Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

CONJONCTURE: Les prix à la consommation ont poursuivi leur hausse en Suisse, l'inflation atteignant 2,5% sur un an en avril. L'envolée des tarifs des hydrocarbures a encore une fois largement contribué au renchérissement pendant le mois sous revue. Comparé au mois précédent, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,4% pour s'établir à 103,3 points en avril, a annoncé l'Office fédéral de la statistique (OFS).

CONJONCTURE: La situation économique actuelle est jugée porteuse par les entreprises, qui se montrent néanmoins plus réservées sur l'avenir qu'au cours des mois précédents, selon le sondage mené par le Centre d'études conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). La reprise après la pandémie est en effet contrebalancée par la guerre en Ukraine. En avril, le sondage sur la situation conjoncturelle KOF a atteint sa valeur la plus élevée depuis 2010/2011, une période marquée par une reprise après la crise financière.

ENTREPRISES: Les ouvertures de procédures de faillites pour cause de surendettement en Suisse sont nettement plus importantes sur les quatre premiers mois de 2022 qu'il y a un an. Dans le même temps, le nombre de créations d'entreprises a reculé. De janvier à avril, 2108 entreprises ont été déclarées en faillite, soit une augmentation de 37,1%. Si cette évolution se poursuit, 6700 devraient connaître le même sort cette année, selon l'union suisse des créanciers Creditreform.

RÉASSURANCE: Swiss Re a chu du mauvais côté de la rentabilité sur les trois premiers mois de l'année, entraîné vers le fond par des prestations à hauteur d'un bon demi-milliard de dollars consenties dans la réassurance vie et santé (L&H Re). Coûts des catastrophes naturelles et constitution de réserves pour d'éventuels remboursements liés à la guerre en Ukraine ont encore alourdi la facture. La perte nette s'est établie 248 millions de dollars, à comparer avec un gain d'un tiers de milliard un an plus tôt.

ALIMENTATION: Une nouvelle plainte a été déposée à Perpignan contre Buitoni, propriété de Nestlé, par une femme ayant été malade après avoir consommé une pizza d'une gamme différente de celle déjà visée par une enquête, a appris l'AFP auprès de l'avocat de la plaignante jeudi. "Il s'agit d'une mère de famille qui a consommé une pizza de la gamme Bella Napoli le 27 mars et a été hospitalisée le 29 pendant six jours", a indiqué Me Pierre Debuisson.

BANQUES: Credit Suisse estime que l'affaire aux Bermudes devrait générer un coût de "quelque 600 millions de dollars" (538 millions de francs suisses), selon les indications fournies dans le rapport trimestriel. La grande banque a perdu en mars devant la justice de cet archipel dans un litige l'opposant au milliardaire et ancien Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili. Cette évaluation des frais est plus élevée que la première, le numéro deux bancaire helvétique ayant évoqué en mars dernier un montant potentiellement supérieur à 500 millions de dollars.

INTÉRIM: Le géant zurichois du placement temporaire Adecco a annoncé la nomination de Denis Machuel au poste de directeur général (CEO), en remplacement d'Alain Dehaze. Si le bénéfice s'est inscrit en baisse au premier trimestre, la croissance a cependant accéléré, et l'entreprise se dit optimiste pour le deuxième trimestre.

BANQUES: Le groupe bancaire Valiant a débuté l'exercice 2022 sur des bases solides, générant de la croissance dans son coeur de métier, les opérations d'intérêts, mais également dans l'activité de placement. Malgré une hausse marquée des charges, la rentabilité du groupe s'est étoffée. Au premier trimestre, les recettes ont gonflé de 6,0% en rythme annuel, à 107,7 millions de francs suisses.

MATIÈRES PREMIÈRES: Le béhémoth des matières premières Glencore s'engage à souscrire à un emprunt convertible du recycleur de batteries canadien Li-Cycle, coté à New York, dans le cadre d'une nouvelle collaboration dans le domaine. La firme zougoise alimentera notamment son partenaire nord-américain en matériaux à recycler et en acide sulfurique, en échange de l'enlèvement des produits réutilisables pour la production de batteries. L'investissement de Glencore doit se monter à 200 millions de dollars (un peu moins en francs suisses), représentant en cas de conversion quelque 10% du capital de Li-Cycle.

