Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

CONJONCTURE: L'économie suisse tient le choc dans un contexte de ralentissement conjoncturel global. Les économistes de l'institut BAK demeurent donc "modérément optimistes" pour les mois à venir. Les probabilités de récession sont de l'ordre de 25%, selon eux. Après la "forte chute" du PIB subie au troisième trimestre 2018, la croissance helvétique est repartie de plus belle, a expliqué Alexis Bill-Körber, responsable de la recherche macroéconomique chez BAK.

BANQUES: Les taux négatifs ne sont "ni efficaces, ni nécessaires", a estimé l'Association suisse des banquiers (ASB) dans une étude sur cet instrument contesté de politique monétaire. Pour la faîtière, il est temps d'effectuer un examen critique de cette mesure. En place depuis bientôt cinq ans, les taux négatifs sont décriés par l'association, qui les accuse d'être devenus "la nouvelle norme" alors qu'ils avaient été adoptés plutôt comme une mesure d'urgence.

ENTREPRISES: Les procédures de faillites de sociétés ont légèrement reculé au troisième trimestre en Suisse, selon le relevé mensuel du cabinet Bisnode. En revanche, elles ont progressé en Suisse romande, qui a aussi connu un rebond des créations d'entreprises.

ASCENSEURS: Affichant des ventes et des commandes en hausse après neuf mois, Schindler a toutefois vu sa rentabilité légèrement décliner, sous le poids des charges et des investissements. Reste que la performance du fabricant lucernois d'ascenseurs et escaliers mécaniques s'est révélée supérieure à la moyenne des attentes. De janvier à fin septembre, les entrées de commandes ont augmenté de 4,1% à 9,009 milliards de francs suisses. Toutes les zones géographiques et segments d'activités ont contribué à la progression.

CHIMIE: Le chimiste de la construction Sika a fait part de résultats en hausse sur les neuf premiers mois de l'année, portés notamment par son acquisition du français Parex. Il vise plus de 8 milliards de francs suisses de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'exercice. Le chiffre d'affaire a grimpé sur un an à 6,01 milliard de francs suisses, soit un bond de 12,9% (+15,1% en monnaies locales).

ASSURANCES: Swiss Life Asset Managers indique acquérir Fontavis, un spécialiste de la gestion de placements dans les domaines de l'énergie propre et des fonds d'infrastructures. Le montant de l'opération n'a pas été communiqué. Avec cette acquisition, Swiss Life Asset Managers "étend sa position sur le marché des infrastructures et permet aux investisseurs institutionnels d'accéder à des solutions de placement durables dans le secteur de l'énergie et des infrastructures", selon le communiqué.

TRAVAIL INTÉRIMAIRE: Les nouveaux modèles de travail ouvrent en Suisse des opportunités au géant du travail intérimaire Adecco. L'avènement de l'économie des petits boulots ("gig economy") et son corollaire, l'uberisation, ne doivent cependant pas détériorer la qualité de vie des futurs retraités, affirme à AWP Nicole Burth, directrice générale d'Adecco Suisse. Innovation ne doit pas rimer avec précarisation, selon la responsable, qui plaide pour un renforcement de l'arsenal réglementaire concernant la "gig economy".

MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION: Près d'un an et demi après avoir été mis en examen pour "financement du terrorisme" et "complicité de crimes contre l'humanité" en Syrie, le cimentier Lafarge espérait obtenir l'annulation de ces poursuites mais la cour d'appel de Paris a repoussé sa décision au 7 novembre. Elle a en revanche déclaré irrecevables les constitutions de partie civile de quatre associations plaignantes.

VÉHICULES AGRICOLES: Le groupe industriel Bucher a réalisé entre janvier et septembre un chiffre d'affaires en nette hausse sur un an. Les entrées de commandes en revanche témoignent d'une érosion de la demande dans la plupart des activités de l'entreprise, qui a revu à la baisse ses ambitions en termes de résultats. Les ventes nettes se sont inscrites à 2,36 milliards de francs suisses, 4,9% de mieux que sur les neuf premiers mois de 2018, à la faveur d'un carnet de commandes particulièrement bien garni en début d'année. Ajustée des effets de change, la croissance a été de 7,8%, a précisé Bucher dans un communiqué.

CONSTRUCTION DE MACHINES: Le concepteur de valves et composants pour pompes à vide VAT a engrangé au 3e trimestre 2019 une baisse des ventes tandis que les entrées de commandes ont évolué positivement. Le groupe anticipe une progression de ces deux indicateurs au prochain partiel. Le groupe saint-gallois souligne aussi que le chiffre d'affaires au 3e trimestre est supérieur à celui du trimestre précédent, ce qui laisse présager la fin de la faiblesse cyclique du secteur, selon le communiqué.

CHIMIE: Le producteur de polymères et de spécialités chimiques Ems-Chemie a vu ses recettes se replier sur les neuf premiers mois de l'exercice, en raison de l'affaiblissement conjoncturel mondial. Le groupe grison a néanmoins confirmé son objectif d'une rentabilité stable sur l'ensemble de l'année. Le chiffre d'affaires net a baissé de 5,4% sur un an à 1,67 milliard de francs suisses, à peine un peu moins que les 1,69 milliard anticipés par les analystes interrogés par AWP. Hors effet de change, le repli s'est limité à 3,5%.

