Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION: En phase dans la mise en oeuvre de sa réorganisation, LafargeHolcim confirme ses objectifs pour l'exercice en cours ainsi que ses prévisions pour l'an prochain. Le numéro un mondial du ciment, qui tient sa journée des investisseurs, entend dans le cadre de sa "stratégie 2022" accélérer son désendettement. Dans un communiqué, le groupe zurichois indique viser un objectif minimum de dette nette représentant deux fois le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) sous-jacent d'ici fin 2019. Pour cette année, le cimentier franco-suisse attend une croissance de ses ventes entre 4 et 6% sur une base comparable et une progression de l'Ebitda sous-jacent de 3 à 5%.

ASSURANCE: Swiss Life va dévoiler jeudi devant les investisseurs à Zurich quelle direction l'assureur vie compte prendre ces prochaines années. La rétribution des actionnaires devrait également être au centre de l'attention. La nouvelle période visée par la stratégie de l'assureur devrait se situer entre 2019 et 2021. Si des changements majeurs ne sont pas attendus, le groupe zurichois devrait néanmoins renforcer ses activités notamment vers les services rémunérateurs, moins gourmands en capitaux.

ASSURANCES: Axa a annoncé avoir relevé ses objectifs de distribution du dividende et de rentabilité des capitaux, dans le cadre d'une mise à jour de son plan stratégique 2020. L'assureur français, numéro deux du secteur en Europe derrière Allianz, et ayant une filiale helvétique, indique dans un communiqué qu'il vise désormais un taux de distribution du dividende compris entre 50% et 60% sur la période de 2018 à 2020, contre un précédent objectif de 45% à 55%.

SMARTPHONES: Apple et Samsung continuent de largement dominer le marché suisse des smartphones, affirme Comparis, sondage à l'appui. Plus loin au classement, le finlandais Nokia, qui dominait sans partage avant l'avènement de l'iPhone en 2007, bénéficie de la nostalgie de certains consommateurs et reprend le 4e rang à Sony. Du côté des systèmes d'exploitation pour smartphones, Android de Google mènent sans surprise la danse, 56% des appareils utilisés en Suisse fonctionnant avec ce dernier, contre 54% l'an dernier, précise mercredi le site de comparaisons Comparis.ch. Apple, avec iOS gagne pour sa part 3 points du pourcentage à 44%.

BÂTIMENT: Les risques sur le marché du logement se confirment en Suisse. Les chiffres d'affaires et les commandes sont en recul, alors que le nombre de logements vides augmente. En cause, trop d'habitations ont été construites, encouragées par les taux d'intérêt bas, par rapport à la demande. La Société Suisse des Entrepreneurs estime que le ralentissement de l'activité va se poursuivre en 2019 vu la saturation du secteur. Mais il est trop tôt pour parler de crise. Les chiffres d'affaires du secteur principal de la construction en Suisse se sont ainsi contractés au cours des neuf premiers mois de l'année, par rapport à 2017. Ils ont atteint 14,9 milliards de francs suisses, soit une baisse de 2,7%. Les entrées de commandes ont, quant à elles, diminué de 4%, selon la dernière enquête trimestrielle de la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE).

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque nationale Suisse (BNS) devrait relever ses taux en 2019, pour la première fois depuis dix ans. Elle le fera, même si la Banque centrale européenne (BCE) ne s'aventure pas sur ce terrain, estime Thomas Stucki, directeur des investissements de la Banque cantonale de Saint-Gall. M. Stucki s'attend à un relèvement général des taux l'année prochaine. La banque centrale américaine (Fed) devrait ainsi relever chaque trimestre ses taux, tandis que son homologue européenne devrait procéder à un premier relèvement en septembre, a souligné mercredi le spécialiste devant les médias.

CONJONCTURE: Les perspectives se sont assombries pour l'économie suisse en novembre. Pour le cinquième mois consécutif, les analystes financiers se montrent pessimistes quant à l'évolution au cours des six prochains mois et tablent sur un ralentissement de la croissance, a souligné Credit Suisse. L'indice compilé par la grande banque et CFA Society Switzerland a poursuivi sa chute dans le rouge à -42,3 points en novembre, après une valeur de -39,1 points le mois précédent. Il s'agit de son plus bas niveau depuis l'abandon du taux plancher début 2015.

COMMERCE: La Suisse est le dixième pays au monde investissant en Afrique. Les investissements directs suisses sur ce continent ont triplé à environ 13,5 milliards de francs suisses ces 15 dernières années, tandis que le nombre de collaborateurs de sociétés ayant leur siège en Suisse et travaillant en Afrique a plus que doublé entre 2000 et 2016, annonce mercredi l'association Swiss-African Business Circle dans son rapport 2018, le premier du genre. "Même si la Suisse représente le 10e pays investissant le plus sur le continent africain, les informations sur les relations d'affaires helvetico-africaines sont plutôt rares et fragmentées", a relevé Verena Utzinger, présidente de cette association.

CONJONCTURE: La croissance mondiale pourrait avoir faibli plus que prévu en raison notamment des tensions commerciales, a prévenu mercredi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde. "Les données économiques récentes suggèrent que les vents contraires pourraient avoir ralenti, plus que nous ne l'avions prévu, le rythme" de l'expansion de l'économie mondiale, estime-t-elle dans un blog, soulignant que "de manière surprenante, la croissance a été faible au troisième trimestre dans les économies émergentes telles que la Chine ainsi qu'en zone euro".

CONJONCTURE: L'administration Trump a confirmé une croissance soutenue de 3,5% de l'économie américaine au troisième trimestre, en rythme annuel, bien que la consommation des ménages, traditionnelle locomotive de l'expansion, ait été revue en baisse. "Avec cette seconde estimation, le paysage général de la croissance économique demeure inchangé", a commenté le département du Commerce soulignant que les hausses des investissements non résidentiels et des stocks des entreprises avaient été effacées par des révisions en baisse de la consommation des ménages et des dépenses des Etats et des collectivités locales.

BREXIT: Le Brexit aura un coût pour l'économie britannique, quel que soit le scénario de sortie de l'Union européenne, a averti le gouvernement britannique dans un rapport qui met en avant que l'accord négocié par Theresa May limitera, lui, les dégâts. Alors que le vote des députés britanniques le 11 décembre sur l'accord scellé par la Première ministre dimanche avec les 27 autres pays de l'UE s'annonce loin d'être gagné, le rapport souligne qu'une sortie sans accord amputerait le produit intérieur brut du Royaume-Uni de 9,3% en 15 ans.

AMEUBLEMENT: Ikea Group a vu son bénéfice annuel chuter de 26% en raison d'investissements massifs destinés à s'adapter aux évolutions des comportements des consommateurs, via l'amélioration de son offre en ligne et l'ouverture de magasins de plus petite taille au coeur des villes. Le groupe suédois, numéro un mondial de la distribution d'ameublement, est surtout connu pour ses vastes hangars en libre-service en périphérie des grandes villes et pour ses meubles à assembler soi-même. Or les clients sont de plus en plus réticents à se déplacer pour effectuer des achats et préfèrent se faire livrer des meubles déjà montés.

awp