BARCELONE - La traque du conducteur de la camionnette qui a foncé sur des piétons jeudi à Barcelone se poursuit, la police espagnole jugeant de plus en plus imbrobable qu'il soit au nombre des cinq suspects tués quelques heures plus tard par la police lors d'une attaque similaire dans la station balnéaire de Cambrils.

L'homme qui a pris la fuite à pied après avoir abandonné sa fourgonnette n'a pas encore été identifié par les enquêteurs.

L'enquête se concentre sur une maison à Alcanar, une localité au sud de Barcelone. Cette maison a été détruite par une explosion mercredi peu avant minuit. La police pense que ce bâtiment était utilisé pour préparer un ou plusieurs attentats de grande ampleur à Barcelone, peut-être à l'aide des bonbonnes de gaz qui y étaient entreposées.

La police a arrêté quatre personnes âgées de 21 à 34 ans, en lien avec les deux attaques : trois Marocains et un Espagnol de Melilla, enclave espagnole au Maroc. Trois autres suspects ont été identifiés et n'ont pas été retrouvés.

La police espagnole a transmis aux autorités françaises le signalement d'un utilitaire blanc de location dont le conducteur est recherché, a-t-on appris de source policière, confirmant une information du Parisien. D'après le quotidien français, cette Renault Kangoo blanc aurait été louée par des personnes recherchées par la police espagnole et il est "susceptible d'avoir franchi la frontière".

Revendiquée par l'Etat islamique, l'attaque commise jeudi en plein après-midi sur les Ramblas, grande artère touristique de Barcelone, a fait treize morts dont de nombreux touristes étrangers et plus de 100 blessés.

A Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone, un autre véhicule a heurté des passants tard dans la soirée de jeudi à vendredi, tuant une femme. Cinq suspects, qui étaient sortis du véhicule avec des couteaux et une hache, ont été abattus par la police. Ils portaient de fausses ceintures d'explosifs.

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HELSINKI - La police finlandaise a annoncé ce matin qu'elle traitait comme un acte terroriste l'attaque au couteau commise hier à Turku, dans le sud-ouest du pays, où deux personnes ont été tuées et huit autre blessées.

L'agresseur présumé, blessé et interpellé vendredi par la police, est un Marocain âgé de dix-huit ans, précisent les autorités.

Le niveau d'alerte a été renforcé dans tout le pays, notamment à l'aéroport d'Helsinki et dans les gares de la capitale.

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MOSCOU - Huit personnes ont été blessées ce matin dans une attaque au couteau commise à Sourgout, en Sibérie, où les policiers ont abattu un suspect, rapportent des agences de presse russes citant les forces de l'ordre.

Jointe par Reuters, une porte-parole des forces de l'ordre locales n'a pas voulu dire si l'affaire était considérée comme un acte terroriste.

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WASHINGTON - Donald Trump a limogé hier son conseiller stratégique Steve Bannon, l'un des architectes de sa victoire à l'élection présidentielle américaine en novembre dernier et l'un des promoteurs au sein de la Maison blanche d'une vision protectionniste et nationaliste pour les Etats-Unis.

Son départ, un an et un jour après son arrivée à la tête de la campagne présidentielle de Donald Trump, est le dernier rebondissement en date dans la vie tumultueuse que connaît la Maison blanche depuis plusieurs semaines, entre rivalités personnelles, antagonismes idéologiques et mises à l'écart soudaines, le tout sur fond d'enquête officielle pour des soupçons de collusion entre l'entourage du président américain et la Russie.

Son limogeage intervient en outre au terme d'une semaine au cours de laquelle Trump a paru de plus en plus isolé, aussi bien vis-à-vis du reste de la classe politique que des milieux d'affaires et de la société américaine en général, pour ses propos renvoyant dos à dos suprémacistes blancs et contre-manifestants antiracistes après les violences survenues à Charlottesville, en Virginie.

Durant ses quelques mois passés à la Maison blanche, Bannon, 63 ans, a joué un rôle essentiel dans certaines des initiatives les plus controversées du président américain, de l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants de certains pays musulmans à la sortie de l'accord de Paris sur le climat en passant par la remise en cause de pactes commerciaux ou encore la lutte contre l'immigration clandestine.

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BEYROUTH - L'armée libanaise a annoncé ce matin le déclenchement d'une offensive contre l'enclave occupée par des combattants de l'organisation Etat islamique à la frontière avec la Syrie, dans le nord-est du pays.

De l'autre côté de la frontière, le Hezbollah chiite libanais a simultanément lancé conjointement avec l'armée syrienne une opération contre les djihadistes de l'EI sur le mont Qalamoun.

L'état-major des forces libanaises a précisé que ces deux offensives étaient distinctes.

"Il n'y a pas de coordination, ni avec le Hezbollah, ni avec l'armée syrienne", a déclaré le général Ali Kanso, ajoutant lors d'une conférence de presse télévisée qu'il s'agissait de "la bataille la plus difficile jamais menée par l'armée libanaise contre des groupes terroristes". L'armée estime que 600 djihadistes de l'EI sont présents dans l'enclave.

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CARACAS - L'Assemblée constituante vénézuélienne, élue en juillet à la demande du président socialiste Nicolas Maduro, s'est arrogé hier le pouvoir législatif détenu par l'Assemblée nationale où l'opposition est majoritaire.

En pratique, cette décision ne change pas grand chose à la situation dans la mesure où la Cour suprême, dominée par les socialistes, a retiré son pouvoir au Parlement et a remis en cause la quasi-totalité des lois qu'il a voté depuis sa victoire aux élections législatives de 2015.

L'ancienne procureure générale du Venezuela Luisa Ortega, qui dit craindre pour sa vie dans son pays, s'est par ailleurs réfugiée en Colombie en compagnie de son mari, ont annoncé cette nuit les services colombiens de l'immigration.

Ancienne alliée de Nicolas Maduro, Luisa Ortega a rompu avec le président vénézuélien fin mars et elle a multiplié depuis les critiques à l'encontre du chef de l'Etat, confronté à une violente contestation dans la rue.