Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

CONJONCTURE: L'horizon se dégage pour la conjoncture suisse en 2020 avec une progression de 3,9 points du baromètre KOF à 100,1 points. Cet optimisme est à mettre sur le compte de l'industrie manufacturière, dont les indicateurs se redressent, selon les économistes du Centre d'études conjoncturelles de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). C'est mieux qu'attendu: les économistes sondés par AWP prévoyaient que le baromètre conjoncturel du KOF s'établirait en janvier entre 95,5 et 97,2 points.

ASSURANCES: Les assureurs privés ont profité d'un "solide" exercice 2019. Le volume des primes a progressé de 1,7% dans les affaires non-vie et de 0,6% dans les affaires vie par rapport à 2018, selon les estimations de l'Association suisse d'assurances (ASA). "Les assureurs privés ont poursuivi leur croissance au cours de l'exercice écoulé", a déclaré Rolf Dörig, président de l'ASA. En outre, d'après ses prévisions, la charge des sinistres devrait être plus favorable en 2019 que l'année précédente.

PHARMA: Le laboratoire Roche a comme promis surcompensé l'érosion des recettes, attribuée à la multiplication de versions biosimilaires, de ses moteurs de ventes en oncologie l'an dernier. Le produit des lancements récents a en effet atteint 5,4 milliards de francs suisses, alors que le manque à gagner attribué aux répliques des médicaments biologiques vieillissants s'est limité à 1,5 milliard. Le directeur général Severin Schwan a toutefois prévenu en conférence de bilan s'attendre pour l'année en cours à un impact de 4 milliards, alourdi par l'arrivée attendue sur l'incontournable marché américain de nouvelles répliques de médicaments biologiques.

LUXE: Le groupe horloger Swatch a vu son bénéfice net reculer en 2019, Hong Kong, marché primordial pour l'industrie des montres helvétiques, ayant freiné la marche des affaires. Le propriétaire des marques Tissot et Swatch doit également faire face à la concurrence des montres intelligentes et l'avancée du coronavirus. Plus de 1000 postes ont été supprimés l'année dernière.

SERVICES INFORMATIQUES: Swisscom a conclu un partenariat stratégique avec Ansam Holding pour servir la clientèle commerciale romande. Etabli à Nyon, le groupe vaudois composé du spécialiste de l'externalisation informatique iXion et du cabinet de conseils Filaos, reprend un segment de clientèle que le numéro un suisse des télécommunications servait jusqu'alors de manière directe. Fondée en début d'année par les entrepreneurs Nicolas Fulpius et Philippe Béal, l'entreprise emploie plus de 160 collaborateurs et sert près de 230 clients.

BANQUES: La Banque cantonale bernoise (BCBE) a enregistré en 2019 une croissance de ses bénéfices, grâce notamment aux affaires hypothécaires. Le conseil d'administration proposera une hausse du dividende de 40 centimes à 8,40 francs suisses. Le bénéfice net a pris 1,5% à 142,9 millions de francs suisses tandis que le résultat opérationnel a bondi de 16,5% à 160,2 millions, porté en partie par des effets uniques. Parmi ces éléments exceptionnels figurent la dissolution de corrections de valeur presque doublée en rythme annuel à 26,3 millions et une hausse du produit d'aliénation d'immobilisations financières.

AUTOMOBILES: Bucher Industries a vu ses ventes et les entrées de commandes impactées l'année dernière par les effets de change. Le spécialiste zurichois des machines agricoles et des véhicules de voirie s'attend à manquer "de justesse" la bonne performance opérationnelle de 2018. Les entrées de commandes ont chuté de 6,2% à 3 milliards de francs suisses en 2019, tandis que le chiffre d'affaires net a gagné 1,4% à 3,1 milliards.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque d'Angleterre a opté une nouvelle fois pour un maintien de son taux d'intérêt à 0,75%, malgré de récents propos de responsables qui laissaient entrevoir une possible baisse, et tout en sabrant ses prévisions de croissance. L'institut monétaire a préféré le statu quo à la faveur d'un rebond de l'activité attendu en ce début d'année et d'une baisse de l'incertitude avec le Brexit, qui sera finalement acté vendredi soir.

CONJONCTURE: La croissance des Etats-Unis a ralenti l'an passé, tombant à 2,3% en rythme annuel contre 2,9% en 2018, les entreprises ayant freiné leurs investissements dans un contexte de guerre commerciale avec la Chine, selon une estimation préliminaire du département du Commerce. L'expansion du Produit intérieur brut (PIB) de la première économie du monde a en revanche été plus forte que prévu au dernier trimestre, s'établissant à 2,1%, comme au deuxième trimestre, alors que les analystes anticipaient +1,8%.

EMPLOI: Le taux de chômage dans la zone euro a atteint en décembre son niveau le plus faible depuis mai 2008 à 7,4%, a annoncé l'Office européen des statistiques Eurostat. Ce chiffre est meilleur que celui anticipé par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 7,5%. Le chômage avait atteint 7,5% en novembre.

MÉTAUX PRÉCIEUX: La demande mondiale d'or s'est quasiment maintenue l'an dernier, portée par un appétit de la finance pour le métal précieux qui a quasiment compensé un déclin dans la joaillerie et chez les banques centrales. Au total, la demande a atteint 4355,7 tonnes, soit 1% de moins qu'en 2018, après une légère augmentation l'année précédente, selon un rapport du Conseil mondial de l'or (CMO).

