ANKARA - Le président sortant Recep Tayyip Erdogan a obtenu 59,9% des suffrages à l'élection présidentielle de ce dimanche en Turquie après dépouillement de près d'un cinquième des bulletins de vote, rapportent les chaînes de télévision du pays.

Après dépouillement de 19,35% des bulletins, le principal candidat de l'opposition, Muharrem Ince, est crédité de 25,8% des voix. Si aucun candidat n'obtient plus de 50%, un second tour sera organisé le 8 juillet.

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BRUXELLES- Un mini-sommet consacré à la question migratoire se tient aujourd'hui à Bruxelles sur fond de vives tensions entre les pays de l'Union européenne dont une partie a choisi de boycotter cette réunion informelle, laissant présager un intense débat lors du conseil européen des 28 et 29 juin.

Organisée à la dernière minute par la Commission européenne, cette rencontre réunira dans l'après-midi une quinzaine de pays, dont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche et Malte, afin de rechercher des "solutions européennes" aux flux de migrants qui continuent de traverser la Méditerranée.

"J'espère que nous pourrons dans les prochains jours acter d'une décision européenne commune qui est la seule qui permettra de répondre efficacement et humainement au drame que nous sommes en train de vivre", a déclaré hier Emmanuel Macron à l'issue d'un entretien avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à l'Elysée.

La tâche s'annonce ardue tant les dernières déclarations des uns et des autres ont dressé le tableau d'une Europe plus divisée que jamais face à une question migratoire qui, depuis trois ans, n'a jamais été résolue en dépit de multiples initiatives et de nombreux sommets.

Emmanuel Macron s'est dit favorable à une augmentation du nombre de "centres fermés" pour les migrants qui débarquent sur le sol européen et à l'idée de sanctions financières contre des Etats membres qui ne seraient pas solidaires dans le cadre de la répartition des demandeurs d'asile.

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WASHINGTON - Donald Trump a réclamé l'expulsion immédiate et sans procédure judiciaire des immigrés clandestins aux Etats-Unis.

"Nous ne pouvons pas laisser tous ces gens envahir notre pays. Quand quelqu'un arrive, nous devons immédiatement, sans juges ni tribunaux, les renvoyer d'où ils viennent. Notre système est une parodie de bonne politique d'immigration et de droit. La plupart des enfants viennent sans parents", écrit le président américain sur Twitter.

Donald Trump a signé mercredi un décret qui a mis fin à la politique de séparation des enfants de migrants du reste de leurs familles à la frontière américano-mexicaine. Les images de ces enfants détenus dans des cages ont provoqué une vague d'indignation aussi bien aux Etats-Unis qu'à l'étranger.

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AMMAN - Les Etats-Unis ont informé les rebelles syriens qu'ils ne devaient pas miser sur un soutien militaire américain face à l'offensive des troupes gouvernementales, appuyées par la Russie, dans des secteurs du sud-ouest de la Syrie proches du plateau du Golan, occupé par Israël, et de la frontière avec la Jordanie.

Les Etats-Unis et la Russie se sont entendus en 2017 sur la création d'une zone de "désescalade" dans cette partie de la Syrie et Washington a prévenu jeudi le président syrien Bachar al Assad et ses alliés russes que toute violation de cet accord aurait de "graves répercussions" via des "mesures fermes et appropriées".

Cette mise en garde a nourri les espoirs des rebelles. Dans le message qu'ils leur ont adressé, les Etats-Unis soulignent qu'il leur appartient à eux seuls de décider de leur riposte à la campagne actuelle des forces gouvernementales, en fonction de ce qu'ils considèrent comme le plus approprié pour eux-mêmes et les habitants des zones concernées.

MOSCOU - L'armée syrienne reprendra le nord de la Syrie par la force si les rebelles refusent de capituler, a déclaré Bachar al Assad dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe NTV.

Damas a dénoncé la présence de forces turques et américaines dans les environs de la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, où elles ont commencé à effectuer des patrouilles. Ankara et Washington ont signé un accord prévoyant le retrait de Manbij des combattants kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG).

"Nous avons choisi deux voies: la première et la plus importante est la réconciliation (...) La deuxième voie est d'attaquer les terroristes s'ils ne se rendent pas et refusent de faire la paix", a dit le président syrien dans cette interview.

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ADEN - Les miliciens yéménites Houthis ont déployé des renforts dans la ville portuaire d'Hodeïdah, où les troupes de la coalition arabe engagés dans une offensive contre ces miliciens chiites se rapprochent du centre, ce qui laisse craindre une catastrophe humanitaire.

La coalition arabe, dominée par les Saoudiens et les Emiratis, est passée le 12 juin à l'offensive contre cette ville des bords de la mer Rouge âprement défendue par les miliciens chiites Houthis.

De violents affrontements ont éclaté après minuit dans le secteur de l'université de Hodeïdah, à trois kilomètres à l'ouest du centre, sur la route du littoral reliant l'aéroport à la zone portuaire.

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RYAD - Les Saoudiennes ont le droit depuis ce dimanche 00h00 de passer le permis et de conduire une voiture, symbole des mesures libérales qu'essaie d'imposer le prince Mohammed bin Salman dans le royaume très conservateur.

L'Arabie saoudite était le dernier pays au monde à interdire aux femmes la conduite de véhicules automobiles. La levée de cette interdiction avait été annoncée en septembre par le roi Salman.

Cette mesure de libéralisation a été bien accueillie en Occident mais elle s'est accompagnée d'une répression contre les opposants au régime, ceux-là mêmes qui avaient fait campagne contre l'interdiction quand elle était en vigueur.

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PARIS - Les demandeurs d'asile sont "mal traités" dans le projet de loi asile et immigration porté par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, estime le Défenseur des droits, Jacques Toubon, dans un entretien publié dans le Journal du Dimanche (JDD).

Ce texte controversé, jugé trop répressif par les acteurs associatifs et des spécialistes du droit d'asile, est en cours d'examen au Sénat, dans un contexte de tensions européennes croissantes sur la question migratoire, qui fait l'objet d'un mini-sommet européen ce dimanche à Bruxelles.

"Je ne fais ni morale ni politique, je regarde si les textes sont conformes aux principes : or dans cette loi, les demandeurs d'asile sont mal traités", déclare l'ex-ministre de la Justice de Jacques Chirac.

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PARIS, 24 juin (Reuters) - L'objectif du gouvernement reste que la croissance de l'économie française atteigne 2% cette année, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

"Le ministre de l'Economie tient à sa prévision de croissance telle qu'elle a été envoyée à l'UE: 2% de croissance, ça reste notre objectif", a déclaré Bruno Le Maire lors du Grand Jury Le Figaro-LCI-RTL.

Le ministre avait déclaré mercredi que le gouvernement ne réviserait pas ses prévisions de croissance, mais il avait alors évoqué l'hypothèse inférieure retenue lors de la construction du budget 2018 à l'automne dernier, qui a depuis été revue en hausse à 2% dans le programme de stabilité transmis en avril à la Commission européenne.