WASHINGTON - Les Etats-Unis se préparent aujourd'hui à connaître leur troisième journée de "shutdown", les républicains et les démocrates n'ayant pas réussi à se mettre d'accord pour sortir d'ici l'ouverture des bureaux et de Wall Streer de l'impasse dans lequel se trouve le gouvernement fédéral américain depuis vendredi minuit.

Le Sénat américain a programmé un vote à midi (17h GMT) portant sur un financement jusqu'au 8 février du gouvernement fédéral, annulant ainsi l'horaire précédemment annoncé d'une heure du matin (06h GMT).

Le chef de file de la majorité républicaine Mitch McConnell a tendu la main aux démocrates en s'engageant devant ses collègues du Sénat à débattre des questions d'immigration au plus tard au début du mois de février.

Les démocrates insistent pour que tout texte prolongeant le financement des dépenses à court terme de l'administration fédérale inclue une protection pour les jeunes migrants clandestins qui bénéficient pour quelques semaines encore d'un programme mis en place par Barack Obama.

En vertu de ce programme Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals), instauré en 2012, près de 700.000 jeunes gens, connus sous le nom de "Dreamers", entrés illégalement sur le territoire américain avec leurs parents, sont protégés de toute expulsion des Etats-Unis et autorisés à travailler légalement.

Mais, en septembre dernier, Donald Trump a annoncé la suppression du Daca à compter du mois de mars.

"Ce sera mon intention d'aller de l'avant avec des textes législatifs traitant du programme Daca, de la sécurité aux frontières et des questions afférantes", a déclaré Mitch McConnell

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BONN - Le Parti social-démocrate (SPD) allemand réuni en congrès à Bonn a voté hier en faveur de l'ouverture de négociations formelles avec les conservateurs d'Angela Merkel en vue de constituer un gouvernement de grande coalition.

Les délégués ont donné leur feu vert par 362 voix pour, 279 voix contre, et une seule abstention.

La CDU, son alliée bavaroise la CSU et le SPD ont signé le 12 janvier un premier accord préparatoire en vue d'une "grande coalition", comme celle qui a dirigé l'Allemagne ces quatre dernières années. Mais l'accord devait être validé par un vote des quelque 600 délégués sociaux-démocrates réunis à Bonn.

Les négociations devraient débuter cette semaine.

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KABOUL - Plus de 30 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées dans la nuit de samedi à dimanche lors de l'attaque de l'Hôtel Inter Continental de Kaboul par un commando taliban, selon un nouveau bilan, toujours provisoire, obtenu de source proche des services de sécurité.

Parmi les personnes décédées figurent des membres du personnel de l'hôtel, des clients et des membres des forces de sécurité. Les assaillants, au nombre de cinq, ont tous été tués.

Il a fallu treize heures aux forces de sécurité pour reprendre le contrôle de l'établissement de luxe après cette attaque revendiquée par les taliban.

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AZAZ, Syrie - Des troupes turques sont entrées hier en territoire syrien, dans la région d'Afrin, a annoncé le commandement turc au troisième jour d'une opération visant à chasser les milices kurdes YPG de cette enclave du nord de la Syrie.

L'opération "Rameau d'olivier", préparée dès la nuit de jeudi à vendredi par des tirs de barrage d'artillerie, a été suivie hier par des raids de l'aviation et formellement lancée par le président Recep Tayyip Erdogan.

Ankara entend créer une zone de sécurité s'avançant d'une trentaine de kilomètres en territoire syrien.

Environ 25.000 rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) participent à l'opération au côté de l'armée turque.

La France et les Etats-Unis ont exhorté la Turquie à agir avec retenue. Paris a demandé en outre une réunion urgente du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation dans l'ensemble de la Syrie. L'Iran, allié de Damas, a de son côté réclamé l'arrêt immédiat de l'intervention.

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KINSHASA - Six personnes au moins ont été tuées hier à Kinshasa par les forces de sécurité congolaises qui ont tiré à balles réelles pour disperser une manifestation contre le président Joseph Kabila organisée par l'Eglise catholique, a déclaré la mission de l'Onu en RDC (Monusco).

Florence Marchal, porte-parole de la Monusco, a fait également état de 33 blessés dans l'incident et de 49 arrestations à travers le pays.

