Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

CYBERSÉCURITÉ: Plus d'un tiers des PME suisses sont exposées à des cyberattaques. Le risque est largement sous-estimé et la protection insuffisante, alors que le fonctionnement continu des systèmes informatiques est pourtant jugé essentiel par les entreprises. Sur la base d'un sondage représentatif mené en septembre dernier par l'institut gfs-zurich auprès de 300 patrons de PME suisses, on peut estimer que près de 209'000 entreprises (36%) ont été confrontées à des logiciels malveillants, tels que des virus et des chevaux de Troie. Quelque 23'000 ont été exposées à des manœuvres de chantage.

COMMERCE EXTÉRIEUR: Les importations de denrées alimentaires en Suisse sont passées de 2,3 à 4,1 millions de tonnes entre 1990 et 2016, soit de 344 à 490 kg par habitant. Les boissons ont été le moteur de cette croissance. Les importations de denrées alimentaires, boissons et tabacs ont ainsi progressé de 78% depuis 1990, se révélant trois fois plus dynamiques que la croissance de la population, précise l'Administration fédérale des douanes (AFD). Cette catégorie n'a toutefois représenté que 6% des importations totales en 2016.

TRANSPORT AÉRIEN: Forte d'une hausse de passagers de 10% en Suisse, easyJet va effectuer des "investissements importants" à l'aéroport de Bâle-Mulhouse. La compagnie aérienne à bas coûts a transporté 4,8 millions de passagers depuis et vers l'EuroAirport en 2017 (+7% sur un an). En Suisse, easyJet revendique globalement 24,2% de parts de marché, ce qui en fait le numéro 2, derrière Swiss. Elle a transporté 13,5 millions de passagers en 2017. Le taux de remplissage des avions atteint 92,6%, alors que les capacités ont augmenté de 11% en un an, indique la compagnie au logo orange dans un communiqué.

TOURISME: Le tourisme suisse, notamment dans les régions alpines, repart lentement. Pour profiter du flux de visiteurs asiatiques, le secteur a meilleur intérêt à miser sur le tourisme individuel que sur les voyages de groupes, estime Credit Suisse.

MATIÈRES PREMIÈRES: Glencore confirme ses attentes pour 2017. Le géant zougois des matières premières table dans ses activités de négoce sur un résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) dans le haut de la fourchette de son estimation précédente, soit 2,8 milliards de dollars (2,75 milliards de francs suisses). Dans un communiqué diffusé dans le cadre de sa conférence destinée aux investisseurs qui se tient à Londres, le groupe sis à Baar confirme également le versement d'un dividende fixe d'un milliard de dollars en 2018. Glencore fait part ailleurs part de son intention de relancer au "moment opportun" certaines activités interrompues depuis plusieurs années.

STATIONS-SERVICE: Les quelque 13'000 employés des magasins des stations-service disposeront d'une nouvelle convention collective de travail (CCT) à compter du 1er février 2018. Le Conseil fédéral a déclaré mercredi dernier le nouveau contrat collectif de force obligatoire, à l'exception du Tessin. Dans un communiqué commun, l'Association des exploitants de shops de stations-service suisses (AESS), d'une part, ainsi que les syndicats Unia, Syna et l'Association suisse des employés de commerce saluent la décision du gouvernement. Ils déplorent cependant sa décision d'exempter le canton du Tessin du salaire minimum prévu par la CCT.

PHARMA: Roche va augmenter la masse salariale de ses quelque 14'000 collaborateurs en Suisse de 0,75% au 1er avril prochain. Cette hausse servira de base de calcul pour déterminer la somme disponible afin d'ajuster les salaires en fonction des performances de chacun. Elle prend en considération l'évolution favorable des affaires, dans un environnement européen et suisse concurrentiel, indique le groupe pharmaceutique bâlois dans un communiqué. Cette augmentation tient compte également de l'évolution du coût de la vie.

TÉLÉCOMMUNICATIONS: Trois ans avant un éventuel lancement en Suisse, Sunrise a effectué avec l'équipementier chinois Huawei un premier test de la prochaine génération de réseau mobile, la 5G. Durant la démonstration, un débit moyen de 3,28 gigabits par seconde (Gbit/s) a été atteint. Le test, réalisé devant la presse au siège de Sunrise à Zurich, représente une première mondiale dans la bande de fréquences des 3,5 gigahertz (GHz). A titre de comparaison, l'actuel réseau mobile appelé 4G ou LTE offre dans le meilleur des cas des débits théorique de 1Gbit/s.

