Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

PHARMA: Le géant pharmaceutique Roche s'est maintenu sur la voie de la croissance entre janvier et fin juin, porté notamment par la persistance ou la résurgence de foyers pandémiques. Invoquant un affaissement attendu des revenus de la franchise Covid-1, la direction plafonne toujours à 5% les perspectives de croissance pour l'ensemble de l'année. Le chiffre d'affaires de la multinationale rhénane a gagné 5% à 32,29 milliards de francs suisses. En première ligne contre la pandémie, la division Diagnostics a enregistré sur les six premiers mois de l'année un nouvel essor de ses revenus de 11% à 9,95 milliards.

PHARMA: Roche annonce une passation de témoins au faîte de ses instances dirigeantes. L'actuel directeur général (CEO) Severin Schwan sera proposé pour succéder au président Christoph Franz, qui ne briguera pas l'an prochain le renouvellement de son mandat. L'organe de surveillance a par ailleurs désigné le responsable de l'unité Diagnostics Thomas Schinecker pour reprendre les rênes du groupe. Les changements de position doivent prendre effet mi-mars de l'an prochain, indique Roche parallèlement à ses résultats semestriels.

ELECTROTECHNIQUE: Le spécialiste de l'électrotechnique ABB a profité d'une solide demande au deuxième trimestre, ce qui s'est reflété à la fois dans les entrées de commandes et le chiffre d'affaires. Le bénéfice net s'est toutefois révélé inférieur aux attentes. ABB a enregistré un bénéfice net de 379 millions de dollars entre avril et juin, en baisse de moitié par rapport à la même période un an plus tôt. Cela s'explique par des charges exceptionnelles liées à l'abandon d'un projet et la décision de quitter la Russie.

PARFUMS ET ARÔMES: Givaudan a vu sa rentabilité nette fléchir au premier semestre. Malgré des ventes en hausse, le géant genevois des arômes et parfums a dégagé un bénéfice net de 440 millions de francs suisses, contre 481 millions douze mois auparavant, influencé par les effets de change, entre autres. Les objectifs à l'horizon 2025 ont été confirmés. Le chiffre d'affaires s'est inscrit à 3,65 milliards de francs suisses, en progression de 8,3% sur un an, a indiqué le groupe. La croissance organique s'est établie à 6,2%, "soutenue par l'augmentation des prix de vente opérée le 1er janvier", a expliqué le directeur général Gilles Andrier à l'agence AWP.

CONSTRUCTION: Le géant de la construction Implenia a remporté deux contrats en Suisse, pour la réalisation d'immeubles à Genève et Bienne. Le montant cumulé de ces deux mandats dépasse les 100 millions de francs suisses. Swiss Life a confié à Implenia la réalisation du bâtiment administratif Kyoto, situé dans le quartier "Green Village" de Genève, indique le groupe de construction zurichois. Cet immeuble représente une enveloppe de 60 millions de francs suisses et sa réalisation devrait durer environ deux ans.

BANQUES: La Banque cantonale vaudoise (BCV) a nommé Christian Steinmann à la tête de son unité de banque privée à partir du 1er novembre. Il dirige actuellement l'activité de gestion de fortune du concurrent Credit Suisse dans la partie romande du pays. M. Steinmann est également responsable régional pour la Suisse romande auprès de la banque aux deux voiles, a annoncé l'établissement cantonal dans un communiqué. Il remplacera Gérald Haeberli qui quittera la BCV fin décembre pour partir à la retraite.

BANQUES: La Banque centrale européenne (BCE) a décidé d'augmenter ses taux d'intérêt pour la première fois en plus de dix ans face à l'inflation galopante, choisissant de frapper fort avec une hausse plus importante que prévu malgré la crise politique qui s'est ouverte en Italie. Prise dans un arbitrage complexe entre hausse des prix et craintes pour la croissance, l'institution de Francfort a choisi l'audace: elle relève ses trois taux directeurs de 50 points de base après avoir préparé les esprits à une hausse de 25 points seulement.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque du Japon (BoJ) a laissé inchangée sa politique monétaire ultra-accommodante, conformément aux attentes. L'institut d'émission nippon a cependant relevé sensiblement ses prévisions d'inflation pour le pays sur fond de la flambée des prix de l'énergie et d'autres matières premières. La BoJ mise désormais sur une hausse des prix à la consommation hors produits frais de 2,3% sur l'exercice 2022/23 entamé le 1er avril (en valeur médiane, contre une prévision précédente de 1,9%). Son objectif d'une inflation hors produits frais de 2% devrait donc être atteint sur l'exercice en cours, une cible que la BoJ poursuivait en vain depuis près d'une décennie.

