(Répétition)

18 novembre - NEW YORK - La Russie a une nouvelle fois opposé hier son veto contre une résolution présentée à l'Onu pour renouveler le mandat de la commission d'enquête sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.

C'est la deuxième fois en deux jours que la Russie utilise son droit de veto au sein du Conseil de sécurité pour bloquer l'action internationale en Syrie, et la onzième fois depuis le début du conflit en 2011. La Russie avait déjà opposé avant-hier son veto contre un projet de résolution des Etats-Unis pour prolonger de deux ans le mandat de la commission d'enquête de l'Onu et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OAIC), appelée Mécanisme d'enquête conjoint (Joint Investigative Mechanism, Jim).

Le mandat du Jim, créé en 2015 à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité et prolongé d'un an en 2016, prenait fin hier.

Le projet de résolution présenté hier par le Japon proposait de renouveler pour 30 jours le mandat du Jim.

Un rapport de la commission d'enquête internationale publié fin octobre a imputé au gouvernement syrien l'utilisation de gaz sarin sur Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, une attaque qui a fait plus de 80 morts le 4 avril dernier.

Selon Washington, ce nouveau veto de la Russie est un "message clair" que Moscou n'accorde aucune importance aux victimes des attaques chimiques en Syrie.

L'ambassadeur russe auprès des Nations Unies estime qu'il y avait des "failles déterminantes" dans le travail de la commission d'enquête et qu'elle avait "porté des accusations sans fondement contre la Syrie".

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GÖTEBORG, Suède - Les dirigeants européens et Theresa May sont convenus qu'il reste "encore du travail à faire" pour boucler la première phase des discussions sur le Brexit, qui porte sur les modalités du divorce entre Londres et l'Union européenne.

Londres espère obtenir le feu vert à l'ouverture de négociations sur l'avenir de ses relations commerciales avec les Vingt-Sept lors du Conseil européen des 14 et 15 décembre.

En marge d'un sommet social européen à Göteborg, la Première ministre britannique a tenté de rassurer ses partenaires sur le "chèque" que son gouvernement compte verser à l'UE. Selon la presse, elle serait prête à augmenter son offre initiale d'environ 20 milliards de livres faite il y a deux mois.

Mais faute de détails sur les engagements financiers précis que Londres entend tenir, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a souligné la nécessité de faire de nouveaux efforts pour parvenir à un accord.

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GÖTEBORG, Suède - Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont proclamé un "socle européen des droits sociaux", dans l'espoir de réconcilier la construction européenne et les peuples alors que progressent les mouvements populistes et eurosceptiques à travers le continent.

Le texte, qui n'est pas contraignant, énumère vingt sujets sur lesquels l'UE s'engage à agir pour établir un marché du travail le plus juste et le plus efficace possible.

Il couvre notamment l'égalité dans l'accès à l'emploi, les conditions de travail, les salaires, la protection sociale, l'assurance-chômage et la formation.

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PARIS - La France, l'Italie et l'Espagne se prononcent en faveur de la création de listes transnationales "dès les élections européennes de 2019", dans une tribune publiée hier sur le site internet du Monde.

Avec la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union européenne, le futur des 73 sièges des eurodéputés britanniques reste en suspens.

"Nous proposons ainsi qu'une partie des sièges vacants soit consacrée à la mise en place d’une circonscription européenne, de manière à prendre en compte la diversité politique et géographique européenne", déclarent dans Le Monde Nathalie Loiseau, ministre déléguée aux Affaires européennes, et ses homologues italien, Sandro Gozi, et espagnol, Jorge Toledo.

Chaque liste serait paritaire et regrouperait des candidats d'au moins sept nationalités différentes, soulignent les ministres qui soulignent que cette réforme ne nécessiterait pas de changer les traités européens.

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BERLIN - Les discussions en vue de former une coalition de gouvernement inédite en Allemagne, composée des conservateurs emmenés par la chancelière Angela Merkel, des libéraux et des écologistes, se poursuivent ce week-end.

Pour tenter de sortir de l'impasse, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) a proposé de réduire davantage qu'elle ne le souhaitait jusqu'alors la capacité de production d'électricité générée par le charbon, une revendication phare des Verts.

"Je participe à ces négociations avec la ferme intention, malgré les difficultés, d'accomplir la tâche que les électeurs nous ont confiée de former une coalition", a déclaré Angela Merkel à son arrivée sur place. "Cela va être difficile, mais cela vaut le coup de passer à l'étape suivante."

Le vice-président du FDP, qui vient de faire son retour au Parlement après quatre ans d'absence, a précisé hier soir qu'un nouveau délai pour trouver un accord provisoire avait été fixé à demain 18h00.

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HARARE - La Zanu-PF, le parti au pouvoir du président du Zimbabwe Robert Mugabe, exige la démission de ce dernier et prévoit d'organiser aujourd'hui une manifestation à Harare, la capitale du pays, pour accentuer la pression sur le chef de l'Etat.

Mugabe, qui est âgé de 93 ans et se considère toujours comme le dirigeant légitime du pays, a fait hier sa première apparition publique depuis la prise de pouvoir par l'armée dans la nuit de mardi à mercredi. Il s'est rendu dans une université de la capitale pour présider une cérémonie de remise de diplômes.

La Zanu-PF a demandé la démission de Mugabe et a approuvé une motion demandant en outre la démission de la première dame, Grace Mugabe, des instances du parti.

Un haut responsable de la Zanu-PF a déclaré qu'une procédure de destitution serait engagée si le président refusait de démissionner.

