Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

ENERGIE: Les petits actionnaires de l'énergéticien Alpiq ont vu leurs craintes se concrétiser. La société zougoise Schweizer Kraftwerksbeteiligungs-AG (SKB) va procéder début juillet à une OPA à raison de 70 francs suisses par nominative restante. La décotation de la société pourrait survenir dès l'automne. Dans l'annonce préalable, SKB a fait part de son intention de soumettre le ou autour du 9 juillet une offre publique d'acquisition (OPA) portant sur les actions en mains du public d'Alpiq Holding. L'entreprise détenue à 100% par un groupe d'investissement de la fondation de placement de Credit Suisse (CSF) détient, en vertu d'une convention d'actionnaires avec EOS et le consortium CMS, plus de 24,5 millions de nominatives de l'énergéticien, soit 87,92% du capital-actions.

CONJONCTURE: Les signaux indiquant une décélération de l'économie en Suisse se multiplient. Le baromètre conjoncturel du KOF de l'EPFZ s'affiche à la baisse en mai, pour le deuxième mois consécutif, à un niveau assez nettement en deçà des prévisions des économistes. "La conjoncture suisse ralentit", relève le Centre d'études conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). L'indicateur s'est inscrit en mai à 94,4 points, soit un recul de 1,8 point par rapport à avril. Il se situe désormais bien en dessous de sa moyenne à long terme. Les économistes interrogés par AWP s'attendaient à des valeurs comprises entre 95 et 97,2 points.

SALAIRES: Les rémunérations des administrateurs des plus grandes entreprises suisses cotées en Bourse ont légèrement fléchi l'an dernier au regard de 2017. Se partageant une enveloppe de plus de 13,9 millions de francs suisses, les 13 membres du conseil d'administration du fabricant lucernois d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques Schindler ont été les plus gâtés. Alors que les honoraires versés aux présidents de conseils d'administration ont légèrement augmenté l'an dernier, ceux des autres membres de conseils d'administration ont présenté un mouvement inverse, ressort-il d'une analyse effectuée par AWP des données disponibles auprès de 26 entreprises de l'indice Swiss Leader Index (SLI) ayant déjà publié leur rapport annuel pour 2018. Ces derniers ont gagné en moyenne 356'000 francs suisses, 2% de moins qu'en 2017.

TRANSPORT: Uber, face aux critiques, fait un pas en direction de "ses" chauffeurs. Le groupe, en partenariat avec Axa XL, offre à tous les partenaires indépendants concernés - conducteurs et coursiers - qui utilisent son application en Suisse une nouvelle police d'assurance couvrant notamment la maladie, les accidents et les congés maternité/paternité. Ce programme est "financé entièrement par Uber, sans frais pour les chauffeurs et coursiers", annonce la plateforme de réservation. Il a été conçu pour apporter davantage de sécurité aux partenaires Uber - les chauffeurs n'étant pas employés par la société - sans restreindre leur indépendance "à laquelle ils sont très attachés", explique le communiqué.

BANQUES: La grande banque UBS s'est enfin dépêtrée d'un litige causé par la faillite retentissante du géant américain Enron remontant à 17 ans. Dans un décision datée du 24 mai, Un tribunal texan a rejeté une nouvelle fois une plainte collective d'actionnaires. L'instance judiciaire a confirmé les décisions rendues par voie arbitrale antérieurement. Les juges ont conclu que UBS ne pouvait être tenu pour responsable de la chute du cours d'Enron à la Bourse. Des anciens actionnaires et employés d'Enron avaient déposé cette plainte collective en août 2002, accusant la banque de les avoir induits en erreur.

ENTREPRISES: Sur les quatre premiers mois de l'année, moins d'entreprises ont dû mettre la clé sous la porte en Suisse par rapport à la même période l'an passé. Dans le même temps, davantage de sociétés ont été créées dans le pays, à l'exception de la Suisse centrale et du Tessin, selon un communiqué du cabinet Bisnode. De janvier à avril 2019, le nombre de faillites a reculé de 4% sur un an. Au total, 1562 sociétés ont été concernées. La Suisse romande (+11%), le Tessin (+4%) et Zurich (+2%) ont été les plus touchés. Rien qu'en avril, 360 entreprises ont disparu, soit 3% de plus en un an.

AÉRONAUTIQUE: "Bon anniversaire Airbus!" Une fois n'est pas coutume: l'avionneur américain Boeing a fait une trêve dans sa bataille avec son grand rival européen qui célèbre mercredi ses 50 ans d'existence. Dans une vidéo publiée sur Twitter, des équipes de Boeing du monde entier lui souhaitent, dans différentes langues et sur un ton inhabituellement amical, "un joyeux anniversaire", le félicitent pour ses 50 ans d'existence et lui souhaitent même "100 ans de succès".

EMPLOI: Le taux de chômage en Allemagne a légèrement progressé en mai pour la première fois depuis fin 2013 à 5,0%, soit +0,1 point par rapport au plus bas historique. En données corrigées des variations saisonnières (CVS), le nombre de chômeurs a augmenté de 60.000 personnes sur un mois, principalement en raison d'un effet exceptionnel lié à un ajustement statistique, indique l'Agence pour l'emploi.

JEUX VIDÉO: Il s'appellera "Pokemon Sleep" et le concept est séduisant mais les détails peu nombreux: la Pokemon Company, filiale du géant japonais Nintendo, a annoncé mercredi le lancement en 2020 d'un mystérieux jeu auquel on pourra s'adonner... en dormant. Après la chasse à Pikachu et autres créatures imaginaires dans la vie réelle grâce à Pokemon Go, qui a séduit des millions d'adeptes depuis sa sortie en 2016, "nous nous intéressons désormais au sommeil" des joueurs, a déclaré le président de la société Tsunekazu Ishihara devant la presse à Tokyo.

CONJONCTURE: La croissance de l'économie autrichienne a été plus robuste que prévu au premier trimestre, à 0,4%, selon une nouvelle estimation de l'institut Wifo, qui avait dans sa première lecture fait état d'une hausse de 0,3% du produit intérieur brut. La croissance a notamment bénéficié du dynamisme du secteur du BTP ainsi que de la demande intérieure, précise cet institut de référence. Elle reste ainsi en ligne avec les deux trimestres précédents, où elle s'était également établie à 0,4%.

CONJONCTURE: La croissance du produit intérieur brut (PIB) s'est élevée à 0,3% au premier trimestre en France, a confirmé l'Insee. Ce dernier a mis en avant la forte progression du pouvoir d'achat, qui atteint 0,9% sur la période. Cette hausse du pouvoir d'achat ne s'est que partiellement répercutée sur la consommation des ménages, en hausse de 0,4%, alors que le taux d'épargne continue d'augmenter, à 15,3%, a précisé l'Institut national des statistiques (Insee).

awp