Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

BANQUES: UBS a fait moins bien qu'attendu au deuxième trimestre, dans un contexte de marché difficile. Le numéro un bancaire helvétique a tout de même réussi à augmenter son bénéfice et à baisser légèrement ses charges. Il s'attend à une activité clients moindre au troisième partiel. Entre avril et fin juin, les recettes sont restées quasi stables au regard du 2e trimestre 2021 à 8,91 milliards de dollars (8,52 milliards de francs suisses). Les charges d'exploitation du groupe ont baissé de 1% à 6,29 milliards de dollars, selon le communiqué du numéro un bancaire helvétique. Le bénéfice net s'est inscrit à 2,1 milliards de dollars, en progression de 5% sur un an. Sur le semestre, les gains ont totalisé 4,2 milliards. Ces indicateurs sont inférieurs aux attentes du consensus AWP.

BANQUES: UBS a enregistré des hausses de revenus dans la région Amériques et en Suisse mais des baisses en Asie-Pacifique et dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique. Dans cette dernière, la banque aux trois clés a enregistré 925 millions de dollars de recettes (-5%), selon le rapport trimestriel. UBS ne délivre pas de chiffres par pays, mais indique à AWP que "la France est considérée comme stratégique". Le pays est réputé être le deuxième marché d'Europe continentale pour les services de gestion de fortune et de banque d'affaires par le secteur bancaire. Lancée en 1999, UBS France est passée de 7,5 milliards d'euros d'actifs sous gestion en 2012 à 18 milliards en 2018, selon une interview de son directeur général Jean-Frédéric de Leusse publiée dans le journal Le Temps il y a quatre ans.

PÉRIPHÉRIQUES INFORMATIQUES: Le géant des accessoires et périphériques informatiques Logitech a abaissé ses objectifs pour l'exercice en cours, à l'issue d'un premier trimestre plus difficile dans le contexte de fin de la pandémie. L'entreprise étend par ailleurs son programme de rachat d'actions en cours. Le groupe valdo-californien a généré entre avril et fin juin un chiffre d'affaires de 1,16 milliard de dollars (1,13 milliard de francs suisses), en recul de 11,6% sur un an. L'excédent d'exploitation ajusté (Ebit non Gaap) a chuté de 38% à 146 millions de dollars. La direction revoit à la baisse ses prévisions pour l'exercice qui s'achèvera fin mars.

CHOCOLAT: Lindt & Sprüngli a nettement amélioré sa rentabilité sur les six premiers mois de l'année, malgré l'inflation des coûts de production et de logistique. Le chocolatier profite de son positionnement dans le haut de gamme, qui lui offre une certaine flexibilité dans la fixation des prix. Les actionnaires profiteront de cette solide performance au travers du nouveau programme de rachat d'actions visant à réduire le capital-actions. Entre janvier et juin, les ventes ont atteint 1,99 milliard de francs suisses, correspondant à une croissance organique de 12,3% ou 10,7% en francs suisses, indique le fabricant de chocolat.

ALIMENTATION: Le géant agroalimentaire Nestlé investit dans la construction d'une nouvelle usine Nescafé à Veracruz, au Mexique. L'investissement se monte à 340 millions de dollars (328 millions de francs suisses), indique le groupe vaudois dans un communiqué. Le site emploiera 1200 collaborateurs. Nestlé compte dans sa chaîne d'approvisionnement au Mexique quelque 80'000 producteurs de café. L'usine sera à la pointe du progrès en matière de traitement de l'eau et de consommation d'énergie, souligne l'entreprise veveysane.

HYDROCARBURES: Les prix du gaz européen poursuivaient leur envol mardi, atteignant un plus haut depuis le record historique de mars, après l'annonce la veille de nouvelles coupes drastiques des livraisons via le gazoduc Nord Stream annoncées par le géant gazier russe Gazprom. Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évoluait à 192,00 euros le mégawattheure (MWh) renouant ainsi avec ses niveaux du début de l'invasion russe de l'Ukraine et entraînant dans son sillage les cours du pétrole.

TRANSPORT AÉRIEN: Swiss supprime une douzaine de vols mercredi en raison de la grève qui va toucher sa maison-mère Lufthansa en Allemagne. Environ 1000 passagers sont concernés, a indiqué une porte-parole de la compagnie aérienne à la croix blanche à AWP. Les vols entre Genève et Francfort (3 allers-retours) et entre Zurich et Düsseldorf (3 également) sont annulés. "Swiss informe ses passagers sur les annulations de vols et cherche des alternatives possibles", selon la communicante. Swiss mettra à disposition un avion plus gros à destination de Düsseldorf jeudi pour emmener plus de clients.

