Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

POLITIQUE MONÉTAIRE: Après un statu quo de plus de sept ans, la Banque nationale suisse (BNS) pourrait procéder à un premier relèvement de son taux directeur plus tôt que prévu, à en croire les économistes d'UBS. Ce resserrement monétaire interviendrait dans un contexte d'inflation galopante aux Etats-Unis et en zone euro. La BNS pourrait ainsi serrer la vis au début de l'automne, relevant son taux directeur de 0,25 point de pourcentage lors de l'évaluation trimestrielle du 22 septembre, passant de -0,50% à -0,75%, un niveau qu'il conserve depuis le printemps 2015.

DIVERSITÉ: Le nombre d'administratrices au sein des entreprises suisses poursuit sa progression. Actuellement, 24% des membres des conseils d'administration de sociétés cotées sur l'indice élargi SPI de la Bourse suisse sont des femmes, selon le relevé de l'agence AWP. Ce pourcentage ne se rapproche que lentement des 30% requis à partir de 2026 pour les sociétés cotées helvétiques. Il a cependant nettement progressé par rapport à 2015, où ce taux n'affichait que 11%.

TÉLÉCOMS: La Commission fédérale de la communication (ComCom) a prolongé d'une année la concession de service universel en matière de télécommunications attribuée à Swisscom. En attendant une révision, l'autorité n'a pas modifié le contenu du mandat. Swisscom détient l'actuelle concession depuis 2018, celle-ci arrivant à échéance en 2022. La Commission a repoussé le délai à 2023, dans le sillage de la révision de l'ordonnance sur les services de télécommunication (OST) lancée en décembre dernier par le Conseil fédéral.

ALIMENTATION: L'association Foodwatch France a annoncé le dépôt de deux plaintes à Paris après des contaminations à des bactéries liées à la consommation de chocolats Kinder, du groupe Ferrero, et de pizzas surgelées Buitoni, propriété de Nestlé. Ces deux plaintes, déposées au pôle santé publique du parquet de Paris, visent sept infractions dont "mise sur le marché de produits préjudiciables à la santé, mise en danger de la vie d'autrui et tromperie aggravée".

CHEMIE: Le chimiste de la construction Sika acquiert la société américaine United Gilsonite Laboratories (UGL), spécialisée dans les solutions d'étanchéité. Les produits d'UGL sont distribués dans les principales chaînes de bricolage aux Etats-Unis. Les modalités financières de l'opération n'ont pas été dévoilées. En 2021, UGL a réalisé un chiffre d'affaires de 65 millions de dollars.

BANQUES: Le gestionnaire de fortune Julius Bär est parvenu à maintenir sa rentabilité sur les quatre premiers mois de l'année, alors que la masse sous gestion a été affectée par la volatilité des marchés. Le groupe a présenté de nouveaux objectifs financiers pour la période 2023 à 2025. "Les premiers quatre mois de l'année 2022 ont été marqués par des changements majeurs au niveau géopolitique et des données et prévisions macroéconomiques, qui ont eu un impact important sur les marchés financiers", a résumé l'établissement, revenant sur un début d'année chamboulé par la guerre en Ukraine et une envolée de l'inflation au niveau mondial.

CHIMIE: Le chimiste Clariant a publié ses résultats 2021 détaillés, après avoir bouclé l'enquête sur les irrégularités comptables rendues publiques mi-février. Le bénéfice souffre d'une base de comparaison élevée. Le bénéfice net est tombé l'an dernier à 373 millions de francs suisses après 825 millions en 2020, une année marquée par la cession de sa division des mélanges-maîtres, Masterbatches, pour un gain de 723 millions.

INDUSTRIE: Inscrit sur la liste des entreprises sanctionnées en Pologne en raison de son actionnaire de référence, l'oligarque Viktor Vekselberg, Sulzer ferme ses deux sites dans le pays. L'entreprise industrielle mettra "tous les moyens juridiques" du droit national et international en oeuvre pour que la Pologne supprime ses sanctions à son encontre, selon un communiqué.

BANQUES: L'émetteur de cartes bancaires et spécialiste du crédit à la consommation Cembra Money Bank a conclu un contrat avec Spar Switzerland, filiale suisse du groupe allemand Spar. A partir de cet été, la chaîne de grande distribution va proposer à ses clients des cartes de crédit émises par Cembra.

TÉLÉCOMS: Le groupe de télécommunications Sunrise UPC s'aprête à franchir un nouveau pas dans l'intégration de ses deux composantes fusionnées. A compter du (lundi) 23 mai, Sunrise se présentera comme marque principale du groupe, et dans la foulée héritera d'un nouveau logo et d'une nouvelle ligne graphique. "Nous abordons l'étape la plus importante de l'intégration de Sunrise UPC", affirme André Krause, directeur général (CEO) du numéro deux helvétique de la branche, cité dans un communiqué.

BIENS DE CONSOMMATION: Le groupe de production et de distribution d'articles de sport Decathlon a inauguré un nouvel espace de vente à Blandonnet près de Genève. L'occasion pour l'entreprise française de renouveler sa volonté de s'implanter plus durablement dans le paysage romand. Decathlon a ouvert son troisième point de vente, de 3670 mètres carrés, dans le canton de Genève. "Après celui des Cygnes et des Eaux-Vives, nous avons délocalisé celui de Meyrin dans le centre commercial de Blandonnet afin de se rapprocher du centre ville de Genève", a expliqué Adrien Lagache, directeur du développement de Decathlon Suisse.