LOGISTIQUE: Le groupe de messageries américain UPS a fait part de prévisions décevantes pour 2020, anticipant un ralentissement de l'activité des groupes industriels susceptible de l'affecter. Pour l'ensemble de l'année en cours, l'entreprise s'attend à un bénéfice ajusté par action compris entre 7,76 dollars et 8,06 dollars, ce qui est moins que les 8,07 dollars anticipés par les analystes.

BOISSONS SUCRÉES: Le géant des boissons non-alcoolisées Coca-Cola a vu son bénéfice net trimestriel plus que doubler grâce aux consommateurs sud-américains et asiatiques, qui ont plébiscité ses sodas et ses cafés et thés prêts à boire. La marque de jus et de smoothies premium Innocent gagne pour sa part des parts de marché, a affirmé le groupe d'Atlanta (sud-est) dans un communiqué.

TÉLÉCOMS: La restriction imposée par Londres à l'équipementier Huawei pour sa participation au réseau britannique de 5G va forcer l'opérateur BT à remplacer une partie de son réseau actuel et lui coûter à première vue 500 millions de livres (635 millions de francs suisses) sur cinq ans. Le gouvernement de Boris Johnson, après moults pressions de Washington, a finalement donné un feu vert cette semaine à Huawei, mais en l'excluant des domaines les plus sensibles et en limitant sa part de marché à 35% dans les infrastructures non stratégiques comme les antennes-relais.

RÉSEAUX SOCIAUX: Facebook continue à attirer en masse les utilisateurs et affiche une bonne santé financière, malgré le règlement d'un litige juridique concernant l'une des multiples polémiques auxquelles le groupe fait face sur le respect de la vie privée notamment. Le réseau social a accepté de payer 550 millions de dollars (presque autant en francs suisses) pour mettre fin à ce litige dans l'Illinois sur des abus dans l'utilisation de la reconnaissance faciale.

BANQUES: Deutsche Bank a essuyé en 2019 une cinquième perte annuelle consécutive, mais son patron s'est dit "très optimiste" pour 2020 et les années suivantes, convaincu que la "transformation radicale" du géant allemand va payer. "Nous avons publié une perte importante", de 5,72 milliards d'euros (6,12 milliards de francs suisses), "mais je me sens satisfait et positif", a écrit Christian Sewing aux quelque 88'000 salariés du groupe, plongé depuis juillet dernier dans un recentrage vers ses activités les plus stables.

TEXTILE: Le géant suédois du prêt-à-porter Hennes et Mauritz (H&M) a annoncé un changement de règne avec le départ du patron du conseil d'administration, Stefan Persson, remplacé par son fils, après un solide exercice 2019. Stefan Persson, fils du fondateur du groupe Erling Persson, occupait la présidence du CA depuis plus 20 ans. Son fils Karl-Johan, PDG sortant, laisse sa place à Helena Helmersson.

JEUX VIDÉO: Le pionnier japonais des jeux vidéo Nintendo a nettement relevé ses prévisions de bénéfice d'exploitation et de bénéfice net annuels, après avoir dépassé ses objectifs à l'issue des neuf premiers mois de l'exercice 2019/20. La maison mère de Mario, Sonic et Zelda escompte désormais un bénéfice net annuel de 210 milliards de yens (1,9 milliard de francs suisses), au lieu de 180 milliards de yens précédemment, selon un communiqué.

AUTOMOBILE: Le fabricant suédois de poids lourds Volvo a annoncé un bénéfice net et une rentabilité en hausse pour 2019 mais enregistre des commandes en baisse. Le bénéfice net est ressorti à 35,86 milliards de couronnes (3,6 milliards de francs suisses), contre 24,9 milliards un an plus tôt, une hausse de 44%, pour un chiffre d'affaires en progression de 10,5% à 432 milliards, dans un contexte favorable pour l'ensemble de son activité.

BIENS DE CONSOMMATION: Le géant néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a fait état d'un bénéfice annuel 2019 en forte baisse de 38,4% à 6 milliards d'euros (6,4 milliards de francs suisses), en raison notamment d'un ralentissement au quatrième trimestre. Son chiffre d'affaires s'est toutefois inscrit en hausse de 2% à 52 milliards d'euros, grâce à des taux de change favorables, mais aussi à la cession des margarines, division historique du groupe dont la vente a été finalisée en 2018.

HYDROCARBURES: Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé un bénéfice net en forte baisse de 32% en 2019, principalement en raison de prix du pétrole et du gaz moins favorables et du ralentissement économique mondiale. Le profit net s'est établi à 15,8 milliards de dollars (quasiment autant en francs suisses) au cours de l'année écoulée, selon un communiqué du groupe anglo-néerlandais, dont la production annuelle a stagné et les marges dans le raffinage se sont réduites.

AUTOMOBILE: Les ventes mondiales cumulées en volume des trois membres de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors ont totalisé environ 10,16 millions d'unités l'an dernier, un repli de 5,6% sur un an, selon un calcul de l'AFP. Les ventes mondiales de Nissan, particulièrement en difficulté, ont chuté de 8,4% en 2019 à environ 5,18 millions d'unités, tandis que celles de Mitsubishi Motors ont légèrement progressé (+0,5%) à 1,23 million d'unités, selon des chiffres annoncés séparément par les deux constructeurs nippons.

awp