MADRID - L'un des membres de la cellule qui a perpétré les attentats en Catalogne a confirmé aujourd'hui devant un tribunal espagnol que les djihadistes avaient bien projeté de commettre une attaque bien plus importante, au moyen d'explosifs, a-t-on appris de source judiciaire.

La déposition émane de Mohamed Houli Chemlal, qui a été arrêté après avoir été blessé dans l'explosion d'une maison d'Alcanar, au sud-ouest de Barcelone, à la veille de l'attentat au fourgon-bélier sur les Ramblas à Barcelone.

Il est l'un des quatre membres présumés de la cellule qui sont aux mains de la police et ont été présentés aujourd'hui à un juge de l'Audience nationale à Madrid, laquelle a compétence pour les faits de terrorisme.

L'instruction judiciaire a été confiée au juge Fernando Andreu. La comparution est la première d'un long processus judiciaire, et il faudra probablement des mois, voire des années, avant que se tienne le procès proprement dit.

Les quatre gardés à vue avaient été transférés en convoi de Barcelone à Madrid. Les huit autres membres de la cellule ont trouvé la mort ou ont été abattus lors de la préparation ou de l'exécution des attaques, revendiquées par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).

PARIS - Deux membres de la cellule djihadiste de Ripoll, dont Younès Abouyaaqoub, seraient venus en région parisienne le week-end avant les attaques de Barcelone et de Cambrils, en Catalogne, a rapporté mardi BFM TV, qui cite une source proche de l'enquête.

Younès Abouyaaqoub, conducteur présumé de la camionnette bélier qui a fait 13 morts et plus d'une centaine de blessés jeudi à Barcelone, a été tué par la police lundi à Subirats, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale catalane.

Le ministre français de l'Intérieur a confirmé ce matin sur BFM TV que la voiture Audi qui a foncé sur des passants et des policiers dans la station balnéaire de Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone, avait été "flashée" en Île-de-France.

La cellule djihadiste à l'origine des attaques en Catalogne était cependant inconnue des services de renseignement français, a déclaré Gérard Collomb.

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BAGDAD - Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, s'est rendu aujourd'hui en Irak au troisième jour de l'offensive déclenchée par les forces irakiennes contre Tal Afar, dernier grand bastion urbain des djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le nord du pays.

Des unités de l'armée et des services antiterroristes irakiens ont réussi dans la journée à pénétrer par l'est et le sud à l'intérieur de la ville Tal Afar.

Selon le général Andrew Croft, responsable des opérations aériennes de la coalition internationale en Irak, 10.000 à 20.000 civils sont pris au piège dans Tal Afar.

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AMMAN - Plus de 170 civils ont été tués au cours des sept derniers jours dans des bombardements des avions de la coalition sous conduite américaine contre la ville de Rakka, encore en partie contrôlée par les djihadistes de l'Etat islamique (EI), rapporte l'OSDH.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, au moins 42 personnes, dont 19 enfants et 12 femmes, ont été tuées durant la seule journée d'hier lors de ces bombardements, qui ont dévasté des bâtiments où des familles avaient trouvé refuge.

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GENEVE - Une passe d'armes verbale a opposé aujourd'hui la Corée du Nord aux Etats-Unis lors d'une conférence sur le désarmement à Genève, l'émissaire de Pyongyang assurant que son pays ne négocierait "jamais" sur son arsenal de dissuasion nucléaire.

Le Japon, à portée immédiate des missiles nord-coréens, a demandé au monde de maintenir la pression sur Pyongyang pour contenir ses programmes nucléaire et balistique. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Tokyo a estimé que le moment n'était pas venu de reprendre les "pourparlers à six".

A Washington, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a annoncé de nouvelles sanctions contre des entreprises et des personnalités chinoises et russes en raison de leur appui au programme d'armement nord-coréen.

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LONDRES - Le Royaume-Uni exhorte l'Union européenne à maintenir un système judiciaire semblable à celui de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour résoudre les litiges civils transfrontaliers après le Brexit.

Par cette proposition, détaillée dans le troisième d'une série de cinq documents en cours de publication cette semaine, le gouvernement britannique espère se passer de la juridiction de la CJUE, tout en bénéficiant d'une structure similaire pour résoudre des contentieux.

Le document ne fournit aucune précision sur la façon dont les Britanniques comptent conserver leur relation juridique actuelle avec l'UE, tout en se passant de la juridiction directe de Bruxelles, ce qui pourrait paralyser les négociations.

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PARIS - Emmanuel Macron tentera de demain à vendredi de rallier les dirigeants tchèques, slovaques, roumains et bulgares à sa volonté de durcir les règles encadrant le travail détaché en Europe, une de ses promesses de campagne emblématiques.

La France a quelques semaines pour trouver des compromis avec les pays opposés à la révision de cette directive, avant une nouvelle proposition de la présidence estonienne de l'Union européenne en septembre.

Une réunion sur ce thème est prévue fin octobre. La Commission européenne et plusieurs Etats membres souhaitent qu'elle soit conclusive.

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ROME - Le séisme qui a ébranlé hier soir la petite île touristique d'Ischia, dans la baie de Naples, a fait au moins deux morts et des dizaines de blessés, selon un nouveau bilan communiqué par les autorités.

Les secouristes ont réussi à sauver trois enfants coincés dans l'effondrement de leur maison. Le premier, un bébé de sept mois, a pu être sorti vivant ce matin, sept heures après le tremblement de terre, tandis que l'aîné a dû patienter neuf heures de plus pour revoir la lumière.

Les parents des trois enfants étaient sains et saufs car ils se trouvaient dans une autre pièce lors du séisme.

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PARIS - Le dispositif "Sentinelle", qui mobilise 7.000 militaires pour des opérations de sécurisation de lieux et d'événements publics, va être redéfini, a déclaré ce matin le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.

"Nous allons redéfinir le dispositif de manière à le rendre plus mobile. C'est-à-dire qu'on n'ait pas simplement un dispositif de 7.000 personnes (...) qui soient sur des postes fixes mais peut-être 3.500 dans des postes définis et 3.500 dans des postes plus souples de manière à pouvoir garantir par exemple la Braderie de Lille", a-t-il dit sur BFM TV.

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PARIS - La fréquentation touristique en Ile-de-France vient d'enregistrer sa plus forte progression semestrielle en près de 10 ans, signe que le secteur du tourisme poursuit son rétablissement en dépit des menaces d'attentats à Paris et ailleurs en Europe.

Paris et sa région ont accueilli 16,4 millions de touristes au premier semestre 2017, soit une hausse de 10,2% en rythme annuel, selon les chiffres publiés mardi par le comité régional du tourisme de Paris et de l'Ile-de-France.

Ces données confirment le rebond de la capitale française entamé à la fin 2016 après le creux touristique subi dans le sillage des attentats islamistes de novembre 2015, qui avaient fait 130 morts. Les responsables du tourisme se veulent cependant prudents après les récentes attaques en Catalogne.

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BARCELONE, Espagne - Le FC Barcelone va engager une action en justice contre Neymar, réclamant 8,5 millions d'euros de dommages et intérêts, pour rupture présumée de contrat, a annoncé mardi le club catalan.

"Le FC Barcelone réclame au joueur la partie déjà versée correspondant à sa prime de prolongation de contrat, en raison d'un non-respect dudit contrat - 8,5 millions d'euros au titre des dommages et préjudices- et 10% supplémentaires pour les intérêts" de retard, a dit le FC Barcelone dans un communiqué.

Le club catalan précise que le Paris Saint-Germain devra s'acquitter du paiement de ces sommes si le joueur n'est pas en mesure de le faire.