TRANSPORT AÉRIEN: La compagnie aérienne Swiss a fortement réduit ses pertes en début d'année, après avoir été lourdement affectée en 2021 par la pandémie de coronavirus. La filiale du groupe allemand Lufthansa s'attend toujours à renouer avec l'équilibre financier sur l'exercice en cours. Le chiffre d'affaires a plus que doublé sur un an à 712,0 millions de francs suisses au premier trimestre, tandis que la perte d'exploitation a été ramenée à 47,4 millions après -201 millions au premier partiel 2021.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque d'Angleterre (BoE) a relevé son taux à 1% pour contrer l'inflation, qu'elle voit grimper au-dessus de 10% au quatrième trimestre en raison de la hausse des prix de l'énergie, ce qui devrait entraîner selon elle une contraction de l'économie. Cette quatrième hausse consécutive porte le taux de la BoE à 1%, au plus haut depuis 2009.

CONJONCTURE: L'inflation s'est envolée à près de 70% (69,97%) sur un an en avril en Turquie. Le renchérissement a ainsi atteint son plus haut niveau depuis février 2002, selon les chiffres officiels. En mars, la hausse des prix à la consommation, conséquence de l'effondrement de la livre turque et de la flambée des cours de l'énergie notamment, avait atteint 61,14% en glissement annuel. Malgré les craintes de nouvelles hausses de prix liées à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, d'où la Turquie importe énergie et céréales, la Banque centrale turque n'a pas pour le moment relevé ses taux d'intérêt - établis à 14% depuis fin 2021.

AÉRONAUTIQUE: Le groupe canadien Bombardier, au coeur d'un litige commercial avec le français Alstom, a annoncé une hausse de 1,3 milliard de dollars de son carnet de commandes au premier trimestre 2022. Le carnet de commandes de Bombardier affiche une hausse de 11%, passant de 12,2 milliards de dollars US (11,32 milliards de francs suisses) à 13,5 milliards.

RÉSEAU SOCIAUX: Elon Musk a affirmé avoir sécurisé 7,14 milliards de dollars (pratiquement 7 milliards de francs suisses) pour financer le rachat de Twitter, listant parmi les investisseurs le co-fondateur d'Oracle Larry Ellison et le prince et homme d'affaires saoudien Al-Walid ben Talal. Dans un document transmis au gendarme boursier américain, la SEC, le patron de Tesla et de SpaceX nomme au total 19 investisseurs ayant accepté de contribuer à l'acquisition du réseau social.

SERVICES FINANCIERS: La justice allemande a annulé les comptes de l'ancienne fintech Wirecard, exposant les actionnaires déjà floués par la faillite frauduleuse de cette société de paiements numériques à devoir en plus rembourser les dividendes perçus pour 2017 et 2018. Le tribunal du district de Munich (sud) a déclaré la "nullité des états financiers annuels de Wirecard AG au 31 décembre 2017 et au 31 décembre 2018 ainsi que les résolutions d'affectation des bénéfices des assemblées générales" qui en ont découlé, selon un communiqué.

SERVICES FINANCIERS: Shell a dévoilé un bénéfice trimestriel record au premier trimestre. La performance a été dopée par la flambée des cours des hydrocarbures avec la guerre en Ukraine, ce qui devrait générer de nouveaux appels à une taxe sur les géants pétroliers. Le groupe britannique a publié un bénéfice net part du groupe en hausse de 26% au premier trimestre, à 7,1 milliards de dollars, grâce à la flambée des cours des hydrocarbures. Hors charges et éléments exceptionnels, le bénéfice monte même à 9,1 milliards de dollars, un record trimestriel.

AUTOMOBILE: Le bénéfice d'exploitation du constructeur automobile allemand BMW a progressé au premier trimestre de 12%, malgré une baisse de 6% du nombre de voitures vendues. La performance souligne la capacité du secteur automobile à profiter de prix élevés, surtout pour le haut de gamme. Le résultat opérationnel Ebit atteint 3,4 milliards d'euros pour 597'000 voitures livrées sur les trois premiers mois de l'année, marqués par la guerre en Ukraine qui aggrave les difficultés d'approvisionnement.