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BAGDAD - Les forces irakiennes ont repris hier Rawa, la dernière ville encore sous le contrôle du groupe Etat islamique (EI) en Irak, près de la frontière syrienne.

Il s'agit du coup final porté au "califat" proclamé en 2013 par l'EI dans un territoire à cheval sur l'Irak et la Syrie.

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LE CAIRE - L'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur en Allemagne pour consultation à la suite de propos tenus jeudi par le ministre des Affaires étrangères allemand, Sigmar Gabriel, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais Gebran Bassil, a annoncé aujourd'hui le ministère des Affaires étrangères saoudien.

Le ministère précise que l'Arabie saoudite ferait parvenir une note de protestation à l'ambassadeur d'Allemagne à Ryad.

Emmanuel Macron recevra le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri et sa famille aujourd-hui à la mi-journée, a annoncé vendredi la présidence de la République française.

L'annonce surprise de la démission de Saad Hariri le 4 novembre à Ryad a plongé le Liban dans une période d'incertitude et suscité un regain de tensions dans la région, Beyrouth accusant l'Arabie saoudite de le retenir contre son gré.

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WASHINGTON - Le département d'Etat américain a approuvé la possible vente à la Pologne par l'entreprise américaine Raytheon de systèmes de défense Patriot, un contrat d'une valeur de 10,5 milliards de dollars, a annoncé hier le Pentagone.

La Pologne, qui est membre de l'Otan, a entrepris une modernisation de son arsenal militaire s'étendant jusqu'en 2023 après l'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014.

Le président Donald Trump s'est rendu à Varsovie en juillet.

Le premier de ces huit lance-missiles Patriot devrait être livré deux ans après la signature du contrat, avait annoncé en mars le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz.

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ANKARA - L'Iran a accusé hier la France d'alimenter les tensions au Moyen-Orient en raison de ses positions "partiales" envers Téhéran.

"Il semble que la France ait une vue partiale des crises et catastrophes humanitaires en cours au Moyen-Orient. (...) De manière intentionnelle ou non, cette position alimente les conflits régionaux", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi.

Lors d'un déplacement à Ryad, la capitale saoudienne, avant-hier, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a fait part de ses inquiétudes concernant la "tentation hégémonique" de l'Iran au Proche-Orient.

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CARACAS - Antonio Ledezma, un des dirigeants de l'opposition vénézuélienne qui vivait en résidence surveillée après son arrestation en février 2015 sous l'accusation de complot, a fui en Colombie.

Il a annoncé hier avoir passé la frontière après avoir traversé le pays et pu franchir clandestinement 29 barrages de contrôle routiers de la police et de l'armée.

Ancien maire de Caracas et vétéran de la vie politique vénézuélienne, Antonio Ledezma, 62 ans, avait été en première ligne en 2014 durant les violentes manifestations de rue contre le régime du président Nicolas Maduro.

Il est le second dirigeant de renom de l'opposition à fuir en Colombie ces derniers mois après l'ex-procureure générale Luisa Ortega, qui avait fait de même en août.

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ROME - Salvatore "Toto" Riina, ancien parrain puissant et redouté de la Mafia sicilienne, est mort hier de causes naturelles au lendemain de son 87e anniversaire.

Surnommé "la Belva" (la bête), l'ancien chef suprême de Cosa Nostra est décédé dans l'unité réservée aux détenus d'un hôpital de Parme, ville où il purgeait 26 peines de prison à vie pour des dizaines de meurtres commis entre 1969 et 1992.

Parmi ses victimes figurent deux magistrats antimafia, Giovanni Falcone et Paolo Borsellino. Toto Riina avait été arrêté en 1993, après plus de vingt ans de fuite.

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PARIS/ZURICH - Areva a fourni à des centrales nucléaires des barres de combustible présentant des défauts de fabrication mais le groupe français a assuré hier que cela ne posait aucun risque.

Des médias suisses rapportent que la centrale de Leibstadt, dans le nord de la Suisse, va devoir rester fermée plus longtemps que prévu en raison de problèmes avec ces barres.

Les barres déjà chargées dans les réacteurs peuvent continuer à être utilisées sans mettre en péril la sécurité de la centrale et aucune d'entre elles n'a provoqué de fuite, a souligné le groupe français.

Un porte-parole d'Areva a dit que les clients concernés avaient été informés mais il s'est abrité derrière le secret industriel pour refuser de les nommer.

La centrale de Leibstadt, construite en 1984, est le principal fournisseur d'électricité en Suisse, où elle alimente deux millions de foyers.

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PARIS - EDF a annoncé un nouveau report du redémarrage de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), arrêtée depuis début octobre à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en raison de travaux de renforcement d'une digue protégeant le site d'éventuelles inondations.

Selon des données transmises par l'électricien public à RTE, gestionnaire des lignes à haute tension françaises, les redémarrages des réacteurs n°2, 3 et 4 de la centrale ont été reportés du 27 novembre aux 4, 10 et 7 décembre respectivement.

Une porte-parole du groupe a précisé que ce report était consécutif à des échanges avec l'ASN - qui ont permis au groupe d'affiner son planning - et indiqué que les objectifs d'EDF pour 2017 étaient inchangés.

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PARIS - Le chanteur Johnny Hally­day, qui souffre d'un cancer du poumon, est hospitalisé depuis la nuit de dimanche à lundi pour détresse respiratoire, rapportent plusieurs médias.

Selon l'hebdomadaire Voici, à l'origine de l'information, le rockeur a été admis en urgence dans un établissement parisien, où il devait suivre une nouvelle séance de chimiothérapie.

BFM TV précise, en citant un proche, que son entourage espère le voir quitter l'hôpital demain.