Le chef de la police pour Kinshasa, le général Sylvano Kasongo Kitenge, avait diffusé dans la nuit de samedi à dimanche un communiqué interdisant la tenue d'un rassemblement devant la cathédrale Notre-Dame.

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BAGDAD - Une juridiction irakienne a condamné à mort une Allemande d'origine marocaine pour appartenance au groupe Etat islamique, a annoncé hier la justice irakienne.

Capturée par l'armée irakienne au cours de la bataille de Mossoul l'an dernier, cette Allemande, dont l'identité n'a pas été révélée, est la première femme étrangère à se voir infliger une telle condamnation en Irak.

Des milliers de combattants étrangers ont rejoint ces dernières années l'organisation Etat islamique en Irak et en Syrie. L'an dernier, un ressortissant russe a été condamné à la peine capitale pour avoir rejoint le groupe radical sunnite.

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AMMAN - Le roi Abdallah de Jordanie a demandé hier aux Etats-Unis, à l'occasion d'une visite à Amman du vice-président américain Mike Pence, de rebâtir la confiance et de faire avancer une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien, plus d'un mois après la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël.

Le souverain a également redit à son interlocuteur que la partie orientale de la ville sainte était vouée à devenir la capitale du futur Etat palestinien.

Mike Pence, arrivé dans la soirée en Israël, ne prévoit pas de rencontrer de dirigeants palestiniens, qui estiment que les Etats-Unis ne sont plus un interlocuteur fiable dans les négociations avec Israël depuis leur décision sur Jérusalem.

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GUNGDUM, Bangladesh - La tension monte dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh à quelques jours du lancement officiel d'un programme prévoyant leur réinstallation en Birmanie.

Plusieurs dizaines d'entre eux ont manifesté ce week-end lors de la visite de la rapporteuse spéciale des Nations unies Yanghee Lee dans plusieurs camps situés à la frontière entre les deux pays.

En vertu de l'accord conclu la semaine dernière entre Dacca et Naypyidaw, la Birmanie accueillera à partir de mardi et sur une période de deux ans, plus de 650.000 Rohingyas qui ont trouvé refuge au Bangladesh pour fuir des violences dans l'Etat de Rakhine (Arakan) depuis la fin août.

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PARIS - Le mouvement de grève des gardiens des prisons s'est poursuivi hier dans une poignée d'établissements, à la veille d'une journée de "blocage total" annoncée dans toute la France à l'appel des syndicats.

Samedi, les organisations syndicales nationales ont rejeté les propositions de la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) pour améliorer leurs conditions de travail.

La journée de dimanche a été marquée par des mouvements de grève dans plusieurs prisons ainsi que des incidents impliquant des détenus dans d'autres.

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a "pris acte du refus des deux organisations syndicales de l'entente UFAP-UNSa Justice/CGT pénitentiaire de signer" hier le texte détaillant les propositions de l'administration pénitentiaire et qui prévoyait la création de 1.100 postes de surveillants en quatre ans.

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PARIS - Les opposants à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, devraient commencer à dégager dès aujourd'hui la "route des chicanes", cette départementale D281 qui traverse la zone où devait se construire l'aéroport, fermée depuis 2013.

Le Premier ministre Edouard Philippe a par ailleurs donné jusqu'au 31 mars, fin de la trêve hivernale, aux quelque 300 occupants de la ZAD pour quitter le site.

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PARIS - Les dirigeants de 140 des plus grandes entreprises mondiales rencontreront Emmanuel Macron et le gouvernement français aujourd'hui au château de Versailles pour discuter de dizaines de projets d'investissements.

Quatre ou cinq projets seront annoncés, d'ampleur "significative et emblématique", notamment une grande annonce dans une industrie traditionnelle qui pourrait concerner le secteur automobile. Emmanuel Macron se rendra dans l'après-midi sur le site de production de Toyota à Onnaing, dans le Nord, a fait savoir l'Elysée hier.

Les Echos ont annoncé vendredi sur leur site que Toyota allait investir 400 millions d'euros dans son usine d'Onnaing pour fabriquer un nouveau véhicule, ce qui permettrait la création de près de 700 emplois.