SIDÉRURGIE: ArcelorMittal, a publié des résultats en très forte hausse pour le premier trimestre de son exercice 2022. La performance a été soutenue par la hausse des prix de l'acier, malgré l'impact de la guerre en Ukraine sur les volumes. Le bénéfice net de ce trimestre a bondi de plus de 80% par rapport à la même période en 2021, grimpant à 4,12 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires trimestriel a lui progressé de plus de 34%, atteignant 21,83 milliards de dollars. Ces résultats sont supérieurs aux attentes des analystes interrogés par Factset, qui tablaient sur un chiffre d'affaires de 21,018 milliards de dollars et un bénéfice net de 3,35 milliards de dollars.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile Stellantis a publié un chiffre d'affaires en hausse de 12% au premier trimestre sur un an grâce à des hausses de prix et une bonne performance de Jeep en Amérique du Nord, et ce malgré une baisse des ventes. Le groupe issu de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler a enregistré un chiffre d'affaires de 41,5 milliards d'euros (42,9 milliards de francs suisses) sur les trois premiers mois de l'année, selon un communiqué.

BIÈRE: Le brasseur AB InBev, numéro un mondial de la bière, a publié un bénéfice net en hausse de 32% au premier trimestre, à 1,34 milliard de dollars (1,30 milliard de francs suisses), grâce à une hausse des volumes et des prix. Le groupe belgo-brésilien, connu pour ses marques mondiales Budweiser, Stella Artois et Corona, a vu son chiffre d'affaires progresser de 11,1% de janvier à mars, à 13,23 milliards de dollars, sous l'effet à la fois de la croissance de 2,8% de ses volumes écoulés et de la hausse de 7,8% des recettes par hectolitre.

TRANSPORT AÉRIEN: La géant européen du transport aérien Lufthansa s'est montré plus optimiste concernant l'évolution du trafic en 2022, relevant sa prévision d'offre de sièges après avoir quasiment divisé par deux sa perte au premier trimestre à 584 millions d'euros (603,3 millions de francs suisses). "Les réservations augmentent chaque semaine, surtout pour les voyages de vacances", a noté le patron, Carsten Spohr, dans un communiqué.

BANQUES: La deuxième banque italienne, UniCredit a vu son bénéfice net chuter de 72,2% au premier trimestre, à 247 millions d'euros. La chute reflète d'importantes dépréciations de créances dues à la forte exposition de l'établissement transalpin à la Russie. Ce résultat est inférieur au consensus des analystes fourni par la banque, qui tablait sur un bénéfice net de 413 millions d'euros. Sans la Russie, le bénéfice aurait atteint 1,2 milliard d'euros.

TRANSPORT AÉRIEN: Air France-KLM a divisé sa perte par trois sur un an au premier trimestre à 552 millions d'euros. Jugés "prometteurs", les résultats laissent augurer "un bel été" malgré les soubresauts géopolitiques et économiques, selon le groupe de transport aérien. Très affectée comme tout le secteur aérien par la crise sanitaire qui lui a fait perdre quelque 11 milliards d'euros en deux ans, l'entreprise franco-néerlandaise a vu son activité reprendre entre janvier et mars, avec trois fois plus de passagers sur un an, et un chiffre d'affaires trimestriel doublé à 4,44 milliards d'euros, a-t-elle détaillé dans un communiqué.

SERVICES FINANCIERS: Société Générale a annoncé un bénéfice net de janvier à mars en légère hausse, au terme d'un premier trimestre chahuté par le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, où la banque officie mais dont elle va se désengager. Le résultat du groupe s'établit à 842 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année, soit une progression de 3,4% sur un an, pour un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, de 7,28 milliards d'euros (+16,6%).

BANQUES: Le groupe Crédit Agricole a fait état d'un bénéfice net en baisse de 24,1% au premier trimestre. La performance a été plombée par presque 600 millions d'euros de provisions dues à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le bénéfice net est ressorti à 1,33 milliard d'euros, selon un communiqué. "Le groupe, sur le plan financier, fait le choix d'un provisionnement de prudence alors même que le risque avéré demeure très faible ", a commenté lors d'une conférence de presse Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA (Casa), l'entité cotée de la banque mutualiste.

awp