.

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PARIS - Le conseil d'administration d'Air France-KLM devrait désigner mardi Jean-Marc Janaillac, le patron de Transdev, comme PDG du groupe franco-néerlandais en remplacement d'Alexandre de Juniac, ont rapporté hier Le Journal du Dimanche et latribune.fr.

Jean-Marc Janaillac, PDG du spécialiste du transport multimodal Transdev, faisait partie des favoris, pour succéder à Alexandre de Juniac qui prendra la présidence de l'Association du transport aérien international (Iata) au plus tard le 1er août.

Les noms de Guillaume Pepy, le président du directoire de la SNCF, et de Jean-François Cirelli, ex-PDG de GDF Suez (devenu Engie), ont également circulé.

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LAUSANNE - Michel Platini, le président de l'UEFA sous le coup d'une suspension de six ans, a été entendu hier par le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui devrait rendre son jugement au plus tard le 9 mai en appel de la sanction.

L'ancien capitaine des Bleus espère que la suspension qui le frappe sera levée avant l'Euro qui aura lieu en juin et juillet en France, faute de quoi il serait interdit de stade durant toute la compétition.

Le TAS a dit qu'une décision pourrait être rendue dans un délai de dix jours.

"Je suis plus optimiste après (l'audition) car franchement l'équipe qui est venue, et vous avez pu voir que nous étions nombreux, était très bonne", a déclaré Michel Platini devant la presse à Lausanne.

"Je pense qu'on a été précis, on a été entendu. Ils savent tout. Eh bien maintenant ils vont décider. Je n'ai aucun souci (...) Je pense que je serai le président de l'UEFA en juin", a-t-il ajouté.