ELKO, Nevada - Le président américain Donald Trump a annoncé hier que les Etats-Unis allaient se retirer du traité signé en 1987 avec la Russie sur le contrôle des forces nucléaires à portée intermédiaire (INF), accusant Moscou de ne pas le respecter.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré que ce retrait, s'il était confirmé, serait une initiative très dangereuse de la part de Washington. Selon lui, ce sont les Etats-Unis qui ne respectent pas le traité.

Par ce texte, négocié par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev et ratifié par le Sénat américain en 1988, les deux pays se sont engagés à éliminer leurs missiles nucléaires et conventionnels dont la portée se situe entre 500 et 5.500 km.

Washington pense que la Russie, en violation du traité INF, développe un système terrestre de lancement de missiles qui lui permettrait de mener des frappes nucléaires en Europe, ce que Moscou dément.

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ELKO, Nevada - Donald Trump a annoncé hier qu'il allait discuter avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salman, de la mort de Jamal Khashoggi, et qu'il n'excluait pas de prendre des sanctions contre Ryad.

S'exprimant devant la presse dans l'Etat du Nevada, le président américain a ajouté qu'il n'était pas satisfait de la réponse apportée par l'Arabie saoudite sur la mort du journaliste et dissident saoudien.

Après deux semaines de dénégation, l'Arabie saoudite a reconnu hier la mort du journaliste et opposant saoudien, disparu le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul. Ryad nie avoir ordonné son assassinat et assure que Khashoggi a été tué accidentellement au cours d'une altercation.

La France a condamné "avec la plus grande fermeté" le "meurtre" du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et réclamé que la lumière soit faite sur les circonstances de son décès afin d'établir "l'ensemble des responsabilités".

La chancelière allemande Angela Merkel a également jugé insuffisantes les informations sur les circonstances de la mort du journaliste, qui vivait depuis un an aux Etats-Unis.

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LONDRES - A un peu plus de cinq mois du retrait britannique de l'Union européenne, des centaines de milliers de partisans du maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE ont défilé dans les rues de Londres pour réclamer un second référendum sur le Brexit, la plus importante manifestation à ce jour des "Remainers".

Les organisateurs ont estimé que 700.000 personnes avaient participé à cette marche, la plus vaste en Grande-Bretagne depuis une manifestation contre la guerre en Irak en 2003.

L'un des organisateurs de l'événement a revendiqué le droit des Britanniques à changer d'avis car la sortie du Royaume-Uni de l'UE aura selon lui des conséquences pour plusieurs générations.

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VARSOVIE - Les Polonais votent aujourd'hui lors d'élections municipales et régionales qui pourraient permettre au parti nationaliste au pouvoir, Droit et Justice (PiS), d'étendre son influence en vue des législatives prévues l'an prochain.

Le PiS, arrivé au pouvoir en 2015 en s'engageant d'accroître fortement les dépenses sociales et de défendre les valeurs traditionnelles dans la vie publique, conserve une importante cote de popularité malgré un contentieux avec Bruxelles et des accusations de basculement vers l'autoritarisme.

Toutefois le parti au pouvoir ne contrôle qu'une petite minorité des mairies et ne dispose de la majorité que dans une seule assemblée provinciale - sur les 16 que compte la Pologne.

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KABOUL - Les élections législatives en Afghanistan, perturbées hier par des problèmes logistiques et marquées par un attentat sanglant à Kaboul, ont été prolongées aujourd'hui malgré les risques liés à la sécurité et les soupçons de fraude.

Plusieurs centaines de bureaux de vote à travers le pays étaient restés fermés samedi, souvent par absence de personnel électoral. Un attentat suicide, survenu samedi dans un quartier du nord de Kaboul, a fait au moins 15 morts - dix civils et cinq policiers. Il n'a pas été revendiqué.

Toutefois le taux de participation a été plus fort que ne le laissaient supposer les nombreux obstacles que devaient affronter les électeurs, au moins dans la capitale.

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PARIS - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dit vouloir reconquérir "mètre carré par mètre carré" la souveraineté républicaine dans les quartiers où règnent une tension extrême et une grande violence.

"Partout où l'on voit que la République recule, il faut agir", dit Christophe Castaner dans un entretien au Journal du dimanche. "Quand vous mettez 30 policiers de plus dans un quartier, ça change tout - des policiers que j'ai rencontrés sur le terrain me l'ont dit", ajoute-t-il.

Christophe Castaner, nommé mardi dernier au ministère de l'Intérieur, annonce qu'il présentera dans quelques jours un budget en hausse de 3,5% - "c'est +0,8% en moyenne pour l'ensemble des ministères", précise-t-il au JDD.

L'ancien délégué général de La République en marche se dit par ailleurs favorable à une "politique ferme contre l'immigration irrégulière".

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PARIS - La cote de popularité du chef de l'Etat Emmanuel Macron stagne à 29% de satisfaits, selon la dernière livraison du baromètre mensuel de l'Ifop pour le Journal du Dimanche.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, gagne quant à lui sept points, avec désormais 41% d'opinions favorables.

"C'est la première fois depuis le début du quinquennat qu'on a un écart assez net de popularité, et même un déséquilibre entre Macron et Philippe", note Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop dans le JDD. "Il y a une sorte de petit état de grâce d'Édouard Philippe", ajoute-t-il.

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PARIS - Radio France a annoncé hier dans un message publié sur Twitter porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon, au lendemain des propos virulents tenus par le chef de file de La France insoumise (LFI) et mettant en cause ses journalistes.

Dans des vidéos postées vendredi matin sur son compte Facebook, le député des Bouches-du-Rhône a appelé ses soutiens à "pourrir" les journalistes de la radio publique.

Ces déclarations intervenaient après la publication par la cellule investigation de France Info de ce que le chef de file de La France insoumise a décrit comme des "soi-disant révélations" visant à "faire croire qu'il y a eu de la surfacturation" par la société Mediascop dirigée par sa conseillère en communication Sophia Chikirou, érigée selon lui en "bouc émissaire" par les médias.

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PARIS - Un lycéen de Créteil (Val-de-Marne) devait être présenté à un juge des enfants après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une video sur laquelle on le voit braquer une arme sur une professeure, a-t-on appris de source judiciaire.

Ces images ont soulevé une vague d'indignation à laquelle Emmanuel Macron a fait écho en jugeant samedi qu'il était "inacceptable" de menacer un enseignant.

Interrogé par BFM TV, Jean-Michel Blanquer a confirmé dimanche que la procédure judiciaire se doublerait de sanctions disciplinaires à l'encontre du lycéen en cause.

Sur la vidéo à l'origine du tollé, on peut voir un élève, debout, diriger une arme vers une professeure, assise à son bureau, et la sommer de le noter présent. L'arme était factice, selon des informations parues dans la presse.