Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

BANQUES: Affrontant des conditions de marché difficiles depuis l'automne passé, Credit Suisse accélère sa restructuration. Visant désormais des réductions de coûts de 4,5 milliards de francs suisses d'ici deux ans, le numéro deux bancaire helvétique biffe 2000 emplois supplémentaires dans son unité de banque d'affaires. Au total, soit avec la réduction d'effectif annoncée l'automne dernier et encore confirmée le 4 février lors de la présentation des résultats annuels - qui touche elle 4000 postes - Credit Suisse supprimera cette année quelque 6000 emplois - précise l'établissement zurichois. La nouvelle coupe concerne essentiellement l'unité de banque d'affaires Global Markets.

CONJONCTURE: Après une année 2015 difficile, les perspectives s'éclaircissent lentement pour l'économie suisse. Le produit intérieur brut (PIB) ne progressera toutefois que de 1% cette année en raison de la faible conjoncture internationale et des ajustements dus à l'appréciation du franc. Il se reprendra, à 2%, en 2017. Les prix poursuivront leur baisse cette année, selon le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, qui a publié ses prévisions conjoncturelles du printemps. Le taux de chômage s'accroîtra légèrement en 2016 pour atteindre 3,5%, puis 3,6% l'année prochaine, des chiffres conformes à ceux du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

RÉMUNÉRATIONS: Les salaires des grands patrons en Suisse ont bondi en 2015. Pour les plus grosses firmes de l'indice boursier vedette SMI, l'enveloppe moyenne s'est montée à 7,9 millions de francs suisses, soit 10,8% de plus qu'en 2014. Le directeur général d'UBS remporte la palme. A la tête de l'établissement aux trois clés, Sergio Ermotti a gagné 14,3 millions de francs suisses, soit 3,1 millions de plus qu'en 2014. Selon le classement publié par le cabinet de conseils Hostettler Kramarsch Partner (hkp), le directeur général d'UBS est depuis longtemps le mieux loti du pays.

BANQUES: Mirabaud a vu son bénéfice net consolidé reculer de 16% en 2015, à 27,1 millions de francs suisses. Dans un contexte marqué notamment par le franc fort et les intérêts négatifs, les actifs gérés par l'établissement genevois sont en hausse, à 32,8 milliards. Le recul du bénéfice est attribué à la très forte baisse des volumes qui a affecté l'activité de courtage et de fusions-acquisitions, a souligné le groupe. Les revenus s'élèvent au total à 291,1 millions. Parmi eux, les commissions décrochent de 8% à 226,9 millions. La marge d'intérêt atteint elle 17,3 millions.

TEXTILE: Calida ne veut plus de son patron sortant au conseil d'administration. L'organe de surveillance recommande de rejeter la réélection de Felix Sulzberger, qui a dirigé le groupe lucernois de textile pendant 14 ans, au motif de désaccord sur le cap à suivre. Les actionnaires auront le dernier mot. Le conseil d'administration recommande à l'unanimité de rejeter la proposition de la société luxembourgeoise Micalux, deuxième actionnaire du groupe avec 16,4% du capital, de réélire Felix Sulzberger, indique Calida. La requête sera soumise au vote de l'Assemblée générale, qui se tiendra le 21 avril.

INDUSTRIE: Comme attendu, Metall Zug a vu son bénéfice chuter d'un bon tiers (33,8%) l'an passé à 56,9 millions de francs suisses en raison du franc fort. Le chiffre d'affaires du groupe industriel zougois, qui englobe le fabricant d'électroménager V-Zug, est néanmoins resté stable (+0,1%) à 927,8 millions. Le groupe a réussi à rehausser son résultat opérationnel avant intérêts et impôts (EBIT) de 7,3% à 80,5 millions de francs suisses, a-t-il indiqué mercredi. Mais les effets de change et une moindre performance des placements ont fait plonger le résultat financier, qui inscrit une perte de 8,2 millions de francs suisses, contre un plus de 26 millions en 2014.

PAPIERS SPÉCIAUX: Cham Paper Group a souffert des effets de change en 2015. Le fabricant zougois de papiers spéciaux a réalisé un bénéfice net en fort recul à 0,48 million en 2015, contre 1,84 million en 2014. La firme a dégagé un chiffre d'affaires de 194,3 millions de francs suisses, en repli de 10,4%. En monnaie locale, ce dernier a toutefois progressé de 2,4%, a indiqué l'entreprise établie à Cham (ZG). Le volume des ventes s'est quant à lui étoffé à 146'274 tonnes contre 142'981 tonnes lors de l'exercice précédent.

CONJONCTURE: La pression exercée sur l'industrie dans l'Arc jurassien ne se relâche pas. Les affaires des entreprises actives dans ce domaine devraient se tasser au deuxième trimestre, selon le baromètre industriel de la Chambre d'économie publique du Jura bernois (CEP) publié mercredi. "Après une année 2015 caractérisée par une mauvaise conjoncture amorcée par l'abandon du taux plancher du franc face à l'euro, le volume des affaires devrait cesser sa baisse pour se cristalliser autour de son niveau actuel", explique le CEP.

PARC TECHNOLOGIQUE: Le parc d'innovation BlueFactory, à Fribourg, connaît des problèmes de liquidités. Il a besoin de 5 à 6 millions de francs suisses supplémentaires pour assurer son fonctionnement jusqu'en 2020. Les coûts de ce projet phare du canton ont au départ été sous-évalués. "Il est important de pouvoir assurer cette phase jusqu'en 2020, quand l'entreprise sera rentable", a dit Beat Vonlanthen, conseiller d'Etat fribourgeois en charge de l'économie et membre du conseil d'administration de BlueFactory. Il confirmait une information de La Liberté.

BANQUES: L'ex-trader Tom Hayes a été condamné par un tribunal londonien à payer 878'806 livres (1,2 million de francs suisses), les frais de justice étant fixés plus tard. Il purge déjà une peine de 11 ans de prison pour des manipulations du taux interbancaire Libor. Cela signifie que l'ancien employé des banques Citigroup et UBS devra probablement vendre sa vaste maison de sept chambres, d'une valeur de 1,7 million de livres, située dans le comté du Surrey, près de la capitale britannique.

FINANCE DURABLE: Une monnaie sociale en ligne pour financer associations, artistes ou porteurs de projets innovants dans le monde. Lancé il y a un mois depuis Genève, le Spotlight a pris son élan opérationnel pour toucher plus de 300 millions de personnes d'ici 2018. Des transactions ont déjà eu lieu depuis fin février avec cette première monnaie sociale mondiale. Mais la start-up genevoise Horyou, active depuis fin 2013, a communiqué officiellement le dispositif du Spotlight à ses quelque 220'000 utilisateurs dans 180 pays. La plate-forme les met en lien avec plus de 1000 associations, fondations, ONG ou projets innovants.

ats/rp