DES MOINES, Iowa - Le long rituel de l'élection du président des Etats-Unis débute ce lundi dans l'Etat de l'Iowa, où dans plus de 1.100 écoles, églises, bibliothèques ou salles de sport, les électeurs vont se réunir lors d'un "caucus" et engager le processus de désignation des candidats de chaque parti - les primaires qui s'achèveront en juin.

Un sondage Des Moines Register/Bloomberg News publié samedi donnait dans l'Iowa 28% des intentions de vote à Donald Trump, 23% à Ted Cruz, Marco Rubio venant en troisième position avec 15%. Côté démocrate, le même sondage donnait 45% à Hillary Clinton et 42% au sénateur du Vermont Bernie Sanders, incarnation de l'aide gauche du Parti démocrate.

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GENEVE - La délégation de l'opposition syrienne dépêchée à la conférence de Genève s'est félicitée de son premier entretien avec l'émissaire de l'Onu Staffan de Mistura, hier, et a annoncé la poursuite des discussions aujourd'hui lundi.

Le Haut Comité des négociations (HCN) créé le mois dernier en Arabie saoudite par des partis politiques et des groupes armés avait auparavant exclu de négocier avec Damas en l'absence de mesures concrètes dans le domaine humanitaire.

Bachar al Djaafari, chef de la délégation gouvernementale, s'est quant à lui dit prêt à discuter des mesures humanitaires, comme la libération de détenus, après une entrevue avec Ramzi Ezzedine Ramzi, l'adjoint de Staffan de Mistura.

AMMAN - L'explosion d'une voiture piégée et un double attentat suicide ont fait une soixantaine de morts, dont 25 miliciens chiites, hier à Sayeda Zeïnab, le principal quartier chiite de Damas, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le ministère syrien de l'Intérieur, lui, avance un bilan de 45 morts et de 110 blessés.

L'organisation djihadiste Etat islamique a revendiqué ces attaques qui ont frappé "le bastion des miliciens chiites à Damas". La télévision d'Etat syrienne a diffusé des images de bâtiments en feu et de carcasses de voitures près du plus important sanctuaire chiite de Syrie, sans fournir d'autres précisions.

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PARIS - François Hollande a décidé d'accorder une remise de peine à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, et ouvert ainsi la voie à sa libération conditionnelle, a annoncé hier soir l'Elysée.

"Le président de la République, en application de l'article 17 de la Constitution et après avis du ministre de la Justice, a décidé d'accorder à Mme Jacqueline Sauvage une remise gracieuse de sa peine d'emprisonnement de deux ans et quatre mois, ainsi que de l'ensemble de la période de sûreté qu'il lui reste à accomplir", a déclaré la présidence dans un communiqué.

"Cette grâce lui permet de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle", ajoute-t-elle .

Ce sera alors à l'autorité judiciaire de statuer. Cette démarche devrait prendre encore plusieurs semaines, précise-t-on de source proche du chef de l'Etat.

Les filles, les avocates de Jacqueline Sauvage et les personnalités qui lui ont apporté leur soutien ont exprimé dimanche soir leur soulagement.

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JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a plaidé hier pour une approche plus "mesurée" du conflit israélo-palestinien à propos de l'idée française d'une conférence internationale en vue de relancer les négociations de paix et de la "menace" de Paris de reconnaître un Etat palestinien en cas de "blocage".

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, avait annoncé vendredi que la France allait entamer dans les prochaines semaines des démarches pour préparer une conférence internationale afin de relancer le processus de paix israélo-palestinien et faire aboutir la solution des deux Etats.

Si cette "ultime tentative de solution négociée se heurte à un blocage", "nous devrons prendre nos responsabilités en reconnaissant l'Etat palestinien", avait ajouté Laurent Fabius.

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LONDRES - Le Premier ministre britannique David Cameron et le président du Conseil européen Donald Tusk ne sont pas parvenus à s'entendre hier sur la renégociation des relations entre Londres et Bruxelles et ont décidé de prolonger leurs discussions de 24 heures, à l'issue d'un dîner de travail.

"Pas encore d'accord. Travail intense nécessaire pendant les 24 prochaines heures", dit le second sur Twitter.

Le 10 Downing Street a annoncé qu'un accord avait été conclu sur le "freinage d'urgence" qui doit permettre de limiter les prestations sociales en faveur des immigrés.

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PARIS - Vallourec, en difficulté en raison de la chute des cours du brut, a annoncé dans la nuit une augmentation de capital d'un milliard d'euros, à laquelle participeront l'Etat français et le japonais Nippon Steel & Sumitomo déjà actionnaires, ainsi qu'une vaste restructuration de ses activités industrielles.

Cette augmentation de capital du fabricant de tubes sans soudure, utilisés dans les forages pétroliers, sera ainsi assortie de nouvelles mesures de réduction des effectifs en Europe et au Brésil. Le groupe prévoit notamment de réduire ses capacités européennes de 50% ce qui donnera lieu à la fermeture de deux laminoirs en France (Saint-Saulve et Deville), une ligne de filetage (Mülheim en Allemagne) ainsi qu'une ligne de traitement thermique (Bellshill en Ecosse), ce qui se traduira par la suppression de 1.000 emplois supplémentaires.

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PARIS - Si François Hollande procède à un remaniement ministériel, ce sera après le 10 février ou "dans ces eaux-là", a déclaré hier le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement au Grand rendez-vous d'Europe 1-iTELE-Le Monde.

"Si il y a un remaniement, il sera après le 10, à peu près dans ces eaux-là", a dit Stéphane Le Foll.

Le chef de l'Etat doit annoncer en février son choix pour remplacer Jean-Louis Debré à la présidence du Conseil constitutionnel, poste pour lequel le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est donné favori.

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PARIS - Le ministre de l'Agriculture et son collègue de la Défense, président de la région Bretagne, ont annoncé hier la prochaine mise au point d'un nouveau plan de sauvetage de la filière porcine bretonne, en grande difficulté.

Les éleveurs bretons ont de nouveau manifesté, parfois violemment, en ce début d'année pour protester contre les cours trop bas de la viande de porc.

Le président de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian, qui a obtenu de garder son poste de ministre de la Défense, a pour sa part déploré que les éleveurs de porcs bretons produisent à perte alors que leur compétitivité n'est, selon lui, pas en cause. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a plaidé pour la réorganisation d'une filière, qu'il juge en fin de cycle.

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BORDEAUX - Si une dernière tentative de remorquage du cargo en détresse Modern Express échoue aujourd'hui, il ne restera plus qu'à accompagner son échouage sur la côte landaise, a déclaré hier le préfet maritime de l'Atlantique, le vice-amiral Emmanuel de Oliveira. Hier en fin d'après-midi, le navire à la dérive, dont les 22 hommes d'équipage ont été évacués mardi par des hélicoptères de sauvetage espagnols, se trouvait à 82 km (46 nautiques) au large du Bassin d'Arcachon et du nord des Landes.

L'objectif est de remorquer le cargo jusqu'à un port espagnol, a précisé la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.