TRANSPORT AÉRIEN: Le premier groupe européen du transport aérien Lufthansa va annuler mercredi la "quasi-totalité" de ses vols en Allemagne en raison d'une grève de son personnel au sol. Le mouvement social intervient dans un contexte déjà tendu, non seulement pour le géant d'outre-Rhin propriétaire notamment de Swiss, mais aussi pour toute l'aviation européenne. Plus de 130'000 passagers sur près d'un millier de vols au départ et à l'arrivée des deux principaux hubs de Francfort et Munich sont concernés, précise la compagnie allemande au lendemain de l'appel à la grève de Verdi dans le cadre des négociations salariales. Le syndicat des services a annoncé lundi une grève pour la période de 03h45 du matin mercredi à jeudi 06h00 du matin "pour augmenter la pression" sur la direction alors qu'il réclame une augmentation de 9,5% des salaires.

CONJONCTURE: L'économie mondiale est prise dans une tempête de chocs et d'incertitudes, alors qu'elle tentait de se relever du Covid-19, selon le FMI. L'institution de Bretton Woods, près de Washington, a révisé en baisse ses prévisions de croissance et alerte sur les nombreux risques en vue. "L'économie mondiale, encore sous le choc de la pandémie et de l'invasion russe de l'Ukraine, fait face à des perspectives de plus en plus sombres et incertaines", observe l'économiste en chef du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas, dans une note de blog. "De nombreux risques" évoqués par le FMI dans ses dernières prévisions, en avril, "ont commencé à se concrétiser", alerte-t-il.

TRANSPORT: La compagnie à bas prix Easyjet a annoncé avoir réduit sa perte pour son troisième trimestre décalé, mais son résultat est plombé par les perturbations de ses opérations dues notamment aux pénuries de personnel qui touchent le secteur. L'entreprise affiche une perte avant impôts de 114 millions de livres (132 millions de francs suisses) pour la période, en amélioration de 204 millions par rapport à la même période l'an dernier, mais plombée à hauteur de 133 millions de livres par les bouleversements de ses opérations.

BIENS DE CONSOMMATION: Le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever a publié un bénéfice en baisse de 6,9% à 2,9 milliards d'euros (un peu moins en francs suisses), lesté par des coûts et des taxes en hausse, mais son chiffre d'affaires a bondi de 14,9%, tiré par les hausses de prix. Les revenus "ont été tirés par des prix élevés pour atténuer la hausse des coûts" supportés par l'entreprise, "ce qui, comme prévu, a eu un impact sur les volumes", qui déclinent légèrement sur la période, a résumé le directeur général Alan Jope dans un communiqué.

ALCOOL: Le groupe Rémy Cointreau, à la tête du cognac Rémy Martin, du gin The Botanist et de la liqueur Cointreau, anticipe une "nouvelle année de forte croissance" à l'issue du premier trimestre de son exercice décalé. D'avril à juin, le groupe de spiritueux a généré 409,9 millions d'euros (404,2 millions de francs suisses) de chiffre d'affaires, en progression de 39,9% sur un an, "grâce à un effet très positif des devises (+12,9%)", du fait de la dépréciation de l'euro face au dollar américain, a précisé le groupe.

AUTOMOBILE: General Motors a vu son bénéfice net fondre au deuxième trimestre en raison des problèmes de chaîne d'approvisionnement qui ont perturbé sa production automobile, en particulier le manque de semi-conducteurs. Le constructeur américain a toutefois maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, estimant que sa production, et les ventes aux concessionnaires, vont repartir vivement à la hausse au second semestre.

INTERNET SPATIAL: L'opérateur français de satellites Eutelsat a annoncé sa fusion avec le britannique OneWeb et sa constellation. L'opération doit créer un géant dans la course à l'internet depuis l'espace, face au mastodonte Starlink du groupe américain SpaceX. Après avoir annoncé lundi être en "discussions (...) en vue d'un éventuel rapprochement" avec OneWeb, dont il est déjà actionnaire à hauteur de 23%, Eutelsat a confirmé la signature d'"un protocole d'accord". Il prévoit une co-entreprise détenue à parité à 50-50 dont le siège restera en France, et qui continuera d'être cotée à Paris.

BOISSONS: Coca-Cola a dévoilé des résultats dépassant les prévisions au deuxième trimestre. La performance a été soutenue par la demande croissante pour les boissons gazeuses, les jus et les cafés frais du géant américain, malgré les hausses de prix. Coca-Cola a relevé ses prévisions pour l'année. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a grimpé de 12% sur la période, à 11,3 milliards de dollars (10,7 milliards de francs suisses). En volume, les ventes ont progressé de 8%, grâce entre autres à la poursuite du rebond des ventes dans les restaurants, cinémas et stations-services, qui avaient chuté pendant la pandémie.

awp