Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

CONJONCTURE: La guerre en Ukraine risque d'avoir de lourdes conséquences pour la conjoncture suisse. Les économistes de l'institut bâlois BAK Economics ont raboté leurs prévisions de produit intérieur brut (PIB) cette année à +2,6%, contre +3,1% dans leurs précédentes estimations. "L'une des principales répercussions négatives sur le cycle économique est la perte de pouvoir d'achat due à l'augmentation massive des prix des sources d'énergie", ont souligné les spécialistes de BAK Economics. Les prix du pétrole et du gaz, mais aussi d'autres matières premières, se sont envolés ces derniers jours face aux sanctions internationales décrétées contre Moscou.

BANQUES: Après une année 2021 calamiteuse, Credit Suisse a raboté la rémunération de son patron Thomas Gottstein et celle de la direction générale. Cette réduction s'explique par les affaires Greensill et Archegos, ce dernier scandale ayant coûté plusieurs milliards au numéro deux bancaire helvétique. Thomas Gottstein a touché un montant total de 3,9 millions de francs suisses, coupé de 43% par rapport aux 6,5 millions perçus au titre de 2020, selon les indications du rapport annuel.

ASSURANCES: La compagnie d'assurance Bâloise a vu sa rentabilité se redresser en 2021, malgré la pandémie et les intempéries de l'été dernier. Dans la foulée, le conseil d'administration propose un relèvement du dividende. Durant la période sous revue, le bénéfice net s'est amélioré de 35,5% à 588,4 millions de francs suisses tandis que le résultat opérationnel Ebit a progressé de 19,9% à 723 millions, selon un communiqué.

MÉDIAS: TX Group a renoué avec les chiffres noirs l'an dernier. Affichant des revenus en hausse, l'éditeur diversifié zurichois a engrangé un solide bénéfice net de 832,7 millions de francs suisses, contre une perte nette de 94,6 millions en 2020. Les actionnaires profiteront de la grosse performance, un dividende de 7,40 francs suisses par action leur étant proposé, alors qu'ils avaient dû s'en passer au titre de l'exercice 2020.

BANQUES: Postfinance a profité d'une hausse de sa rentabilité l'année dernière. Le bénéfice net, selon la compatibilité des banques, s'est porté à 223 millions de francs suisses, en hausse de 73% sur un an, a indiqué le bras financier de la Poste suisse. Le produit d'exploitation a globalement augmenté de 118 millions à 1,31 milliard de francs suisses. Si Postfinance continue d'être freiné par les faibles taux d'intérêt, le résultat des opérations d'intérêts, principale source de revenus, a augmenté de 41 millions à 564 millions.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque centrale européenne a décidé d'accélérer le retrait progressif de ses rachats de dette tout en se laissant le temps d'agir sur les taux, alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie bouscule ses plans de resserrement monétaire. Le programme de rachat de titres publics et privés, le "QE", arme principale de la banque centrale lancée durant les années d'inflation atone, va se terminer plus vite qu'annoncé initialement, alors que les prix flambent en zone euro.

CONJONCTURE: Les prix à la consommation ont continué leur ascension en février aux États-Unis, l'inflation atteignant un nouveau record, au plus haut depuis 1982, portée notamment par la hausse des prix de l'essence avec le début de la guerre en Ukraine. L'inflation s'élève à 7,9% sur un an, au plus haut depuis janvier 1982, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié par le département du Travail.

ELECTRONIQUE: Le fonds activiste singapourien Effissimo, qui contrôle environ 10% du capital de Toshiba, a dit qu'il allait voter contre le projet de scission que le conglomérat industriel et technologique japonais doit soumettre à ses actionnaires le 24 mars. Ce plan de scission en deux entités distinctes "marquerait un tournant à la fois pour la valeur d'entreprise de Toshiba et pour son avenir en tant que société", et ainsi une "erreur de jugement aurait des conséquences irrévocables", a prévenu Effissimo dans un communiqué.

TEXTILE: La marque d'habillement japonaise Uniqlo a finalement décidé de suspendre ses activités en Russie, a annoncé sa maison mère Fast Retailing, trois jours après avoir défendu un positionnement "neutre et pacifiste" qui a valu des critiques. "Tandis que nous poursuivions notre activité Uniqlo en Russie, il nous est apparu clairement que nous ne pouvions plus continuer du fait d'une série de difficultés", a indiqué Fast Retailing, évoquant parmi ces raisons des "problèmes opérationnels" et "l'aggravation du conflit" en Ukraine.

MUSIQUE EN LIGNE: Le géant suédois de la musique en ligne Spotify tire un trait sur ses abonnements payants en Russie, rendus quasi impossibles par les sanctions sur les cartes bancaires et moyens de paiements dans le pays. "Du fait des nouvelles restrictions mises en places par les principaux fournisseurs de paiement, la majorité des utilisateurs Premium en Russie ne peuvent plus effectuer leurs paiements", a affirmé à l'AFP un porte-parole du numéro un mondial des plateformes audio.

BANQUES: La première banque allemande Deutsche Bank, qui sort de trois années de restructuration, a annoncé viser à l'horizon 2025 une rentabilité nette d'au moins 10% rapportée à ses fonds propres malgré les incertitudes liées au conflit en Ukraine. L'établissement dirigé par Christian Sewing en termine cette année avec le plan de redressement le plus lourd de son histoire, rendu nécessaire par les difficultés financières et les lourdes poursuites judiciaires que lui avaient valu ses excès dans la banque d'investissement.

AUTOMOBILE: Le bénéfice net du constructeur automobile allemand BMW a plus que triplé en 2021, tiré par une hausse du chiffre d'affaires, malgré la pénurie de semi-conducteurs, et une baisse des coûts de production. Les revenus ont progressé de 12% à 111,2 milliards d'euros (113,8 milliards de francs suisses), plus que le nombre de voitures vendues (+8%), grâce à des prix de vente plus élevés, alors que le bénéfice net a bondi de 223% à 12,5 milliards d'euros - un record.

AGROCHIMIE: Le chimiste allemand Bayer a annoncé la vente, pour 2,6 milliards de dollars (2,4 milliards de francs suisses), de sa division dédiée aux pesticides pour un usage non-agricole, au fonds britannique Cinven. "Bayer et Cinven ont signé un accord définitif pour la vente d'Environmental Science Professional pour un prix de 2,6 milliards de dollars", a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

MÉDIAS: En dépit d'un fort rebond de ses activités au fur et à mesure de la levée des confinements, le géant français de l'affichage publicitaire JCDecaux est resté dans le rouge en 2021, avec une perte nette de 14,5 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 2,5 milliards d'euros (2,6 milliards de francs suisses), en hausse de 20%, "malgré des restrictions de mobilité au niveau local comme national incluant des semi-confinements dans certains pays d'Europe et d'Asie-Pacifique", a commenté le président du directoire et co-directeur général Jean-François Decaux, cité dans un communiqué.

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