INDUSTRIE: Feintool a nommé un nouveau directeur général à compter du 1er janvier prochain. Knut Zimmer succédera à Bruno Malinek à la tête du fabricant bernois de composants et machines de formage et découpage. Agé de 54 ans, M. Zimmer assumera de front la direction générale et celle du secteur System Parts, indique dans un communiqué l'entreprise sise à Lyss (BE). Il était arrivé en 2012 chez Feintool, dans le cadre de l'acquisition de la société allemande Herzing+Schroth, depuis renommée System Parts Obertshausen.

FINTECH: C'est la fin pour la jeune pousse zougoise Monetas, spécialisée dans la chaîne de blocs (blockchain). Le Tribunal cantonal de Zoug a ouvert une procédure de faillite le 5 décembre. L'office des faillites de Zoug a confirmé une information parue dans la Luzerner Zeitung. Fondée en 2013 par le Sud-Africain Johann Gevers, Monetas était considérée comme un modèle dans la crypto-vallée de Suisse centrale.

MARCHÉS: Le gendarme américain de la Bourse, la SEC, a suspendu la levée de fonds en crypto-monnaie (ICO) d'une entreprise californienne, estimant qu'en promettant des gains aux investisseurs intéressés elle aurait dû au préalable s'enregistrer auprès de ses services. Cette décision du régulateur relance ainsi le débat sur la nature juridique de ces opérations, qui concurrencent désormais les moyens de financement traditionnels des start-up. Elles ont permis en 2017 de lever plus de 3,7 milliards de dollars (3,63 milliards de francs suisses), selon le site spécialisé Coinschedule.

LAFARGE EN SYRIE: L'ONG Sherpa, partie civile dans l'enquête pour financement du terrorisme qui vise Lafarge, accuse le cimentier français de ne pas collaborer avec les enquêteurs et demande au parquet de diligenter une enquête "pour entrave à l'exercice de la justice". Lafarge, mis en cause pour avoir transmis de l'argent et acheté du pétrole à des groupes jihadistes dont l'Etat islamique pour continuer à faire tourner sa cimenterie en Syrie, "ment quand il affirme pleinement collaborer avec les enquêteurs", a dénoncé lors d'une conférence de presse, Marie Dosé, avocate de l'ONG qui représente onze anciens employés syriens de l'usine.

INFORMATIQUE: Le titre Gemalto s'envolait à la Bourse de Paris au lendemain de l'annonce d'une offre à 4,3 milliards d'euros (5 milliards de francs suisses) du groupe français Atos sur son compatriote dans une passe difficile. L'opération doit donner naissance à "un leader mondial en cybersécurité, technologies et services numériques". "Nous proposons d'acquérir l'intégralité de Gemalto de façon amicale pour 46 euros par action", a annoncé le PDG d'Atos Thierry Breton lundi soir au cours d'une conférence téléphonique. Cette offre représente une prime de 42% sur le cours de Bourse du groupe du 8 décembre, a souligné Atos dans un communiqué.

TOURISME: La Compagnie des Alpes, qui exploite notamment le Musée Chaplin dans le canton de Vaud, a clos son exercice sur un bénéfice net de 31,3 millions d'euros (36,2 millions de francs suisses). Cette baisse de 6,3% s'explique par des dépréciations d'actifs liées à la cession de deux musées Grévin. Le résultat ressort toutefois en hausse de 32% hors exceptionnels. Le leader mondial de l'exploitation des domaines skiables - à la tête de 11 stations dont Tignes, Val d'Isère, les Deux Alpes ou encore les Arcs - avait déjà fait état en octobre d'un chiffre d'affaires de 762 millions d'euros (+5,8% sur un an) pour son exercice clos le 30 septembre.

TRANSPORT AÉRIEN: Des pilotes de Ryanair basés en Irlande feront grève le mercredi 20 décembre, a annoncé le syndicat irlandais Impact dans une nouvelle escalade du conflit social au sein de la compagnie aérienne à bas coût. Ces pilotes demandent la reconnaissance d'une instance unique de représentation du personnel sur le plan européen, refusée par la direction de Ryanair.

ats/lk