MÉDIAS: Publicis, géant mondial de la communication, a affiché des revenus en forte croissance au premier semestre. Défiant les sombres présages économiques qui planent sur le secteur de la publicité, le groupe français a relevé son objectif annuel. Après un premier trimestre en forme et une accélération au deuxième, le revenu net (chiffre d'affaires après déduction des frais à la charge des clients) du groupe a atteint 5,9 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'année, en hausse de 19% sur un an (+10% à taux de change et périmètre constants). Publicis a également dégagé sur le semestre un résultat net en hausse de 31%, à 533 millions d'euros.

ENERGIE: Le plus gros producteur européen d'énergies renouvelables, le norvégien Statkraft, a annoncé une perte nette au second trimestre malgré la forte progression de ses ventes due à la flambée des prix de l'énergie, soutenue notamment par la guerre en Ukraine. L'entreprise 100% publique a enregistré une perte nette de 1,2 milliard de couronnes (environ 119,5 millions d'euros), contre un bénéfice de 2,4 milliards de couronnes à la même période en 2021.

AÉRONAUTIQUE: Boeing s'impose face à Airbus sur le terrain des commandes commerciales lors du salon aéronautique de Farnborough, au Royaume-Uni, notamment grâce à son avion vedette, le 737 MAX. L'avionneur américain a annoncé lors de l'événement britannique un total de 297 commandes, selon un décompte de l'AFP. Son rival européen en comptabilisait 85, à la mi-journée. Le salon s'achève vendredi.

AÉRONAUTIQUE: Thales a enregistré un premier semestre "solide", avec un chiffre d'affaires tiré par les activités de sécurité numérique. Le niveau de commandes record a lui été porté par les avions de chasse Rafale, a annoncé le groupe de défense et de technologies. Le groupe, également présent dans l'aéronautique civil - qui s'est repris depuis le début de la pandémie - et dans les satellites, a enregistré un chiffre d'affaires de 8,3 milliards d'euros, en hausse de 7,7% sur un an, indique-t-il dans un communiqué.

TRANSPORT: American Airlines est revenu au deuxième trimestre à la rentabilité opérationnelle pour la première fois depuis le début de la pandémie à la faveur de la forte demande pour ses billets d'avion, qui a fait grimper son chiffre d'affaires à un record. Porté par le regain d'intérêt pour les voyages après deux ans de restrictions sanitaires, les ventes du groupe se sont élevées à 13 ,4 milliards de dollars.

TRANSPORT AÉRIEN: La compagnie aérienne américaine United Airlines a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre. Le groupe a cependant prévenu qu'une série de risques pourrait perturber son activité dans les mois à venir, tout en confirmant son objectif de marge sur l'année dans son ensemble. La compagnie aérienne établie à Chicago a réalisé un bénéfice net de 329 millions de dollars sur les trois mois d'avril à juin. United se réfère le plus souvent à son résultat ajusté, lequel est ressorti dans le vert pour la première fois depuis le début de la pandémie, à 471 millions de dollars. Ce chiffre est néanmoins sensiblement inférieur aux prévisions des analystes.

CHIMIE: Le géant américain des produits chimiques et matériaux pour professionnels Dow a dégagé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, la hausse des prix permettant de compenser en partie l'augmentation des coûts des matières premières et de l'énergie ainsi que le renforcement du dollar. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a progressé de 13% d'avril à juin pour atteindre 15,7 milliards de dollars (15,3 milliards de francs suisses), au-dessus des prévisions des analystes, précise un communiqué.

ELECTROMÉNAGER: Le groupe suédois d'électroménager Electrolux a enregistré jeudi une chute de son bénéfice net de 81% par rapport au deuxième trimestre l'année dernière. La performance a été affectée par d'"importants défis" sur sa chaîne d'approvisionnement. Le bénéfice net pour le deuxième trimestre s'élève à 257 millions de couronnes (environ 24,6 millions d'euros), alors que les analystes envisageaient un bénéfice net de 650 millions de couronnes, selon Factset. Le chiffre d'affaire s'élève à 33,7 milliards de couronnes, contre 30,3 milliards au deuxième trimestre 2021, soit une hausse de 11%, s'expliquant par des prix élevés.

awp