SERVICES POSTAUX: A partir du 1er avril 2020, il ne sera plus possible de déposer ou de retirer des colis dans les gares CFF. L'ex-régie fédérale a décidé de mettre fin à sa collaboration dans ce domaine avec La Poste et DHL. Elle n'est plus en mesure de couvrir les coûts d'exploitation de ce service. Aujourd'hui, les colis de DHL Express et de La Poste peuvent être déposés et récupérés dans quelque 130 Centres voyageurs CFF. Mais ces centres enregistrent une baisse globale de la demande pour ces services, due au fait que l'offre de points relais pour les colis ne cesse de se diversifier.

CONJONCTURE: La Banque centrale européenne estime qu'une série d'"incertitudes", à commencer par les tensions commerciales et le Brexit, continue à freiner l'économie en zone euro, selon son président Mario Draghi pour sa dernière conférence de presse. Évoquant les "facteurs géopolitiques", le "protectionnisme croissant" et les "vulnérabilités dans les marchés émergents", M. Draghi a justifié l'ambitieux arsenal de soutien à la conjoncture adopté en septembre et auquel il n'a apporté aucune modification ce mois-ci.

AÉRONAUTIQUE: American Airlines a annoncé des résultats trimestriels en demi-teinte et revu à la baisse ses prévisions annuelles, en raison de l'immobilisation au sol du Boeing 737 qui a conduit à l'annulation de plus de 9000 vols au cours des trois derniers mois. Le bénéfice net a augmenté de 14,2% à 425 millions de dollars (presque autant en francs suisses) au troisième trimestre, selon un communiqué, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 1,42 dollar, supérieur au 1,39 dollar anticipé en moyenne par les analystes financiers.

TRANSPORT: La compagnie aérienne australienne Qantas a annoncé une hausse de ses revenus de 1,8% au premier trimestre de son exercice décalé 2019/2020, tout en avertissant d'une perte de bénéfice du fait de la crise à Hong Kong et de la guerre commerciale sino-américaine. Une augmentation de revenus de 4,4% à l'international a compensé la faiblesse du marché intérieur, la compagnie affichant un bénéfice record de 4,6 milliards de dollars australiens (3,1 milliards de francs suisses) pour le trimestre se terminant en septembre, comparé à 4,49 milliards de dollars australiens un an plus tôt.

AUTOMOBILES: Le constructeur automobile Daimler a affiché au troisième trimestre un bénéfice net en hausse de 3% sur un an à 1,8 milliard d'euros (près de 2 milliards de francs suisses), repassant dans le vert après la première perte trimestrielle en dix ans au trimestre précédent. Le groupe attribue la hausse à "de bonnes ventes" de Mercedes-Benz, avec une progression de 8% du chiffre d'affaires, tout en réitérant son objectif de réduire les coûts.

SERVICES FINANCIERS: Le réassureur français Scor a publié un bénéfice net au troisième trimestre de 115 millions d'euros (près de 127 millions de francs suisses), en hausse de 44,4%, en dépit d'une période marquée "par une série de catastrophes naturelles et de sinistres industriels et commerciaux". Ce résultat s'affiche supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice de 100 millions d'euros, selon un consensus établi par le fournisseur de services financiers Factset.

BANQUES: La Royal Bank of Scotland (RBS) a annoncé être tombée dans le rouge au troisième trimestre, avec une perte de 315 millions de livres (un peu plus de 400 millions de francs suisses), en raison des coûts supplémentaires liées au scandale des assurances-crédits PPI. RBS, dont la majorité du capital est détenue par les pouvoirs publics, avait dégagé un an plus tôt, au troisième trimestre 2018, un bénéfice net de 448 millions de livres, rappelle-t-elle dans un communiqué

LUXE: La croissance d'Hermès a accéléré au troisième trimestre, avec des ventes dépassant 1,7 milliard d'euros (près de 1,9 milliard de francs suisses) notamment grâce à la Chine où la dynamique du groupe de luxe ne se dément pas malgré la situation à Hong Kong. Pour les mois de juillet, août et septembre, le sellier-maroquinier voit son chiffre d'affaires progresser de 18,2% en données publiées, selon un communiqué.

CHIMIE: Le géant allemand de la chimie BASF a confirmé ses objectifs après une chute du bénéfice net de 24% au troisième trimestre, plombé par la conjoncture internationale dégradée sur fond de guerres commerciales. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 911 millions d'euros (un peu plus d'un milliard de francs suisses) entre juillet et septembre, dans le sillage d'une baisse du bénéfice opérationnel (Ebit) généré par ses branches principales "chimie" et "matériaux".

TÉLÉCOMS: L'équipementier finlandais en télécoms Nokia a annoncé être repassé dans le vert, enregistrant un bénéfice net de 82 millions d'euros (un peu plus de 90 millions de francs suisses), porté par la demande en 5G mais revoit ses prévisions à la baisse pour 2019 et 2020. "Les perspectives pour l'ensemble de l'exercice 2019 et l'exercice 2020 ont été revues à la baisse principalement en raison de la pression sur les marges, d'investissements supplémentaires dans la 5G et d'investissements supplémentaires dans la numérisation", selon un communiqué.

awp