COMMERCE: Les importations du Japon en valeur ont une nouvelle fois grimpé en avril sous l'effet de la baisse du yen et de la flambée du prix des matières premières, sur fond des confinements chinois et de la guerre en Ukraine. Elles ont bondi de 28,2% sur un an à 8915,4 milliards de yens (67,98 milliards de francs suisses). Les importations de pétrole, gaz et charbon ont quant à elles plus que doublé (+108,9%) sur un an. Sur la même période, les exportations nippones ont progressé de 12,5% à 8076,2 milliards de yens. La balance commerciale japonaise est ainsi restée dans le rouge pour un neuvième mois consécutif, avec un déficit de 839,2 milliards de yens.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La banque centrale d'Afrique du Sud a relevé son taux d'intérêt de référence d'un demi-point, le portant à 4,75%, après avoir exprimé ses préoccupations au sujet de l'inflation, qui demeure obstinément élevée. L'institution monétaire avait considérablement abaissé ce taux en 2020, ramené dès juillet au niveau historiquement bas de 3,5%, pour atténuer le choc économique de la pandémie de Covid-19.

ENERGIE: Le gestionnaire britannique du réseau d'électricité et de gaz National Grid va investir 24 milliards de livres (29,1 milliards de francs suisses) sur cinq ans dans des projets pour décarboner l'énergie au Royaume-Uni. "Nous nous sommes engagés à investir 30 à 35 milliards de livres sur les cinq prochaines années, dont plus de 24 milliards de livres d'investissements 'verts' (...) pour parvenir à la neutralité carbone", a expliqué à l'AFP une porte-parole en marge de la publication des résultats du groupe.

RESTAURATION RAPIDE: McDonald's, qui a annoncé quitter définitivement la Russie en réaction à l'invasion de l'Ukraine, va revendre ses activités dans le pays à l'homme d'affaires russe Alexander Govor, qui exploite déjà des restaurants du groupe américain en Sibérie. Grâce à un accord, M. Govor va acquérir l'ensemble du portefeuille d'actifs de McDonald's en Russie, a indiqué le géant américain de la restauration rapide, qui compte 850 établissements et 62'000 salariés dans le pays.

INTERNET ET LOGICIELS: La filiale russe du géant américain Google, dont le compte en banque a été saisi par les autorités russes, a annoncé son intention de déposer le bilan, mais continuera de fournir ses services gratuits dans le pays. "Google Russia a publié un avis sur son intention de déposer le bilan", a confirmé un porte-parole du groupe dans un message transmis à l'AFP.

AÉRONAUTIQUE: Le transporteur britannique IAG a annoncé la finalisation d'une commande de 50 Boeing 737 avec 100 options supplémentaires, un signal de confiance envers l'avionneur américain qui traverse une période de turbulences. Au prix catalogue, les 50 737 MAX coûtent 6,25 milliards de dollars (un peu moins en francs suisses) mais IAG précise dans son communiqué avoir bénéficié d'une ristourne "substantielle".

BANQUES: Le président du conseil de surveillance de Deutsche Bank, Paul Achleitner, un des banquiers les plus en vue en Allemagne, passe la main au moment où le premier groupe bancaire du pays se remet d'une décennie de scandales. "Suis-je satisfait par rapport à ce que j'imaginais il y a dix ans ? Non, je ne le suis pas", reconnaît le premier censeur de Deutsche Bank, en poste depuis mai 2012, dans son derniers discours devant l'assemblée annuelle des actionnaires.

TRANSPORT: La compagnie à bas prix Easyjet a publié une perte nette réduite au premier semestre de son exercice décalé grâce à la reprise du trafic aérien post-confinements, et se montre optimiste pour l'été. La perte nette a diminué de 21% à 431 millions de livres (523 millions de francs suisses) lors des six mois clôturés fin mars, et le chiffre d'affaires a été multiplié par plus de six à 1,5 milliard de livres sur un an pendant cette période marquée par la vague Omicron autour de la période clé des vacances de Noël.

ENERGIE: EDF a fortement révisé sa prévision d'Ebitda (Excédent brut d'exploitation) à cause de la baisse de production nucléaire en France. Le producteur d'électricité estime désormais que la baisse de sa production nucléaire prévue en 2022, notamment à cause des problèmes de corrosion qui ont contraint à mettre à l'arrêt 12 réacteurs nucléaires, lui coûtera 18,5 milliards d'euros (19,1 milliards de francs suisses) d'Ebitda, au lieu de 16 milliards comme annoncé en mars.

ASSURANCES: Le numéro un de l'assurance en Italie, Generali, a vu son bénéfice net baisser de 9,3% à 727 millions d'euros (752 millions de francs suisses) au premier trimestre. Le repli reflète des dépréciations dues à l'exposition du groupe en Russie. L'assureur a nénamoins confirmé ses objectifs pour l'année. Ce résultat est supérieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 651 millions d'euros, selon le consensus compilé par Generali. Les provisions se sont élevées à 136 millions d'euros, provenant des risques liés à la Russie, un pays que Generali compte quitter progressivement en raison de l'invasion de l'Ukraine.

awp